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Joë
| Envoyé mardi 28 janvier 2003 - 23h01: | |
ce soir, j’irai sur un chemin qui ne mène pas à la maison garde donc la porte fermée j’étouffe la clef défunte entre la paume des mains humide est la fin du jour à voir l’amertume du soir, lierre rampant vers les serpents invisibles de la nuit l’œil entrouvert dégringole offert au froid du vent noir ne sais-tu pas, toi, quel souffle m’aspire vers la colline que je ne saurai plus voir à mâcher des mots dans le refrain de mes dents le jour je suis passé là avec ce qui fût à n’en pas douter être moi et là c’est un naufrage sur ce qui n’existe plus la remontée lente d’un train sans rail comme les lobes crissent les herbes mouillées au parfum des narines près de soi défaille mon corps vers sa chute n’entends-tu pas frétiller les bancs de poissons vivants au ciel bas des chênes blancs alors…
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