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Anonyme
Envoyé lundi 15 mars 2004 - 23h47:   

COM, COME, COMEDIEN

Je t'ai vu, comédien, répéter sur les planches,
A réciter des vers, du Molière déclamer
En Avignon, peut-être, encore ailleurs en France
Jouer la comédie, des larmes faire couler.

Tu es venu, comédien, faire vibrer les planches,
Ce public qui t'attend, tu l'as déjà conquis
Le plaisir, tu lui donnes, qui vient en avalanche,
Et ses bravos aussi, pour te dire Merci.

Tu t'en vas, comédien, pour brûler d'autres planches,
Emouvoir ou faire rire, bien loin de ton pays,
Cet art que tu colportes a ses racines en France,
Tu en es la bannière, le défenseur aussi.

T'en vas pas, comédien, reste encore sur les planches
Distilles-nous ce plaisir dont nous sommes épris,
L’âge à ton art jamais ne saurait faire offense,
Dieu te soufflera le jour de l'ultime défi.

Pas de trac, comédien, à affronter ces planches
Bien inhabituelles, en chêne et vernies,
Qui sauront t'imposer un étrange silence,
Tu sais que tu devras respecter l'interdit.

T'es parti, comédien, seul, entre quatre planches,
Par une foule immense, tu as été suivi
Qui pleurait, qui chantait, son deuil, son espérance
Au royaume des arts, saltimbanque, te voici.

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Virgule
Envoyé vendredi 12 mars 2004 - 0h08:   

Anonyme, je suppose que c'est ton premier pamphlet poétique... Enfin ! Vu la tournure qu’il n’a pas voulu prendre !
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Anonyme
De: 81.248.219.34
Envoyé jeudi 11 mars 2004 - 23h48:   

LOTO CRITIQUE

Ils donnent des leçons, à qui veut les entendre,
Sur un drôle de ton, n’cherchons pas à comprendre,
Marius, as tu du cœur? je m’pique de te le prendre,
Ces gens me font vomir, me donnent envie de rendre.

Ils parlent de poésie, tous ces gentils Cassandre,
Dissertent à l’envie, d’idées pas toujours tendres,
Eludant l’Algérie, et autres nations en cendres,
Il est des maux chez eux, qu’ils ne savent entendre.

Poètes et poésies, achèveront, ensemble,
Une noire mélodie, un air qui leur ressemble
Les gens de mon pays ont fini par comprendre
Que, de nuit de Noël, y’en a qu’une en décembre !

Vous, prétendus poètes, foutriquets, mes amis,
Vous me prenez la tête, et les tripes aussi,
Sur mon chemin, passez, vite, de préférence,
Allez donc rimailler, ailleurs qu’en notre France !

Anonyme













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Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 10 mars 2004 - 8h33:   

J'ai bien reconnu cette fois. Ce qui m'en a empêché ailleurs, ce n'est pas le style, bien sûr, mais le fond.
Ferré a fustigé en son temps les "versificateurs", ceux qui comptent sur leurs doigts pour voir s'ils ont leur nombre de pieds, les techniciens en somme. Mais il ne me semble pas qu'il ait dénoncé et refusé un quelconque usage de la poésie, même pour dire des banalités.Tu ne penses pas ?

Cela dit, ce n'est pas Ferré qui écrit ici. Et c'est bien écrit. Bravo
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chryspoo
Envoyé mardi 09 mars 2004 - 20h18:   

J'aime bien ce panache
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Virgule
Envoyé mardi 09 mars 2004 - 16h39:   

Regardez-les glisser la parole éphémère
Sur leur ventre glacé d’académique amour
Entendez-les nier leurs folies conseillères
Ecoutez-les chanter…
Nébuleux… Des discours

A faire parler les mains des langues que l’on coupe
A faire parler les ang’s… dans les ailes d’un Boeing
Le monde écartelé et des dieux à la loupe
La mort électronique
Celle qu’on ne voit pas

A vous créer des vagues
Du vent
Et des soupirs
A vous gueuler les armes, apprises de nos guerres
A paris… Stalingrad… Toulouse ou Monaco
Au bout de leur printemps
En leur nom sous la terre

A tous les mots noyés au bout des langues en feu
A vous faire avaler la valse à 18 ans
Au vers et des prières… A s’excuser du peu
Poétiser l’hiver…moderne… A tous les sangs

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