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franz (Franz)
| Envoyé dimanche 16 mars 2003 - 1h58: | |
savoir s'arrêter savoir se limiter savoir se contrôler savoir se modérer savoir intéresser cesser de raser après rasage attendre que ça repousse ne pas enlever la peau avec ne pas matraquer le lecteur ne pas sursaturer ne pas surtuer 15 ou 20 fois l'intérêt une fois suffit s'ennuyer sans ennuyer s'endormir sans endormir s'étirer sans s'étendre s'allonger sans se répandre éviter la nausée aux autres le haut-le-coeur à la lecture l'anasthésie générale, la paralysie et la paraplégie du cerveau les embouteillages de la chaises roulantes dans la matière grise Le cancer littéral somnamboulique la surmultiplication erratique des mots la poubellisation du texte l'extermination du plaisir de lire la skyzopsychophysiophrénie éléphantisiacocanichocamélique jouée sur un luth malgachogrégorianoégyptien produit au pays hmongais. "Qui ne sut se borner, ne sut jamais écrire" Nicolas Boileau
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dominique chermette
| Envoyé samedi 15 mars 2003 - 23h28: | |
« Liberté » De renards bréviaires En contes allogènes De regards délétères En stériles androgènes De corde ombilical En sourires castrés De crottes de chacals En portes fracturées De foules anglophones En cercles concentriques De quartiers homophones En cranes excentriques De Noëls aux balcons En faunes allochtones De routes contagions En cirques de Canton De tôles enlacées En baisers de pépins De flaques de nausée En rêves de crottins De ciels ombragés En fils de mercure Regarde tes souliers Tes clés dans les serrures Tes yeux de Maccabée Tes mains dans la sciure Ta gorge de Bénoué Tes plaies de confiture Ta tignasse de Centaure Ton cul de parapet Tes sourcils à Bogor Regarde ton voilier Tes kilos de paillasse Tes jambes moutonnées Tes poignées Barrabas Tes sourires de Furius Ta langue homonyme Ton nom de Camillus Tes chaînes Jacobines Vois la guerre de Glanum Les routes de Sichuan La grandeur des axiomes Les livres de Rahman Vois les rates des Carpates Les rêves occitans Les règles phallocrates Les barbes de l?Orient Vois la couleur du vent La gloire des oeilletons Les robes d?Occident Le règne Poséidon Vois l?ordre émancipé Le rond du cadenas La course des remblais Les envies de bla-bla De mirages flambés En courses tutélaires De veines arrivées En cranes des Glières Regarde les bergers Les traces de Kepler La ronde des gradés Les aphtes de grand-père Vois malice à ton cou Tes jambes malléoles Ta glotte de grigou Tes oreilles parasols Ton haleine fétide Tes gaz affranchis Ta glande parotide Tes seins en organdi Dis-moi affréteur roturier : Combien l?as-tu achetée ? Dis-moi accoucheur marinier : Comment l?as-tu hissée ? Dis-moi gaffeur polypier : Comment l?as-tu oubliée ? Dis-moi voyageur infirmier : Comment l?as-tu bavée ? Dis-moi ravisseur atrophié : Combien l?as-tu volée ? Dites-moi les feuillaisons Les Tanguy Apollon Les tiques de pigeons Les Mao Zedong Les mariés marathons Les troupes de sermon Les piqûres de bourdon : Où est-elle cachée ? On la dit intrinsèque On l?aurait encartée Demain on la dissèque On la pousse marchepied On casse la manivelle On appuie sur « entrée » On viole l?infidèle On brûle la mère Orphée On crache l?orviétan On crépit de purée On souille l?éléphant On crie sur l?attardé On plaque dans les dents On largue le Daguestan On pisse sur Ferdinand On tire sur le flamant On affûte son calibre On couche les camélias On casse les équilibres On file sur Terceira On vole vers Jupiter On vit de patachons On baise l?hôtesse de l?air On mange du mouton On gare sa Ferrari On enlève la goupille On écrase Valérie On joue avec ses billes On crache sur les tombes On rencontre les Tagals On siffle sa Joconde On tache son éventail On renie l?