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HERGE
Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 18h37:   

Marie-Christine,

J'aurai sans doute du commencer par là, mais, pardonne moi que de t'inonder de mes élucubrations épistolaires n'ayant aux yeux de certain(e)s qu'une lointaine parenté, (fut-elle par alliance ou mésalliance,) avec la poésie, sauf que j'aimerais te laisser seule juge, et ce, en ton âme et conscience !!!
Ta sagacité te permettra de décrypter sans mal mes plagiats ,comme quelqu'un s'en est fait le plaisir gratuit à dénoncer fallacieusement , plagiats de Brassens, Brel, Renaud,Barbara, Hugo, Lamartine, Corneille, Durand et Durant, Dupont et Dupond,Baudelaire, Lafontaine, Virgile
et j'en passe, que j'ai savamment remaniés pour me les approprier, tout cela sautant à l'évidence à l’œil du premier venu!( catégorie à l'appellation dédaigneuse à laquelle je ne me permettrai aucunement de t'assimiler!)
A être jugé par les autres, ce à quoi ici je m'expose en pleine connaissance de cause, car telle est le règle du jeu, que chacun le fasse et ce, sans l'aide d'un mentor-menteur!

Marie-Christine, je te prie de recevoir mes sincères et respectueuses amitiés.

Robert GOUBET



DENTS DE LAIT

Tu n’avais que deux dents, avant que je ne parte,
Que je quitte ta mère, que je me carapate,
Parti sans trop savoir, et, si je l’avais su,
Cette porte claquée, je l’aurai retenue.

Mais, j’ai joué au con, je me suis cru mariole,
Puis, j’ai touché le fond, et depuis, je m’étiole,
Je n’ai tué personne, j’ai pas violé la loi,
Mais, le passé est là, qui se rappelle à moi.

Je ne suis pas débile, je ne suis que ton père,
Qui vous a laissé seules, avec le cœur amer,
Parti faire le clown, jouer les gigolos,
Hélas, j’n’ai pas encore tiré le bon numéro.

Je me repentirai, sans doute, un beau jour,
Assailli de regrets, le désespoir lourd
Oui, mais le mal est fait, peu d’espoir de recours,
Y’a pas de concession pour les chagrins d’amour.

C’est celui de ton pére, qui s’exprime sans lui,
L’aveu en est sincére, de ses tripes sorti,
Ne dis rien à ta mère, ma fille, je t’en suplie,
N’éveille pas en elle quelque stupide jalousie !

Un jour, t’as eu deux dents, puis ont filé les ans,
Fuite utile du temps, pour rêves d’adolescent,
Fuite inutile des jours, qui sont privés d’amour
Tu resteras mon enfant, mon meilleur pour toujours.

Ni Brel, ni Brasens pas plus que Barbara ou Renaud, ou d'un quelconque zonbi de passage, je signe, et persiste, fort d'une honneteté que je ne saurai voir être mise en cause aussi gratuitement.

Robert GOUBET


















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HERGE
Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 16h40:   

LA FETE INFAME…


Vous, nos moitiés, jamais égales,
Aujourd’hui, nous allons célébrer
Sur un ton pas trop doctoral
Les meufs et leurs qualités.

Vous, les femmes, que l’on vous surnomme,
Gonzesses, nanas, ou bien poupées,
C’est bien le lit le métronome
De talents dont vous êtes parées.

Toi, femme de qualités pleines
Que mal on aime, c’est routinier,
Dire que tu es souvent à la peine
N’écorne qu’a peine la vérité.

Tu es la compagne, la concubine,
La régulière, la tendre copine
Une muse qui use, pas androgyne
Qu’on aime, jusque dans la cuisine.

Tu torches les momes, lui, l’Martini,
Tu fais la bouffe, y reste assis,
Sans être macho, oui, mais tant pis,
Ta condition, tu l’as pas choisie.

La pilule, il faut pas l’oublier,
C’est la règle, tu dois t’y plier,
Le mal de tête, aussi l’éluder,
Semaine, dimanches et jours fériés

Tu bosses tu trimes, et souvent trop,
Courbant l’échine, pauvre Margot,
Qu’on assassine, hommes, salops,
Qui traînez aux bars des bistrots.

Toi la p’tite môme, un peu paumée,
Femme de demain, t’fais pas piéger,
Toi aussi, tu s’ras machisée,
Ce sera ta fête, pas de pitié !

Ta bouche est belle, oui, mais fermée,
La rébellion, t’as jamais osée,
Lois sans discussion des religions,
Et un tas de préceptes à la con !

