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richard
| Envoyé lundi 03 février 2003 - 18h59: | |
Il y a l'Angoisse, cette angoisse cyclique qui pique et qui me plaque, cette angoisse saisissante, assomante. L'angoisse de ne plus écrire. L'angoisse de te voir pendue au cou d'une ignare athlétique. La crainte de me remettre à boire de te redonner des coups. D'être à nouveau coupable de me rendre infréquentable. Cette angoisse prédominante qui me flique et qui me hante qui ternit de ses offenses mon sommeil d'impatience. Cette angoisse pullulante qui me colonise avec une véhémence unanimement humaine. Il y a l'Angoisse, cette angoisse chronique qui m'assomme et qui m'éventre cette angoisse lancinante, accablante, d'un jour perdre l'espoir. J'appréhende l'automne, l'hiver de notre existence, la décrépitude, le retour probable de ma jalousie inexcusable. Il y a l'Angoisse, l'angoisse invalidente, fluctuante, omniprésente d'un jour devenir vieux je crains les taches de vieillesses qui demain recouvriront mes mains la sénescence, ses vapeurs corrosives, ses relents asphyxiants qui rongeront sans ménagement mon intellect en dérive. Il y a l'Angoisse, cette angoisse congénitale qui me plombe et qui m'avale. Cette angoisse qui me flatte, me felle puis me tue. L'angoisse de t'avouer mon refus de procréer. J'angoisse d'être nez à nez avec tes reproches inévitable ton visage consterné ton incompréhension tes sanctions irréfragables. Il s'agit pour mon jeune âge j'en conviens, d'angoisses bien indécentes. Mais l'Angoisse se fout de l'âge, de la position sociale, du sexe de tout vos raisonnements sociaux. Elle attaque sans calcul, sans plan nie chronologie établit. |
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