By Lydia (Lydia) on Unrecorded Date: |
ECOUTE MOI, LE VENT.
Ecoute moi le vent,
Je fais ma confidence à un rayon de lune,
A une pierre qui brille .
Je parle de ce soleil dont je n’ose trop dire,
De crainte que ses rayons s’emmêlent d’humilité.
Ecoute moi le vent,
Entends là mon silence,
Le battement de mon cœur
Sur l’oreiller en flamme de mes secrets gardés.
Que diras-tu le vent,
Si je souris aux anges et n’ose m’en vanter ?
Que penseras-tu encore
De ce soudain mélange que chemine le rêve à la réalité ?
Un soir, dans la tempête où la force faisait rage,
Quand la foudre blessée retombait sur la terre,
Un soir où ces tonnerres mettent à cœur et à sang
Leur ouvrage dans les fleurs,
Quand la terre devient femme serpent
Et rampe dans la nuit,
J’allais à quatre pattes sur le dos des collines
En courant de terreur et le temps s’allongeait,
Lors je croyais pleurer.
Maintenant je comprends que tout venait du ciel.
Je lisais dans le noir et je n’en savais rien,
Mes mains contaient l’espoir, ma bouche hurlait de faim.
Mais j’ai creusé la souche où mon pied s’était pris,
Puis sans faire la fine mouche,
J’ai mordu dans la nuit.
Comme un guerrier de cuivre, mon corps en se levant
S’est tourné vers le ciel,
Là, mon regard a vu la naissance d’un matin
A l’étoile qui s’attarde, avant de s’évanouir.
Le vent, écoute moi,
Entends la confidence que je fais à la lune
Et à la pierre qui brille.
Je parle de ce soleil dont je n’ose trop dire,
Par crainte que ses rayons s’emmêlent d’humilité.
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LA RIVE ET LE RIVAGE.
La rive et le rivage
Ne se regardent pas.
Ils parcourent sans tapage
Leur route d'ici bas,
Sans se perdre pourtant,
Sans non plus s'ignorer
Ni craindre également
De s'empêtrer les pieds.
Ils vont, cahin-caha
Tous les deux, côte à côte,
Se fondre sous les pas
Déboîtés de leurs hôtes
En faisant le gros dos ;
Cependant, malheureux,
Ils serpentent bientôt
S'en trouvant beaucoup mieux.
Sitôt que la nuit vient,
Chacun flâne en chemin
Jusqu'au petit matin
En se tenant la main,
Mais personne n'en sait rien ;
Peut - être est - ce aussi bien ?
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Le vague à l'âme de la mer.
Le vague à l'âme de la mer
Offre sa lame au goût amer.
Le vent qui passe à travers,
Fendant les lames de son eau claire,
Sonne l'alarme de la guerre,
Ploie sous son charme de naguère.
Et si ta vie est un enfer,
Si tu ronges ton frein de fer,
Tiens bon la voile et va de vers
Les vagues folles qui t'enserrent.
Bats toi comme tu sais le faire,
Aux côtés du vent de l'hiver
Ainsi que le fit Gulliver
Pour t'en sortir, de toutes manières
Puis retrouver cet univers
Qui te porte vers la lumière,
Loin … Loin de cette houle éphémère
Et des embruns de sa colère.
Si tu dois mordre la poussière
N'hésite pas, sois brave, fier !
Mais dégage toi de cette chimère
Qui te noie dans le lot de l'eau de la misère,
Accablé, dans les lits de la lie de l ' au - delà des mers,
Pour vite redescendre sur terre.
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