Nos noms Le jour Outrage Paris En Hiver La Croisée Reconnaissance Sablier Incessante Pauvre de lui Homme qui aide

Le vieux forum: Lydia Pavot: Nos noms Le jour Outrage Paris En Hiver La Croisée Reconnaissance Sablier Incessante Pauvre de lui Homme qui aide
By Lydia (Lydia) on samedi 01 juillet 2000 - 00h19:

Nos noms


Au plein cœur de l'été,
Dans la pierre brûlante
D'un chemin forestier,
Nos deux noms désormais
Sont gravés côte à côte.

Les vents et les brouillards
N'ont jamais eu raison de ces griffes d'espoir
Qui meurtrissaient la roche.

Même les déchirures
Qu' hier nous connûmes, n'ont point éteint le feu
De ce brasier d'amour.

Et sur les cendres froides
De nos tendres promesses,
Naissent chaque matin
De nouvelles caresses
Qui bercent notre vie.


......................


Le jour


Le jour met sa longueur au service du soleil
Et des milliers d'étoiles parfument les aurores.
La tempête a fait rage au jardin de l'amour
Un oiseau de passage a chanté sa terreur
Puis sifflé son bonheur
Quand de la main de l'aube,
Une caresse est née.

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L'outrage

L'amour mouillé, souillé a déployé ses ailes,
S'en est allé bien loin pour fouler d'autres rives,
Étendre son chagrin au parfum de dérive.
Les cieux " attirent d'elle, " de fugaces tiédeurs
Pour qu'un printemps sauvage traverse l'été fou !

Ses yeux sont à l'orage,
L'éclair à vos genoux,
Son cœur est en otage
A l'outrage de nous
Et cet amour naufrage
A se perdre en courroux…

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Paris

Sous le poids de mes pas, circule cette absence
Seul le bruit des talons martèle les pavés
Je me languis tout bas, observant le silence
Une rue sans ambiance éveille mon passé.

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Parfois, quand je reviens dans ton cœur électrique
Je me sens étrangère et je vis en exil.
Moi qui t'ai détesté et me sentais captive,
Qui te quittais alors, sans l'ombre d'un remord
À présent je le paie, parfois même dérive
Et je me sens si loin de tout ce qui est tien.
Fuyant ta pollution, volant de mes audaces
Aveugle, je fonçais dans un mur de silence
Où l'inertie est reine, le rejet souverain,
Où demeurer sereine ne vous apporte rien.
Pour l'amour des nuages et la passion des monts,
Admirant : paysages, châteaux aussi moissons
Je me faisais raison de ces nouveaux rapports
Que je croyais ouverts, simple ironie du sort,
Lorsque pour la nature, je mordais dans l'amer.
Et ce qui étancha ma soif d'amitié,
Furent ces promenades où je me ressourçais
Sur la terre battue qui m'offrait sa présence,
Auprès des arbres drus, des herbes et des fleurs.
Depuis, ma longue absence s'est changée en attente,
En rêve " devenir " à nouveau en ton sein,
Y poser mes valises mes joies puis ma tourmente
En sachant que demain, risque fort d'être loin.
Je te retrouverai, ville de mon enfance
Où quelquefois les temps chargés de fol espoir
Laissaient place à la joie ainsi qu'à la souffrance
Et au désir fougueux de vivre loin de toi.

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Renkus.


En hiver


Froidure est le cœur
La neige n'est pas bien loin.
Repos de la fleur.
Seul est cet hiver de l'homme
Où le givre règne en maître.

Froide est cette lune
Dans le ciel pourtant si clair
Blafarde lueur.
Des yeux cherchent la lumière
L'amitié est en jachère.

Le rythme s'endort
La terre devient si dure
Dédain et silence.
Se méfier des faux amis
Leurs portes restent closes.

Même les oiseaux
S'envolent discrètement
Ne pas déranger…
Au comble de l'inertie,
Ressurgit l'envie de fuir.

Mieux, vivre dehors,
Qu'enfermé en son logis,
Une autre chaleur
Parmi quelques étrangers,
Même infiniment discrète.

Regarder ailleurs
Les collines désertées,
L'horizon étroit.
Les arbres et puis le jour
Sont des alliés silencieux.

S'écoule le temps
Sans rien y mettre dedans
Attente sans fond
Le cœur se sent prisonnier
De sa tendre liberté.

Rien ne se réjouit,
Échecs, ruptures sans fin
Amandier amer
Dans cette déconvenue
Sourd une lueur d'espoir.

Hors de l'illusion
Malgré la stérilité
Continuer d'aimer
S'accrocher à la gaîté
Chaque instant du temps présent.

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La croisée.


