Les fenaisons
Le vieux forum: Jade: Les fenaisons
Braises
Un âtre sa cheminée,
Les nouvelles de la veille, quelques bûches un briquet
L'ennivrance légère en tous points est brodée.
Sa bouche s'est assise dans le creux de ma main
Mon corps entier s'épuise versé contre le sien
Au rebord de nos lèvres, la rose, indélébile.
Une ancre s'est jetée sur notre campan'île
Cette fièvre docile sollicitant l'asile
Par nos sèves transmise envahit notre exil.
Quand le feu crépitait, nous étions insouciants
Le trouble s'est installé, nous devenons Aimants ;
Les flammes perdent leur sens
Et notre romantisme, piégé par cette essence
S'abandonne en fumée...
... de bonne heure et de braises !
D'un brasier fugitif rageur et possessif
Nous devrons souvenir que les plus doux instants
Sont des eaux les soupirs versés aux flamboiements
Quand l'incendiaire surgit sur le bord du récif !
Jade * 14 Janvier 1997
Au gardian de mon âme, hier, aujourd'hui, après-demain encore...
Je voudrais vivre blonde aux franges de ton corps
ne rire et ne pleurer que dans leur soie
écrire nos poèmes bleu bonheur
à l'encre de sève écarlate
et bien plus tard
en fin
à tes oreillettes
mes lèvres suspendues
m'éteindre dans les bras de l'amour
au plis de tes fronces allonger mes vestiges
puis veiller en ton coeur aux échos du temps à venir.
M'y abriterais-tu comme l'écrin son bijou ?
--
9 février 1999
Quelle sage décision que de te proposer un espace,
merveilles, découvertes, un régal.
Au plaisir
A glisser mon corps nu dans le lit de sa chair
Et savoir que quiconque ne franchira le pont
Que font autour des miens ses bras semés de roux
A tomber dans ses yeux et m’y blesser à peine
Et savoir que sa bouche m’en essuiera les plaies
A poser sur ses rives mes lèvres en suspension
Et les savoir encor’ à l’aube d’un printemps
Qui renaît chaque fois que la rivière est douce
A naviguer le long d’un cours de fenaisons
Et savoir nos caresses assouvir nos désirs
J’imagine aisément que de tous les étangs
de la Dombes alentour
Celui de nos étreintes est l’onde d’un miroir
Que l’hiver le plus rude ne saurait point briser
Car l’eau de nos Amours coule aux quatre saisons
Mais à leur confluent le soleil luit sans cesse…
--
22/01/1999