Rêverie aux jardins de Talcy Log Out | Thèmes | Recherche
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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé dimanche 21 décembre 2003 - 20h56:   

Pile ce qu'il fallait par ces temps moroses. Merci
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HERGE
Envoyé dimanche 21 décembre 2003 - 20h07:   

JARDINS DIVERS...

Dans mon jardin,amie très chère
J'ai cueilli cette fleur pour toi,
L'odeur en était si légère,
Et son port, celui d'un roi.

Les fleurs enseignent l'éphémère,
Toi, tu préfères les lilas,
L'amour griffe les coeurs sincéres,
Que nous irons consommer au bois.

Dans notre jardin d'Angleterre,
J'ai cueilli cette rose pour toi,
Piqué au sang par l'étrangére
Mourut la cruelle de mes doigts.

Tes passions, à l'instar des lilas
Redoutent l'hiver et les grand froids,
Dans mon jardin, plantée pour toi
L'amitié tu cueilles, avec émoi..

HERGE :-) :-)

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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé dimanche 21 décembre 2003 - 12h46:   

C'est tout mignon et trop d'honneurs. J'aime aussi la fraîcheur, savez-vous bel ami, et les soleils de pluie.
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HERGE
Envoyé dimanche 21 décembre 2003 - 1h13:   

RONDS D’EAU POUR MARIE-CHRISTINE
Ou REVE RIT à TALCY :-) :-)

Ne cède plus à la nostalgie
A la blessure des souvenirs,
Viens avec moi errer, ma mie,
Redécouvrir de frais plaisirs.

Regarde, l’avenir te sourit,
Je me ferais ton doux amant,
Refleurissent les tamaris,
Le printemps est convalescent.

Roses vous piquant que de n’être
De Ronsard, la rime du matin,
Je vous jetterai par la fenêtre,
Pour découvrir tes jolis seins.

Ma muse confine à la folie,
J’ai pour seule envie de t’aimer,
Asseyons-nous, veux-tu, ma mie,
A l’ombre des micocouliers.

J’ai voulu t’écrire un rondeau
Alors, j’me suis fichu à l’eau,
J’n’ai pas pu t’offrir de bateau,
J’t’ai dessiné des ronds dans l’eau.

HERGE :-) :-)

Je me suis infligé un navet et un pater, en guise de douce punition,
Mériterai-je à vos yeux, trés chère, le fouet pour ma condamnation??









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Marie-Christine E
Envoyé vendredi 19 décembre 2003 - 16h42:   

Bonjour Jade,

Je reconnais ta fougue et ton enthousiasme. Quel accueil ! Trop grand pour moi sans doute mais ça fait plaisir. Que mes fleurs et mes fruits puissent orner la table de ton Noël.

Amitiés
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Jade (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé vendredi 19 décembre 2003 - 16h12:   

*

Chère Marie-Christine, quel bonheur que lire ici la délicatesse, sombre délicatesse parfois, de ta poésie.
Tu écris fin, tu écris émouvances, tu écris musique, tu écris féminin, universel... tu écris avec la même envergure que "nos" poètes maudits, damnés, "nos" Baudelaire, Aragon, Eluard, Browning * , Rosnay, Apollinaire, Blein *...
Pour tout cela Marie, pour tous tes mots et pour tout toi, merci !

Séduisante en dentelles et mousse, nul doute que les abords du Léman et notre Webpapa Marc seront charmés par les reflets de tes encres.

Bienvenue parmi nous !

Bien amicalement,
Jade *
*

(* à lire absolument)
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Marie-Christine E
Envoyé vendredi 19 décembre 2003 - 13h58:   

Rêverie aux jardins de Talcy


Rondeau


Arrêtons-nous un peu, ma mie,
Sous l'ombrage du souvenir
Et respirons les frais soupirs
De Diane et Cassandre à Talcy.

Vois la margelle de ce puits,
Asseyons-nous un court instant
Et que reviennent à nous les ris
Des belles Dames et leurs amants.

Ronsard et D'Aubigné peut-être
Nous chanteront leurs airs d'amour
Et qu'en nos coeurs puisse renaître
L'élan ardent des troubadours.

Arrêtons-nous un peu, ma mie,
A l'ombre ocrée du colombier
Et frouons les muses envolées
De Diane et Cassandre à Talcy.