On te veut belle, mais pas rebelle,
A vouloir voler de tes propres ailes,
Même jusqu’à oser être patron,
Ou piloter de très gros avions.

Tu as 24 heures pour te défouler,
Juste le temps d’un brin râler,
Elle est sympa notre belle société
Ou tu es en quête d’identité.

Jamais tu gueules, toi, la résignée,
Un jour, c’est trop vite passé,
Mais, tu as su t’en contenter,
Jusqu’à l’an prochain, tu dois patienter.

Que tu sois blonde, que tu sois brune,
Victime d’une identique infortune
Toi, l’Eve qui a croqué la pomme
Tu demeures l’avenir de l’homme.

A toi que je ne veux pas nommer,
Non plus d’un surnom affubler,
Avec ardeur, faisons la fête,
Viens mon amour me partager,
Ce soir, on fait moitié-moitié !

Robert GOUBET
8mars 2003






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HERGE
Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 16h36:   

PARLER


Parlons, bisons le silence,
Et si on causait un peu,
En 68, déjà, quelle arrogance,
L’invitation fleurissait en tous lieux.

Parle, et à ta convenance,
Ici, partout, ou tu veux,
La démocratie n’est pas le silence
Des canards, enfants du bon dieu.

Ne parle plus de cette voix blanche,
Quitte ce ton apeuré,
La justice est là, enfin qui avance,
Demain ils seront jugés.

Parle, même avec irrévérence,
Sans jamais insulter dieu,
La parole sera la revanche
Des opprimés, nom de dieu.

Parles fais le d’une voix franche,
Tes accents ne sauraient tromper,
Toi, le prédicateur du dimanche,
Peut-être viendront-ils t’écouter.

Parle, ce plaisir que tu étanches,
Comme un délice des dieux,
Saltimbanque, sur les planches,
Tu es et tu rends heureux.

Parle, dis tout ce que tu penses,
On ne t’en critiquera que mieux,
Avec amour, mais sans indulgence,
C’est bien là la règle du jeu.


Robert GOUBET








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HERGE
Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 15h31:   

CE QUE L’ON PENSE…


Je ne suis pas ce que l’on pense,
Ni tout à fait ce que je dis,
Je viens plaider pour ma défense,
Accordez moi quelque crédit.

Je ne suis pas que tolérance,
Vous n’êtes pas qu’esprits maudits,
Nous cultivons là nos différences,
Elles donnent du sel à la vie.

Je dis souvent ce que je pense,
Le ton n’en est pas toujours choisi,
J’ai pas raison en permanence,
Sincère, profondément, je le suis.

Je me moque de ce que l’on pense,
J’ai compris ce qu’on m’avait dit,
Paroles teintées d’intolérance,
Vindicte, au goût amer du mépris!

Prends garde à dire ce que tu penses
Surtout de ce que je n’ai jamais dit,
Si par ce biais, un jour, tu m’offenses,
Entre nous, tout serait bien fini…

A me juger sur ce que je pense
Malin, viens donc le prétendre ici,
T’es plus rusé que je ne le pense
A savoir décrypter mes non-dit.


Robert GOUBET
De mon vrai patronyme.

*

















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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé lundi 19 janvier 2004 - 7h55:   

En effet, Jade.

Il est vrai que ça ne me dérange pas qu'on poste en commentaire un poème qui n'a aucun rapport avec le mien.

En revanche, je trouve un peu déplaisant, je l'avoue, cette manie de reprendre systématiquement les mots et les images de mes poèmes pour en donner une sorte de caricature grotesque.

Je pense qu'on ne peut entrer en résonnance véritable avec l'autre que lorsqu'on a trouvé sa voix personnelle.

Amitiés à tous

MC.E
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Jade (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé dimanche 18 janvier 2004 - 22h28:   

"Notre" Hergé, sous pseudo par milliers, n'a jamais bien su écrire autrement qu'avec les mots des autres...
Pire, si ce ne sont les nôtres, ce sera ceux de Brassens Brel Renaud, qui sais-je encore ?

Ecrire oui, pour nous faire d'autres rêves ou les mêmes (?)sous d'autres métaphores peut-être, sous une autre forme, un rêve qui nous fasse rêver pas l'un de ceux qui râbache...

Enfin c'est "notre Hergé, notre tintin à nous qu'on a, style mainate sans bec...
notre milou ?

Bien à toi Mc.
Vous tend la papatte Hergé !...

Jade *
*
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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé dimanche 18 janvier 2004 - 19h18:   

Parce que les immigrants,issus de quelque origine que ce soit, ne seraient pas, eux aussi, confrontés peu ou prou à ce monde interlope que je décris et que l'on décrie?

