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RGOUBET
| Envoyé vendredi 23 janvier 2004 - 2h02: | |
PARIS SUR SCÈNE Pont Mirabeau, celui de Verlaine J’aime tes eaux, celles de la Seine La tour est folle, elle s’y baigne Sur bateaux- mouche, la fête est pleine. La ville est belle, et moi je l’aime J’aime Paris, mon Paris sur Seine D’un amour fou, mon âme est pleine Tendres souvenirs de Paris, ma reine. Luxembourg au luxuriant jardin Bateaux qu’on pousse sur ton bassin, Enfant, j’y ai vu couler les miens, S’en sont évanouis mes chagrins. L’arc triomphe en haut des champs, L’obélisque, en bas, lui fait pendant Marseillaise aux guerriers accents Fête nationale, Juillet aux chants. Baltard, tes halles on a démonté, Ventre de Paris bien loin déporté, L’affreux trou est enfin comblé, Saint Eustache a été rénovée. La Huchette a oublié Bechet, Gréco et le son des trompettes, L’quartier latin est déserté, Brassens aussi a déménagé. De saint Germain à saint Sulpice, De l’odéon jusqu’au panthéon, Vie souterraine, le métro s’immisce Jusqu’au tombeau de Napoléon. En l’île saint Louis, en milieu de Seine, Fière cathédrale, tu t’y es ancré, Notre-Dame, connaîtrais-tu les peines De ceux nombreux qui t’ont édifié. Pont de Neuilly, zoo de Vincennes Quartier huppé, pauvres animaux La vie est douce ou bien bohème Vivre à Paris, tel en est le lot. Paris la nuit, vivent tes scènes Olympia, Lido, Bastille, Opéras, Tes effeuillages n’ont rien d’obscène, D’un art mineur, ils donnent le la. Ce Paris là, celui que j’aime, Ne refleurit plus sous les lilas, Mais s’il en connaissait ma peine, Il le ferait, rien que pour moi. Robert GOUBET
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