   
Virgule
| Envoyé lundi 09 février 2004 - 17h35: | |
Ma muse J’avance les yeux fermés, dans cette nuit de chien… J’avance en attendant l’amour, ma muse... Ma muse pour que j’avale… accroché… le destin… Pas celui là…L’autre ! Celui qui marche seul… Celui qu’on ne rencontre pas.. Mon destin et ma muse Aux olympiades de mon nombril Avec mes mises à l’heure Dans la broussaille bi-journalière d’une extraction de verbes, à se prêter des mots. Dans la sensualité, des gestes imaginaires L’autre partie de moi, dans les matins d’un autre. De l’autre coté des mots Elle et cet autre… Elle et ma triste vie Dans l’invisible monde Avec la sénescence de ma chienne de peau. Elle… Ma muse Elle… Des toujours…Ma muse démuselée, dans les passages étroits de mes lignes de mire… A ses seins libérés.. Son ventre disponible Dans l’ombre cavalière des draps d’un autre lit… A sa bouche rassasier…de fleurs, à fleur de peau… Au centre des écumes… A ses lèvres abusées, dans ses rêves à distance Dans la syntaxe que j’injecte … Quand se pointe mon verbe Quand se pointent ses gorges, au piano de mes doigts… Ma muse comme la mer, haute dans ses trafics… Dans sa petite mort Ma muse comme au jusant… Qui me va Qui me vient Dans mes mains… Dans le vide… Et qui meure d’encore… Ma muse quand tout fout l’camp Dans un gris cathédral Ma muse, moi et mon chien et le temps qui m’affale Ma Muse, Moi et mon âge, comme un vieux chien qui dort… Avec sa voix dissimulée, derrière mes mains aveugles Dans nos petits papiers pliés sur l’écriture Aux semblants, sans nos gestes Dans nos mises à l’épreuve des hallucinogènes… Ces voyages en dedans ! Dans nos espaces intimes, humés d’imaginaire, où l’inconscience oblique, du coté d’un Ailleurs L’autre coté de nous, à supporter le temps, d’infiniment sans elle, aveugle et sans sa voix Tellement loin… tellement va ! Tellement nous pourtant…s’en va ! Avec les mots que l’on avale, ruisselant nos murmures A nos langues diluées des éclats de silence Avec nos pouls synchronisés... aux rythmes des horloges De nous… sans elle, sans moi… Moi et ma muse… Dans la géométrie des gouffres horizontaux, nos yeux ouverts à l’aventure, d’une insatisfaction. A peindre l’immobile… Un rêve Un sentiment D’amour invulnérable Quant tout semble d’encore Presque de vérité… Lorsque la nuit remue, d’effondrement du jour, dans les ruelles trop sombres d’un héros sous la lune… Tellement tout, Quand elle vient Quant tout s’en va… Aux rythmes incessants de la marche du monde Aux lignes Aux écritures… A peine imaginaires, qui parlent que de nous… Comme un rêve rêvé… D’Amour… A pas de loup..
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