- RECUEIL. - AMOURS LOINTAINS.

Le vieux forum: Lydia Pavot: - RECUEIL. - AMOURS LOINTAINS.
By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date:

AMOURS LOINTAINS. ( recueil. )


Dédicace.

A nos amours lointaines,
je dédie ce phrasé,
sans aigreur ni haine,
rien que pour ma " muser, "
car le cœur en ivresse
Se sentant esseulé,
Loin de toute tristesse
Recherche sa gaieté.
Lors, je lève mon verre
Aux amours en péril,
Qui traversent la terre,
Se grattant le nombril.



................

A TOI.


Je pleurais sur les cendres
De mon amour pour vous,
En ce mois de décembre
Passé à vos genoux.
Je cueillais la tempête
Et ses roses fanées,
Accueillais la défaite
Qui tombait à mes pieds.

Combien mon cœur rageur
Transperçait les orages,
Sous une foudre d'or
Qui ne me touchait pas !
Quand bien lointain, ton corps
Hors de tous ces tapages,
Poursuivait ses ardeurs
Sans nul souci de ça !

Je n'avais qu'un espoir,
Qu'une seule ressource,
Essayer de te voir.
J'entreprenais la course
Pour venir jusqu'à toi,
Faisant fi de ta loi.
Le cœur ne sait penser
Lorsqu'il s'agit d'aimer.

Je m'abîmais déjà
Aux obstacles dressés
Car l'ampleur du fossé
Qui, de longtemps creusé,
M'interdisait d'atteindre
Le temps même d'un éclair,
Ton regard solitaire,
Venant ma flamme, éteindre.


De ma fougue sans doute,
Ai - je trop présumé
M'appuyant somme toute,
Sans y avoir songé,
Sur mon désir de toi,
Certaine de te plaire,
Outrepassant les droits
D'un " pouvoir " adversaire !

Etais - je tant naïve
Et rêveuse à ce point,
Que je cherchais la rive
Où noyer mon chagrin,
Allant de vague à l'âme
Aux larmes de la mer ?
Se fondant cœur et âme
Dans cet amour désert ?

Cet océan désir
Plein de pressentiments
- Peut - être présomptueux ? -
Joue à me faire languir
Mais je commets pourtant,
- Malgré moi cependant, -
La même erreur souvent,
Celle d'aimer pour deux.


.................

Elle s'habille.



Elle s'habille de raison, répondant à l'urgence,
En son âme brûlante elle guette le levant,
Revêtant ses passions pour partir en silence
Au bal des boucles blondes qui dansent sous le vent.

Tout est bouton de rose, opale écarlate
Dans son cœur qui résonne lorsqu'elle flâne en chemin.
Tout est immaculé, pureté qui la flatte
Et ce parfum s’étonne de n’être pas demain
Ni sur personne au monde d’autre, que sur sa main.

Sa pâleur est si fraîche qu’on la croirait infante
Sous ce soleil doré qui caresse ses reins,
Son allure est si noble qu’on se ferait servante,
Ou bien même empereur, pour fleurir son destin.


Or, il est court le temps qui se perd en partage
Quand notre corps est tendre et s’ouvre pour aimer,
Si l’on pouvait pourtant, bien plus que les feuillages,
Demeurer en verdeur, au sein même de l’été…


Des paroles discrètes déferlent dans sa tête,
Ronronnant le prénom de celui qu’elle chérit,
Mais son vécu s'endort, figé comme statuette
Qui ne veut rien savoir de ce que son cœur crie !

Impalpable donc, est cet amour qui dévale
Toutes sentes, pour s’aller cueillir à l'avance
L’été d’une autre course et d’une autre naissance,
Les yeux remplis d’étoiles, d’un espoir vespéral.

Cependant,
Dans un monde semblable à ceux qui sont meilleurs,
Elle rêvera encore sa vie, sans conséquence.
Pareil à chaque fois que son âme se meurt
Elle s'émerveillera de cette résurgence.

By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date:

ILLUSION.


Avant que sonne l'heure (1)
Il faut que je te dise :
Qu'un amoureux en fleurs,
Tout ça c'est des bêtises
Car ça ne suffit pas
Pour changer de décor,
Peindre nos vies lilas,
Malgré bien des efforts …

Tout ce dont on dispose,
A l'instar du bonheur,
Rêves fous, rêves roses,
Cauchemars en coeurs
Suspendus au néant,
Dans l'influx de nos peines,
Aux refus de nos haines,
Bouillonne dans notre sang.

Ecumes de nos doutes,
Ether de nos passions,
Feeling de banqueroute
Volant nos émotions,
Nos raisons, nos scandales,
Nos amours en cavale,
Qu'ils soient tous éventrés,
Eventés par les jours,
Boussoles désespérées
Appelant au secours !

(1) avant qu'il soit trop tard.


.............

JE T'AI AIME.



Je t'ai aimé ;
Plus que la montagne qui embrasse les cieux
Mais toi ? Tu n'as rien vu.
Je t'ai souhaité ;
Davantage que femme en son âme ne peut
Et tu n'en as rien su.
J'étais sincère pourtant,
J'ai seulement eu le cœur un peu dans le néant,
Les yeux au bord du vide
Et cette peine avide
Qui me voulait pour elle, a eu raison de nous.

