By WAROCH on Unrecorded Date: |
Adèle,
Qui peut réponde d'elle ?
Elle s'envole à tire-d'ailes
Elle est insaisissable.
Je lui pose des questions
Sur sa situation
Elle coule hors de mes mains
A la manière du sable.
Elle est comme une gitane
Qu'on ne peut pas fumer
Comme une flaque de butane
Qu'on ne peut enflammer.
Tu portes le nom d'une bière;
Quand j'irais au bistrot
Je ne commanderais que toi
Et je m'enivrerais
En étouffant mes rots
En soignant ce patois
Que cette substance amène
A partir du français
Dans la bouche du pauvre hère
Qui un peu trop en bois
Et je te consommerais
Par procuration
Et sans modération.
By arnaud on Unrecorded Date: |
PRIERE DE L’INCA
Toi, soleil ! Qui m'éclaire de ta face arrogante
Toi, soleil, sans qui je ne serais qu’une amibe pourrissant
Toi qui t’insinues, dès l’aube, par les plus petites fentes
Dans ma pauvre cabane, quand tu es rouge sang.
Toi qui m’éveilles et m’ordonne de dévaler les pentes
Pour aller au combat du pénible labeur
Qui lui aussi me fait vivre et me hante
Car lui aussi peut éteindre mon cœur.
Toi, Dieu tout - puissant! Pour qui ma mort
Ne serait qu’une brindille qu’on brise entre ses doigts
Toi que je ne peux regarder qu’un court moment en face
Car comme un amour perdu qui m’emplit de remords
Ta splendeur m’aveugle, et les couleurs s’effacent
Et le monde devient gris, et mon regard se noie.
Toi, soleil ! Qui m’a vu naître, marcher, pousser mes premiers rires
Toi qui perces mes fenêtres, et me verras mourir
Sache qu’il n’est pas un jour ou j’oublie ta présence
Pas une seule nuit ou j’oublie ton absence.
Dors en paix, car je te voix descendre
Vers ces montagnes blanches qu’on croirait éternelles
Et qui ne sont qu’un souffle, que ta grandeur énerve
Qui ne sont qu’un instant, et déjà plus que cendres.
Tu es mon dieu, et je t’aime.
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