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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé lundi 22 décembre 2003 - 12h58:   

Mais pour compenser et parce que ce sont les fêtes de Noël (je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes), je vais poster sur le champ un poème d'amour : "Ange".
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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé lundi 22 décembre 2003 - 12h49:   

"Un avertissement sans frais?"

Oh non, pas du tout ! Un souvenir, en fait. Il y a des fois où on n'aime pas la façon dont on est aimé. C'est vraiment pas simple, l'amour.
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HERGE
Envoyé lundi 22 décembre 2003 - 0h45:   

Pour dégouliner de haine, ça dégouline et copieusement!Un avertissement sans frais?
Lu et interprété au premier degré, c'est glauque
à n'en plus pouvoir, ce qui ne me contrarie nullement.A prendre ou à lécher..., à en rester médusé.Les dents de l'amer sont très affutées, et, quitte à être écrasé, je le serai davantage par ton talent que par ton talon, moi qui ne suis ni pieuvre, ni méduse...
Alors,
Elle passait par là leur haine
Moi, j'ai pas trouvé ça beau,
Ils suscitent tant de peines
Tous ces enfants de salops...

Dans ce monde qui se traîne
Sans amour, et sans pitié
De promesses toujours vaines,
Ils ne cessent de nous abreuver.

Leur bêtise est souveraine,
Et de cruauté teintée,
Qu'avec eux ils promènent
A en faire presque pitié.

Viens avec moi, toi que j'aime,
Pour notre univers changer,
Et en devenir la reine
Toute de tendresse habitée.

En passant par là leur reine,
A dit:j'ai trouvé ça beau,
Ils ont ravalé leur peine,
C'est Noel dans leurs sabots.

Poéme naïf,s'il en est, à l'usage des sages et des bien pensants!
Avec ma respectueuse amitié.

HERGE :-) :-)
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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé dimanche 21 décembre 2003 - 21h14:   

La méduse, à la manière de Lautréamont


Lâche-moi.
Laisse-moi regagner le rivage.
Tu m'entoures de ta viscosité immonde et tentes de me faire vagir en cadence. Méfie-toi.
Méfie-toi de ma haine. Il y a en elle autant de force que dans tes baisers glauques.
Lâche-moi.
Tu colles à moi horriblement dans un regard d'amour.
Tu crois pouvoir m'hypnotiser à force d'habitudes et de mots sucrés. Mais je te connais. Penses-tu que je n'aperçoive pas sous tes caresses les mille aiguilles qui ponctionnent ma moelle épinière ? De mon couteau je crèverai tes yeux d'huître et saurai bien m'extraire de ta chevelure.
Je ne suis pas encore paralysée, va. Il me reste assez de substance pour te vomir de toute mon âme. N'espère pas m'entraîner vers les grands fonds et me servir en pâture aux mollusques. Je ne crains pas les dents râpeuses du vieux poulpe ni les yeux globuleux de la seiche. Et si la pieuvre tend vers moi ses ventouses comme autant de bouches pantelantes, je tordrai d'un trait sanglant ses sourires.
Méfie-toi. Méfie-toi de ma haine.
Je te traînerai au grand jour de la plage comme on arrache la vie à l'entrecuisse obscur. Et là, je t'écraserai du talon.

Puis
dans l'écume
je laverai mon pied
des salissures de ta mort flasque.

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