Mon dédain à présent, poursuit sa longue course.
Mon chagrin s'évapore, se dilue en sa source

Les serments qui me trompent
Peu à peu se dénouent
Au fil des jours, s'estompe
L'attrait que j'ai pour nous.
Tu ne risquais rien cependant,
Mon cœur n'était que bienveillant,
Ma raison ? Noble, c'est tout ;
Juste, l'amour était fou !

.............

DIS MOI LA MER, A QUOI CA SERT ...


Tous ceux qu'on prend pour des étoiles
Clignotent ailleurs dans d'autres cieux
Sous quelques nuits mettant les voiles,
Ils se dérobent à nos yeux ...

Dans ces luttes effrénées
Que nous menons contre le temps,
Dans nos efforts acharnés
Inutiles par trop souvent,
Nous recherchons juste un passage,
Le temps d'un éclair seulement
Sans y voir l'ombre d'un outrage,
Pour effleurer de nos doigts nus,
Le revers d'un vêtement,
Et la main de cet inconnu,
Monstre sacré qu'on aime tant.


Eh ! oui, amoureux d'une étoile
Qui file, file au firmament,
Emprisonnés dans notre toile,
Sans même pouvoir un instant
S'élever un peu auprès d'elle,
Nous contemplons d'ici un ciel
Chargé d'indifférence
Dans l'attente charnelle,
Souffrance démentielle,
Des restes d'abondance
Dont jouissent les Seigneurs
En tout bien, tout honneur.

Ca met en appétit les badauds qui ont faim,
Sur cette même rive où la plage est sans fin.


Quand tous sont réunis
Au cœur des réjouissances,
Le grand et le petit,
Sans lier connaissance
Se côtoient en silence.

Quelques stars font la gueule à ceux qui les acclament,
Les signes de richesse ne sont pas ce qu'on croit.

Ici, la pénitence
Se transforme en sourires,
L'illusion est une Reine
Qu'on salue chaque jour.

Le peuple se sent seul,
Il a froid de ce vide
Dans lequel il dégueule
Et se roule, avide
D'en consommer toujours !

Les écumes de la mer fracassent les mirages,
Insouciantes du manège qui tourne sur le rivage.
D'aucuns rendent hommage à cette force pure
Dont l'existence échappe à nos esprits parjures.

La communication
Est tombée dans l'ornière,
Les sources d'informations
Se polluent sans manière,
Ainsi donc va la terre ?
Que peut - on bien y faire ?

La dupe bat son plein
D'un côté comme de l'autre,
Elle mange à sa faim,
Puis s'étale, se vautre !

Mais toi, la Mer,
Veux - tu me dire à quoi ça sert ?

..............

By Louve (Louve) on Unrecorded Date:

si la mer à une chanson d'amour
si le vent portage les mots
...
ce sont les tiens que j'entend, lydia...
si beaux, si beaux...

=;-)

By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date:

... Merci Louve.

Lydia

By Pier (Pier) on Unrecorded Date:

Amours en péril

Je traverserai l'océan
sans me gratter le nombril
pour goûter ne serait-ce qu'un jour
à des amours périlleuses
devrais-je y laisser mon coeur
pour retourner à mes sources
sans coeur et sans courage
je laisserai passer les jours
en rêvant que je suis toujours
dans les bras de mon amant.

Pier de Lune

By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date:

L'appel de l'automne.




L'appel de l'automne rend les jours bien gris
Dans le cœur d'une gamine qui s'ennuie.
Plus grands qu'on ne puisse l'imaginer,
Les feux de l'été ont marqué sa conscience
D'un coup de foudre surprenant emprunté
Aux sources mêmes de l'existence.
Le vertige a enraciné ses doutes,
La surprise, ébranlé son instinct,
Dès lors elle marche seule sur cette route,
Son horizon ? Espérance et farces sans fin.

Les abîmes où ses rêves à l'infini
Se contorsionnent puis s'élancent,
Sans un seul instant de répit,
D'autorité, mènent la danse
Et ils orchestrent cette attente
Où dans la coupe de l'inertie
Elle trempe ses lèvres d'infante
Pour surseoir à ses appétits.

Longtemps je crois, elle sillonnera les monts
A la recherche de son âme,
Longtemps, elle se posera des questions
Sur ce personnage lointain qui ne la quitte pas.
Ce Monsieur Mystère ou ce Monsieur Loyal,
Peu importe son prénom pourvu qu'il s'appelle " Amour. "

Amour profond et tendre, comme fleur de Lys,
Ou Amour de misère, éphémère,
Noyé dans l'abandon et l'ignorance,
Parfumé de regrets ainsi que d'impatience.
Cependant, ce qui compte pour elle,
N'est - ce donc pas d' aimer ?
Comment pourrait - elle fuir cet incube
Qui l'enserre, la tourmente, la porte cependant ?

Ce reflet de l'autre la comble de ces errances
N'appartenant qu'à vous seul,
Afin de garder intact sans doute,
Le fil de sa propre vie ?


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