Peut-être mais de la même manière qu'ils sont aussi amenés à acheter du pain à la boulangerie ou à prendre leur courrier dans la boîte aux lettres.
Ce que je dis, c'est que je ne vois pas le rapport entre ton poème et le mien. Tu aurais aussi bien pu faire un poème/commentaire sur les boulangers ou les facteurs. (En fait, là c'est sur les couturiers...)

Ne le prends pas mal mais je ne vois pas toujours pourquoi tu mets tes poèmes à la suite des miens au lieu d'ouvrir un post à toi. Cela dit, si tu veux continuer comme ça, je n'y vois pas d'inconvénient.

Amicalement

MC.E
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HERGE
Envoyé dimanche 18 janvier 2004 - 0h57:   

Parce que les immigrants,issus de quelque origine que ce soit, ne seraient pas, eux aussi, confrontés peu ou prou à ce monde interlope que je décris et que l'on décrie?
A méditer!
Et dans un genre différent.....

ECCE HOMO

Et de fil en aiguille, elle avouera sa main
Qu’il n’est pas une fille, mais il coud si bien,
On se moque, on l’étrille, je trouve pas ça malin,
Cet homo vit tranquille, et il est mon copain.

La collection défile, podium pour mannequins,
Tout couvert de femmes, au rigide maintien,
Pédé, vois-tu ton drame, moi je le connais bien,
Ta détresse se traîne, sous des quolibets malsains.

Entre l’homme et la femme, toi, tu navigues bien,
Pas en hermaphrodite, non plus en grec ancien,
Aux paroles limites d’un langage assassin,
Homophobes, vos têtes, de cervelle manquent un brin.

Tu les feras coquettes, toi, la première main,
Oui, les femmes sont bêtes, mais, ça leur va si bien,
D’une plume d’aigrette, d’une paire d’escarpins,
Tu pareras pour la fête les épouses de ces crétins.

As-tu aperçu la tête de ce jeune marin,
Pas encore amiral, mais,il en prend le chemin,
Si tu mettais les voiles, moi, j’en serai chagrin,
Le corps de la marine a besoin de petites mains.

Homonyme d’homo, pédé, Renaud chante enfin,
Une chanson d’éloges, écrite en des mots sereins,
Partez, vos déprimes, les oublier en chemin,
Sur la route du crime, y’aura plus d’assassins…

Sans offrir de prime, sans colossal butin,
Délation anonyme, tu te portes encore bien,
A dénoncer des hommes, dont sont propres les mains,
Pauvre homosexuel, tu n’as guère de soutien.

Les peuples sont indignes, leurs dirigeants malsains,
Qui leur porteront la guigne, en s’y amusant bien,
Vieillards cacochymes, du clan des Pharisiens,
A moi l’ultime rime, j’vous laisserai pas l’homo fin!

HERGE














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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé samedi 17 janvier 2004 - 9h24:   

C'est pas la scène que j'avais en tête.

Mon enfermé du dehors, c'est plutôt un immigrant, en tout cas un homme seul au mileu de la foule urbaine, qui voit passer la vie, l'amour, les autres, sans pouvoir les atteindre, les rencontrer un jour.
Rien à voir avec le monde interlope que tu décris.
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HERGE
Envoyé vendredi 16 janvier 2004 - 15h53:   

LES TROTTOIRS (Suite)

Regardes, sur les trottoirs on y jette de
l'amour,
Derriére des portes opaques espionne, à contre jour
Ces femmes nues et sans robes, et sans aucun atour,
Liberté qu'on dérobe, ces maquereaux d'un jour
Ne méritent que l'oprobe, et nos r'gards de vautours.

De quel ailleurs sont-ils, issus de quel con court?
Quels secrets cachent-ils? le saurons-nous un jour???
Finie la rigolade, de jouer sur le velours.
Leurs maux croisés en taule, meublent de longs séjours!!!

HERGE
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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé vendredi 16 janvier 2004 - 10h52:   

L'enfermé du dehors


Et pourquoi les trottoirs se jettent-ils toujours
derrière des portes opaques où la vie se dérobe ?
Pourquoi, la femme enfuie, ne reste que sa robe
aux vitrines endeuillées comme un œil de velours ?
Où vont-ils affairés, laissant dans leur sillage
le parfum de leurs rires, de leurs gestes brouillé ?
De quel ailleurs sont-ils ? Par quels secrets happés ?

Moi je dérive seul au milieu du passage.




MC.E

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