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Remo
| Envoyé vendredi 09 mai 2003 - 15h50: | |
Les machines s'enlacent au-delà des vestiaires Quand la sirène aboie la dernière heure Et les murs tremblent sous les chemises à fleurs Et les coups répétés des tristes lavandières Les corps se repirent les vapeurs de coriaire Leur peau tanée par des ruisseaux de sueurs Ils s'échangent les sangsues qui s'accrochent à leur coeur Et se dévorent la langue à coups de maxillaires Suinte alors de ces corps l'odeur Des huiles et des graisses du ventre des moteurs L'un s'introduit dans l'autre comme un cathéter L'autre se liquéfie en chlorure d'anhydride Puis jailli, s'écrase au mur et se vide Las ! C'est la triste fin des journées ouvrières. |
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