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bronzibus
| Envoyé mercredi 19 mars 2003 - 22h21: | |
A L'ENCRE DE CES DEVEINES Oubliées les inondations Du Gard, et du Gardon, Je ne nage pas dans le bleu Hue, et gare aux calamiteux. A nager dans le vain,moi,ça je veux bien, Les cépes accompagneront ce délicat festin, Oh,jus de l'indigne,qu'est acre ton vin, Toi,océan vert,quand muriras-tu enfin? Denteliéres du Puy, aux agiles mains, Le bouquet d'un mont, le dessin d'un sein, Fougéres, accacia,d'un Gard en refrain, Et clichés agiles,qui sentent l'aigrefin! Attendant le dessert pour boire à ton oasis, Ma raison se perd dans l'immense précipice, Resserts-moi une p'tite mousse,au col factice, Ira ma préférence à une gueuse lambic! Plaie béante plantée au coeur des Cévennes, Une belle région négligée par la veine, Bitume et bitures,encore une vidourlade Et une grosse embuche pour ma belle escapade. Qu'est belle l'autoroute,si tu ne la prends pas, Sévére la déroute du vin que tu boiras, Du fatras de mes doutes qui s'épanchent là, Le haut Gard redoute le touriste que voila! Le bleu m'est séant, plus qu'à l'eau de mer, Ma plume affutée, faussement trop sévère, Ces vers trop plumés d'une censure amère, Arme insoupçonnée pour langue de vipère! A l'aise, à la nage,franchis le rubis con, Alès se fait trop sage pour les vignerons, Le jus de la treille, noir, plus que le charbon, Des souvenirs réveille,tristes et profonds. Tu as sale mine,ex ville de porions, Aux clercs de la thune,y'a plus de pognon, Putain d'infortune,poussière d'émotions, Au clair de sa plume,Pierrot se morfond. Robert GOUBET Avec mes remerciments à un célèbre journaliste, j'emprunte gracieusement cette saillie qui n'est pas passée,ou si peu, à la postérité: OSONS(Sic!) NON,non, laissez, Jean-Pierre, c'était ma tournée. RG
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