Longtemps vous avez cherché, sans comprendre,
Le pourquoi vous étiez là, les yeux fixés vers l’infini
A regarder couler les heures,
Alors qu’il y avait tant de choses à faire.

Vous questionnant souvent sur le sens de l’écoute,
Vous avez cru trouver quelque chose d’insolite
En offrant pour quelques instants,
Une parcelle de vous à autrui.

Aussi, vous égarant dans le tumulte de l’air
Vous avez enjambé chaque espace précieux
De votre destinée pour une minute de repos
Qui, semblait-il, vous ravivait le cœur

Et vous avez compté avec moi le battement de l’aube
Au matin fleurissant d’un espoir apaisant.
Ce jour là était beau, c’était sans doute
Le plus grand, le plus doux de la vie.

Sans jamais vous méprendre,
Vous avez souvent trouvé des mots sensés
Pour encenser le monde tant il vous parut vrai.
Vous avez su entendre tous les sons de la terre et des cieux ;

Aux aguets, vous comptiez sous l’orage
Les parcelles de lumière que les éclairs, de rage,
Lançaient à l’univers.

Vous saviez déjà jeune, combien l’on vous aimait
Et jamais, n’avez d’imprudence, commis l’erreur d’être déloyal.
Soudain, sans prendre garde, vous avez basculé
Dans les affres profondes où grondent bien des pensées,

Je veux dire : du langage des dieux, aux verbiages de l’homme
Animal cherchant et sondant l’avenir.
Que de mots d’amertume traversèrent votre paix,
La transperçant de toutes parts et la voulant honnir…

C’était ces années folles qui ornent notre innocence
Au profit de l’amour, de la maturité.
Ces années d’insouciance de tendre adolescence,
Au regard de demain, qui se sont envolées.

Nul désir laissé là, au hasard, inassouvi ou non ;
Aucune jalousie incrustée en vos veines
N’ont fait périr votre âme.

Malgré l’incertitude si souvent éprouvée,
Ce soir je vous entends dire, le proclamant,
Vous êtes heureux et vous vivez en paix ;
Comme hier, comme demain et puis, comme maintenant.