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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 30 janvier 2004 - 18h38:   

A mon tour de faire l'écho ou plutôt de donner un autre éclairage au thème que tu traites
(ravie de voir que tu ouvres à présent des posts pour tes poèmes)



Venise


Venise dans ses eaux rassemble ses rayons
lagune sous la pluie verdâtre des bas-fonds
lagune lacunaire où l'infini dissous
cristallise en paillettes d'âme à fleur de boue.

Et la ville émerge sous la voûte d'un pont
belle de viduité et de candeurs lacustres
rousse d'or de velours aux lambris des plafonds
veillant depuis des siècles au seuil de ses balustres.

Construite comme un rêve en fines arabesques
lorsque les campaniles teignent le soir de fresques
Venise - pur miracle où la mer se fait pierre -
Venise l'aérienne élève sa prière.




MC.E
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RGOUBET
Envoyé vendredi 23 janvier 2004 - 2h34:   

VENISE, VILLE EXQUISE…

Lumière des lumières, venue de la nuit des temps,
Aurore boréale de notre Occident,
Venise s’escrime, contre marées et vents,
La mer et les hommes, aux actes inconséquents.

La lagune peu à peu s’étiole, et l’eau ronge lentement
Une forêt toute de chênes, des édifices, les soubassements,
Le monde, à l’alerte s’époumone, que personne n’entend,
La douce Venise agonise, en y prenant tout son temps.

Qu’exquises sont tes marquises, qui s’en vont, carnavalant,
Tout en voilant leur sottise, et les outrages du temps,
Derrière ces masques que l’on prise, le carnaval durant,
Muant les humeurs les plus grises en nobles folies d’antan.

Aux divins jardins d’Adonis, Venise, ne concède plus de temps,
Casanova redevient ton fils, quand reverdissent les printemps,
Toutes les femmes, sans artifices, se délectent de l’amant
L’amant à l’eau qui se perd, ses mémoires s’envolent au vent…

Rien ne manque à Venise, pas la moindre petite lacune,
J’irais admirer la ville, qui, la nuit, se pavane, sous la lune,
Lui dire qu’ils sont beaux ses saints, qu’en privilégié visiteur nocturne,
J’honorerai, de mes mains, à leurs troncs, jetant quelque thunes !

Saint-Marc ne tient plus en place, sous les regards des passants,
Véritable terre promise,ils s'en sentent les conquérants
Gondoles et gondoliers s’éternisent, sous le vieux Rialto séduisant,
Je m’en retournerai voir Venise, moi qui n’ai plus rien d’un amant

A toi, Venise ville exquise, ce jour, je prête serment
De t’épargner mes sottises, te suffisent pollutions et courants,
Demeure la terre promise des amoureux, des passants,
Ma Venise, ville exquise, je t’aiderai à compter les ans.

Et les amants à Venise, comme pigeons, tendrement,
Entre ciel et lagune, se renouvelleront leurs serments,
Le moment venu de partir, le vieil adage se remémorant :
Voir Venise et mourir, le plus tard … bien évidement !

Robert GOUBET



















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