Solitude

Le vieux forum: Louve: Solitude
By Serge Tome (Serge) on Unrecorded Date:

sur la table ce matin
restent le cafe et ses larmes
pluie fine -

By Louve (Louve) on Unrecorded Date:

Albert, mon ami.

le vent froid partage ma journée.
un printemps qui ne vient pas...

je viens de faire du café.
la fleur de ma tasse me semble moins fanée.
j'ai passé mes quelques heures de sommeil dans des cauchemards de mer agitée, de vent.
j'ai pas fait mon lit, mimi, ma chatte, dort dans les remous de ma couverture de laine.
pourquoi le faire quand la tempête n'est pas encore passer. je me laisse croire que j'y ai dormi, tout au chaud, rouler en boule comme elle sait si bien le faire....
je suis face à une grande fenêtre.
je vois la montagne, quelques jets de vert ici et là.
plus loin, un petit quartier. des maisons aux portes fermées, rideaux aux fenêtres. et le vent qui soulèvent leurs juponnages de pissenlits. quelques enfants chevauchants leurs vélos. tiens, c'est Simon, les bras en croix, funambule de la ligne jaune au milieu de la route...
la terre bouge. je la regarde de mon nid.

Carlos Santana joue à tue-tête dans la maison. "maria, maria"
à gauche, mes CD, à droites une étagère de mots. mes livres.

et moi. et toi.

et le fil.

merci Louis.

By Albert Louis (Albert) on Unrecorded Date:

Albert devait il répondre...

peut-être juste pour
rappeler cette main invisible,
ce cordon étonnant,
qui au travers d'écrans froids,
relient ces émotions crues,
ces passions enfouies,
unissant ces fous,
qui ont osé faire le pas,
qui ont osé ouvrir leur carnet intimes
sous couvert de ce qu'ils imaginaient
être l'anonymat.

Il m'arrive de relire certains de mes textes,
de me remémorer leur sonorité,
de les apprécier ou de les détester,
certains sont tristes,
d'autres gais,
ils posent tous ensemble la question
de leur raison d'être,
d'autant plus fort quand on les mets bout à bout,
oubliant qu'ils n'ont pas été écrit en un soir,
mais que chacun à sa manière est le fruit
d'un instant particulier,
d'une lueur ou d'une pénombre,
ne se laissant pas résumer à un point sur une
ligne qui jamais n'existera.


j'écrivais pour moi,
j'écris pour moi et pour faire partager cet instant
insolite, cette photo merveilleuse, cette odeur délicate

j'écris pour crier ma solitude,
j'écris pour hurler mon amour
j'écris pour partager avec toi Louve,
ces pieds glacés dans la neige,
et la douceur infinie de ce sable chaud

j'écris parce que j'aime çà, et parce que parfois
les mots sont là...

By Louve (Louve) on Unrecorded Date:

déjà le petit matin...
dans ma tasse préféré avec cette drole de fleur un peu ternie, se fige le reste de mon café.
à la radio Joe Dassin, me chante encore "et si tu n'existait pas"...
pathétique, non?
oui, ca l'est.
et encore plus devant mon écran.
je relisais tranquillement mes textes, ce que cela pouvait bien donner tout ca.
je me vois tel que je suis.
sans vêtements, sans faux-semblant, avec mes fautes d'orthographes ( en espérant que je l'ai bien écrit...) avec mes émotions, mon âme qui est écrit là en bleu sur gris...un ciel sur les nuages...
est-ce des cris?
pourquoi je sens tant de détresse dans mes textes?
est-ce moi?
cela m'impressionne.
comme celui-ci, ce texte, je pleurais, et une larme est tombée dans ma main.
c'est stupide des larmes, non? de l'eau, salée.
à quoi me sers d'écrire mes larmes?
sinon d'expliquer mes yeux...
voilà...
j'écris pour moi en fin de compte.
j'écris sous l'impulsion, sans changer les mots, les phrases, tout arrive comme ca, de mon âme.

souvent on me prend pour une égoïste, une grosse tête qui se prend pour une diva, et qui se croit supérieur ...

je suis telle que vous me lisez.

je suis facile à blesser, car je suis vraie.

et j'ai peur...

j'ai refusé à plusieurs reprises, des invitations très charmantes pour publier dans d'autres sites, et j'ai même recu une invitation pour une revue.

mais j'ai peur...

ca, mes textes, c'est ma peau, ma chaire, mes os...mes yeux...

je suis probablement trop sensible, mais comment expliquer une larme sans l'être?

c'est ca un poète?
je sais pas...

j'ai eu beaucoup d'amis(es)(?) ici, avec les sites de poésie.
il y en a qui m'ont corrigée, dit mes défauts d'écriture, même repris de mes textes...d'autres m'écrivaient, me disaient que j'étais "super" mais qu'eux aussi écrivaient même super bien...=;-)
et d'autres, avec qui j'ai communiqué un peu plus, et qui finissaient par me trouver trop "simple" ou qui essayaient de me changer...j'étais trop "ci" ou trop "ca" et blabla...

2 heures et Patrick Bruel..."rien entendu de ses non-dits...j'te mentirais...vite je tombe...trop libre et trop fragile..."

ce qui est bien, dans ma solitude, c'est que je ne dois rien à personne et je suis libre de dire.
pas de flaterie, de mièvrerie (ca se dit?), rien que du vrai.

la solitude à un prix.

et c'est la nuit que je la paye...


est-ce bien raisonnable?
ils m'ont peut-être vu...

=;-)

By Louve (Louve) on Unrecorded Date:

un fruit
une peau
un silence
...
sans écorce cent écorces
sans voix cent voies
sans terre sang taire
.......
meutries de coupures
pleurée le destin
semé le geste
tombée là
...............
couleur d'eau
dans ma main
fragile vie
.
de tes yeux...


...un fruit
couleur d'eau

.......sans écorce

...une peau
...............meurtrie

.......sans voix

...............pleurée
dans ma main

...un silence
...............semé

.......sans terre

fragile vie
...............tombée

de mes yeux


Ajouter un message


Ceci est une zone privée. Un identificateur et mot de passe valable est requis pour poster des messages dans cette discussion.
Identificateur:  
Mot de passe:
Poster "anonymement"

Administrator's Control Panel -- Board Moderators Only
Administer Page