| Auteur |
Message |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé samedi 22 janvier 2005 - 14h35: | |
D’après « Deux traces blanches » (no 21)
Frimaire fermé, hanté
Sifflement muet des rayures
Sistres du silence fissurant le bloc de l’air
Soudainetés blanches
Cris de craie cognant l’anthracite
Les déités du blizzard barrent l’abrupt
Vibrement en sa tétanie
Bruissements lithoïdes
Et l’azur sombrant, disjoint
Idoles drues
Cheveux acérés
Doigts et dents hirsutes
Rocs stries giclées tractions poussées crissements
se figent s’entassent s’encombrent
et se disloquent tant
que l’on croirait la toile indéchirable |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 24 janvier 2005 - 12h02: | |
Belle vision. Frimaire était, si je ne me trompe, un mois du calendrier révolutionnaire (merci d'en ressusciter la poésie, citoyen!).
Du coup, l'irruption du surnaturel est abrupte à souhait.
Tu jongles joliment avec les mots pour traduire l'agitation fantastique que tu pressens en la toile. Joli coup à mon goût.
Il y a un crescendo et une chute ravissants là-dedans.
J'aime beaucoup les "bruissements lithoïdes".
Pourtant: il me semble que "vibrement" (v.7) gagnerait à être mis au pluriel (gain dans le registre épique: logique des pluriels hyperboliques et au niveau homophonique: z/s)... |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé lundi 24 janvier 2005 - 16h39: | |
"Vibrations" n’allait pas. J’ai pris "vibrement" chez Rimbaud : "vibrements … des mers" (Voyelles). Mais j’ai voulu dire : un seul vibrement tétanisé. Merci pour les compliments ; n’en jette pas trop tout de même. |
Tm (Tm)
Identificateur : Tm
Inscrit: 1-2005
| | Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 18h47: | |
Je n'en jette pas trop, André. J'ai pour principe d'être sincère. Mais tu sais bien que tu n'as là que mon avis.
Marie-Christine ne se manifeste pas beaucoup, en ce moment. (Elle a sans doute ses raisons.) |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| | Envoyé jeudi 27 janvier 2005 - 13h25: | |
oui moi aussi, j'aime le rythme envolé, l'accélération sur la fin et le jeu des sonorités. Par exemple "Sistres du silence fissurant le bloc de l’air", "Cris de craie cognant l’anthracite"...
Pardon de m'être un peu éclipsée. J'ai du taf en ce moment |