Pour la durée du temps dont les mots se souviennent
Et le débit de l'eau qui coule sous la sente
Les fugaces serments qui s'en vont et reviennent
N'ont pas perdu leur grâce aux yeux de la tourmente.
Les parjures de ceux qui vous tournent le dos,
Le rire des oiseaux quand ils jouent à vous voir
Ne sèment aucun trouble en notre âme au repos,
N'est - ce point chose aisée, de s'en apercevoir ?

Des enfants eux aussi, s'amusant sous les pins
Ricanent de ' l'Adulte ' à leur façon en somme,
Jouant la vérité déjà dans le matin
Ils dansent sous le vent, se prenant pour des hommes.
A l'ombre des semailles ils effeuillent l'automne
Telle la marguerite, en vos doigts délicats
Et cet amusement ne surprend plus personne
Emprunts de notre trace, ils marchent sur nos pas.

....................


Reconnaissance.


Tu me dis que mes mots sont des fleurs ?
Or les tiens sentent bon.
Tu me dis que les eaux sont les pleurs
Des vallées et des monts ?
Pourtant tu puises dans leur lit
Toutes les larmes de ce monde
Pour arroser ma poésie,
Lui permettant d'être féconde.

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sablier


Une demie - heure pour tuer le temps…
Une demie - heure à passer
Laissant filer entre ses mains
La moitié de soixante minutes.
Tant de choses à ne pas faire
Pendant quelques instants,
Tant de liberté pendant laquelle
On se demande :
Mais qu'est - ce que je pourrais bien faire ?

.............................


Incessante …


D'abord elle folâtre
En tournoyant à vide
Cherchant auprès de l'âtre
Quelques fumets, avide.
Le ventre creux sans doute
Le regard à l'affût
Visant coûte que coûte
Un savoureux menu
De préférence froid,
Autant que la vengeance,
À déguster pour soi
Honneur à cette engeance !
Quand elle a tournoyé
Ainsi durant des heures,
Affamée, agacée
" Zombisant " son malheur,
vous repérant enfin
Elle vous tourne autour
Assumant son destin,
Comme fait le vautour !
Sans cesse vous tourmente,
Sur le bras, sur la joue,
Se pose, se lamente
Vous mettant hors de vous,
Jouant la feinte extrême
De celle qui s'en va
Mais revenant quand même
Car ne vous quittant pas…

La mouche à M…

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Pauvre de lui …


Quand il choisit la droite ?
Il veut aller à gauche,
Quant il voudrait la gauche,
C'est à droite qu'il va.
Ainsi pendant des jours,
Des mois, des ans durant
Sa vie est tiraillée
En douloureux combats,
Ne trouvant le repos
Que lorsqu'il dort enfin !

Le pauvre petit être
A un corps pour deux têtes !

Après avoir glané
D'Ouest en Est, Nord à Sud
Les graines aux quatre vents,
Assurant ses arrières
Faisant feu de tout bois,
Il sourit à la nuit
En cognant sur le jour
Puis embrasse l'azur
En injuriant l'ébène.
C'est ainsi qu'il opère
Pour se faire des amis
C'est ainsi qu'il coopère
Pour se faire des ennemis…

..........................


Homme - qui - aide


Courant à l'ombre des bois fins
Pour y trouver quelque fraîcheur
Tu garderas jusqu'au matin
Ta joie de vivre, ta candeur
Et ton premier baiser du jour
Te sera un plaisir gagné
Qui te transportera toujours
Vers l'art de vivre, la beauté
Dans la connaissance suprême
Du dialogue avec les oiseaux,
Dans la sagesse du loup même
Jusqu'aux bruissements des roseaux.
Langages d'harmonie, union
De cette terre avec les cieux,
Médiateur, telle est ton option
Entre - homme - animal et Dieu.

Tu as de la chance à nos yeux
De pouvoir consulter l'oracle,
Voir des signes, c'est merveilleux
Pour nous, cela tient du miracle.
Toi qui sais danser sous la lune
À l'heure où dorment les moissons,
Qui soustrais le désert aux dunes
Pour changer le sable en limon
Afin que deviennent fertiles
Toutes ces choses d'ici - bas,
Comme tu as su rendre utile
Ton existence, pas à pas !

Sur la mousse silencieuse
Tu foules la terre sacrée
Conscient de sa valeur précieuse
Le cœur plein de sérénité
Ainsi, avec l'aide du vent,
L'appui des forces du soleil,
L'esprit de l'aigle et du serpent,
Le vol affairé de l'abeille,
Tu viens en aide à ceux là qui
Ne peuvent pas seuls s'en sortir
Et tu essuies tout le mépris
D'un monde en perte d'avenir.

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