***


Le jardin de Cassandre


Le jardin autour de moi comme une robe d’apparat déplie ses dentelles d’iris et ses mousses de mauve

................Bouton de rose empourpré de rosée
tu m’aimes jeune
................au seuil du jour qui s’ouvre, au désir renaissant
Tu m’aimes éphémère
................éternelle pourtant aux lèvres rondes de l’instant
Et je résonne encore à ton empressement dans le vierge aujourd’hui
Mes fleurs tendent vers toi leur vigueur végétale, leurs vrilles de candeur, leurs soleils éclatés
................De l’humble à l’orgueilleuse
................toutes mes fleurs en un été, sans mesurer


Tu me désires fragile
................comme une larme de bonheur sur la joue d’une amante
Vulnérable comme l’épine de la rose aux doigts du jardinier
Toujours si proche à l’heure du sacre
................de l’obscure flétrissure
Tu me désires mortelle, embellie par le deuil de ma beauté naissante
................sur un lit de pétales éparpillés
Pourtant ne suis-je pas
................l’âme légère du vent sur l’herbe tendre
................la douce haleine d’aubépine par les chemins ouverts
Ne suis-je pas l’ivresse qui sourd de ton cœur impatient


Viens, mon ami, sous la charmille
Glissons-nous sous le drap de mes roses trémières
Nous cueillerons ensemble le murmure des cœurs à l’ombre du lilas
Et du fond des parfums, au centre de l’œillet
................nous pourrons communier avec la fraîcheur
................lavés de nos regrets
Viens, mon ami. Allons sous la charmille
................recueillir la claire offrande des baisers

***


Diane au verger


Regarde
Les sèves séculaires remontent les couloirs des arbres nourriciers. Si opiniâtrement leur âpreté se change au bûcher de midi en pulpe savoureuse

Ecoute
Je connais en deçà du pommier le projet de la pomme et à travers la poire les revers du poirier. Ecoute. Je connais de ton cœur les fièvres inutiles, les désirs de naufrage et ta foi si futile en ma voracité

Non
Je ne mangerai ni mes fruits ni toi-même. Je n’aime que sentir battre le pouls des arbres qui reviennent toujours de la racine au fruit, de la terre à la flamme, de la lutte à l’épargne

Je ne vibrerai pas de tes guerres intestines. Je ne saignerai pas de ton amour béant. Tes pillardes ardeurs ne sont que vents d’avril dont ne gèleront pas mes ramures d’argent

L’Eden est mort – dis-tu
Vient le temps des corneilles nichées dans les orbites des pendus frémissants. Les cadavres sont fruits qui prodiguent au soleil l’impudeur de leur chair ouverte et bourdonnant

L’Eden est mort
– dis-tu
Viennent les fleuves sombres où s’empilent les corps jusqu’à l’aridité. Et qu’éclate au désert de l’Homme la face d’ombre qui dessèche le vent et noie l’immensité

Tu décharnes les arbres au feu de ton histoire. Laborieux laboureur du malheur, tu sillonnes la terre de ruisseaux d’arsenic et ramasses graines d’apocalypse aux trente-deux branches de la rose des vents pour semer ton enfer dans le ventre du Temps


Moi
en dépit des outrages
je mûrirai depuis toujours et pour longtemps

***


Poème en pied


Derrière la haie, la route.
Attends.
Les abeilles butinantes sauront-elles étouffer le bourdon des bolides lancés dans l’inutile ?
Attends. Attends.
L’odeur cendrée d’écorce saura-t-elle contenir les nappes délétères en maraude champêtre ?
Arrête. Pourquoi entrer ! Va-t-on radiographier le jardin de l’amour ? Que resterait-il en nos mains hors le squelette d’un désir ?
Rentrons chez nous, ma douce. Respectons le secret du jardin.

Pourtant ils sont entrés.


Lequel, du jardin, du poème, donne naissance à l’autre ?
Les rosiers de Ronsard ont un parfum si fort qu’il embaume la nuit des trottoirs parisiens et les lys d’Agrippa jettent leur pluie de neige sur ma chambre esseulée.
Ici, tout parle des poètes.
Le camélia éclos se souvient de l’orage et de l’embrasement d’un corps écartelé. Les fleurs des prés courbent la tête au doux baiser des Nymphes retrouvées.

Les soirs d’été
Dans la vapeur dorée des vallées vendômoises
Monte le chant si pur des amours séculaires
Tel le Quando corpus de Pergolèse
Tel un musical hommage que l’on rend à la Terre pour ses bienfaits

Poète, prends ton luth et me donnes un baiser…
Ce soir, tout va fleurir


***

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