évêché On brade sa dulcinée On se laisse flageller Et l?on crève à Jersey Mais où est-elle passée? ? « Egalité » Il est des jours brisés Rêveurs de Lapiés Des nuits de pacotilles Des rondes de brindilles Et des lunes étouffées Mangeurs de ratatouilles De ragoûts de mouton De b?ufs bourguignons Et de filets d?andouilles Râleurs cadavériques Des fleuves évaporés Des maisons de papier Et des champs squelettiques Porteurs de queues-de-pie Des bulles de savons Des riches feuilletons Et des quatre jeudis Loueurs de mas Jonzac Des quartiers Bodh-Gayâ Des bidons de Quetta Et des fermes Padirac Chercheurs de maladies De silhouettes homogènes De signes pathogènes Et des ombres hardies Douceurs du peuple Hittites Des souvenirs bénins Des sources des Ecrins Et des terres anthracites Couleurs de frère Gändhï Des traits de Galilée Des blagues de Shelley Et des mots Marconi Qu?ont-elles en commun ? Ces zombies acariâtres Ces figures synthétiques Ces fourmis pathétiques Ces cerveaux idolâtres Ces lieux de parésie Ces endroits avanies Ces sites paradis Il est des masques voilés Des chaînes dévoilées Des maisons à brûler Des femmes opprimées Des soleils ombragés Que la pluie a souillées Il est des matins d?effroi Voleurs d?actinies De miettes de purin D?hectolitres de vins Et de nains de jardins Coureurs de Pompéi Des stades de Munich Des balles balkaniques Et des Jeux de Paris Etre née à Joinville Chez Martin ou Calma Tombée à Bogota Attendue à Nashville Etre née à Rouen Chez Touraine ou Silva Noyée à Toamasina Disparue à Assouan Malades avant de naître Heureux avant d?avoir Aveugles avant d?y voir Victimes avant de paître Qu?ont-elles en commun ? Ces filles des pavés Ces gosses dépravés Ces marchandes d?ivraies Ces princesses droguées Ces bébés accablés Ces adolescentes gavés Il est des jours radieux Bonheur de la potée Des bottes de sept lieux Des mariés amoureux Et des jours rallongés C?urs de joie rassemblés Des rires de nez rouges Des histoires de barbouzes Et d?un voyage au Gris-Nez Joueurs de volley Descendeurs de vallées Danseurs de ballets Sauteurs de mètres haies Boxeurs auréolés L?avez-vous déjà croisée ? Est-elle décédée ? A-t-elle déjà existé ? Où peut-on la trouver ? Enfermés dans ces wagons Poussés par les barons L?avez-vous respirée ? Jusqu?au camp de la mort L?avez-vous méprisée ? Même haïe sur les bords ? On ne sait si c?est elle Ou un rêve opalin Que l?on imagine en vain En discours chevalets Où peut-on respirer Des bribes de ses mains ? « Fraternité » Lorsque je la croise La souhaite La regrette Ou la toise Lorsqu?elle me sourit Me flatte Me tape Ou m?enhardit Lorsque je l?évite La repousse La frousse Ou l?extirpe Lorsqu?elle me répond Me sollicite M?abrite Ou me confond Lorsque je la caresse La console La frôle Ou lui pince les fesses Lorsqu?elle me dit con Me snobe M?englobe Ou me laisse marron Lorsqu?elle lit Rousseau Diderot Voltaire Ou Marmontel Lorsqu?elle vit pour la Liberté L?Egalité La Justice Ou la Paix Que cherches-tu ? Homme des palais Des ghettos De Bombay Ou de Monaco Vivre pour manger ? Manger pour vivre ? Vivre pour dépenser ? Ou penser pour survivre ? Dehors c?est la folie La galère L?avanie Ou la guerre Faudrait se serrer Comme une forêt vierge Faudrait se parler Comme dans les rêves Faudrait s?aimer Comme des déchaînés Faudrait s?entraider Comme des fauchés Faudrait crier Comme des affamés Faudrait changer ! La course des alizés Le cri du héron Le cours du Mékong La durée de l?été Faudrait changer ! Le regard du péon La lourdeur du passé La route des voitures La couleur des toitures Faudrait les casser ! Nos envies de camés Nos courses effrénées Nos vies de prisonniers Nos regards larvés Nos sourires fâchés Nos tirelires bouchées Faudrait écouter ! Le bruit des muets Le son des pavés Le silence des blessés Le cri du condamné Le regard du gamin La couleur de ses mains Faudrait regarder ! Le lit épuisé La couleur des nuages Le vent dans les voiles La terre oxydée Les ronds du châtaignier Le cycle des saisons Le feu à la maison Oui mais ! Y?a un mais ! De la part de Gaspard.
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