By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date: |
Désert …
Des mots que l'on oublie, regards que l'on cherche,
Des absences assouvies où la faune discrète dépose
Quelques traces avec parcimonie.
Des regards que l'on perd, des obstacles chéris,
Paroles qui désespèrent et attentes meurtries,
Moisissantes chimères de vos amours enfuis.
Verte, verte est ma terre, le vent de mon esprit.
Claire, l'eau des rivières que nous raillons ici.
Discrètement je scrute vos signes d'amitié.
Il n'est rien qui s'occulte mieux, que ce lieu estropié
Où l'espace sommeille; quelques beautés surveillent,
Silencieuses, une visite amie.
L'antre de cet oubli se remplit de trésors,
Veines inassouvies victimes de leur sort.
Désert.
Quelques vapeurs s'envolent ainsi que vont les mots
Qui s'échappent et s'isolent pour se garder au chaud
Entre deux lignes à lire, sous forme de credo
Mais toujours pour s'ouvrir à notre renouveau.
Et ce lieu déserté est plus grand que l'oubli
Tant il résonne au gré de l'abandon fini.
Il respire doucement comme un chaton qui dort,
Il attend patiemment qu'évolue le décor.
Sur fond ocre il s'étend, tel félin qui s'étire,
Se nourrit de l'instant qui l'anime et l'admire.
Reflet dans cette eau claire qui fait vibrer l'image,
Il est de ce désert, son unique apanage
Et notre âge se perd dans ces retours aux sources,
dans ce vent éphémère l'entraînant en sa course.
Désert.
Derniers vestiges de la mer. Les êtres aquatiques
Ont changé de parure, enfouis dans le mythique
Pour que leur vie perdure.
.....................
J'ai peut - être... ( Chanson. )
J'ai peut - être édifié une table
Avec des mots en cartes à jouer ?
Avec de grands châteaux de sable,
Que la mer use à volonté ?
J'aimerais vivre sur un rivage
Un point d'orgue pour horizon,
Voir certains bateaux de passage
Fendre les flots sans déraison…
REFRAIN.
Etre à cheval sur des pensées,
N'est pas toujours chose facile
Ainsi, je voudrai tout changer,
Pour rendre la vie plus docile.
…………………
De tous ces vœux en formes de clés,
Combien ont trouvé de serrure ?
Combien de rêves ont - ils sombré
Dans des meurtrières obscures ?
Alors, alors, il y a le rire,
Il y a les chansons, l'avenir
Mais les chansons sans avenir,
Tombées des cieux, se sont blessées ;
Nombre d'entre elles sont enterrées
Sous le terreau des souvenirs,
Les feuilles mortes ont recouvert
Leur cœur et l'âme des trouvères.
AU REFRAIN.
Etre à cheval sur des pensées
N'est pas toujours chose facile
Ainsi, je voudrai tout changer
Pour rendre la vie plus docile.
...................
INSOMNIE .
J'écoutais ta chanson quand tu marchais dans l'ombre,
Tête dans les nuages, berceaux de l'infini.
Je voyais l'horizon, aussi de grands ramages
Parcourir les étoiles, déportés par les vents
Dans le cœur de la nuit
Et je touchais des yeux, les pierres du silence
Endormies sur le bord d'une rivière d'argent,
Puis mordais dans le songe d'une paix souveraine,
Aux aguets de l'amour qui s'anime en son flanc.
Ainsi, en t'écoutant, mélodieuse sirène,
Je captais la tonique, truande de ton chant.
...................
COMME UN CONTE. ( extrait du rêve d'Aigouelande. )
C'est comme un conte qui descend du soir
et s'habille de ton espoir,
emportant dans la hauteur des nues
le message de tes voeux,
vers ces lieux inconnus.
Te souviens - tu du sable que la douce Aiglelane
a porté dans ses mains ?
toi, on t'a dit blessé par des hasards perdus
que le sort t'a jetés. On a pansé ton coeur
abîmé par les peurs, que l'amour délaissait ça et là,
ne comptant pas les jours qui couvraient son absence.
D'essor en abondance, tes rêves audacieux
exécutent une danse que des fous respectueux
recueillent en silence. Ca se lit dans leurs yeux
remplis de gentillesse, n'étant ni malheureux, ni hargneux,
mais toujours en liesse, ils tendent leurs doux bras
puis font claquer leur langue en émettant des sons
de réjouissance et de consolation.
Ces gueux que l'on dit " sots, " ne te bercent - ils pas
dans leurs bras plein d'amour ?
Ne les entends - tu pas frapper sur des tambours
pour porter la nouvelle au monde des innocents,
sur des coquillages bleus provenant d'anciens océans ?
Aigledane sur son char, est belle comme le jour,
elle ressemble à l'automne dans ses plus beaux atours ;
son royaume de nacre brille au fond de la nuit,
des chevaux tirent ses fiacres, traversant l'infini,
au pays même des '' Sans Soucis. "
La déesse de verre, soutenant la lumière,
diffuse ses rayons d'insolites couleurs,
jusqu'au Plan de la Lune, contré bien protégée,
où renaît la fortune en parure moirée.
Elle entend les messages qui viennent du fond des âges,
transmis par la musique de ces êtres magiques.
Tous, sont loyaux et forts, dotés de tes douleurs,
les portant dans ton ombre pour ne pas te blesser.
Tu te sens mal aimé(e)... Bien peu le comprennent sans doute
mais, pour l'instant tu envisages l'issue d'une certaine attente
qui portera le deuil de tes années d'errance
en t'indiquant le seuil, ce passage de plaisance
où tournera ton existence, vers une joie sereine,
refermant à jamais ces blesseures souveraines
qui te tordaient les os puis te courbaient le dos.
L'arbre aux voeux a grandi.
En savourant ses fruits,
chante et danse la vie !
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