"celle qui dans sa cervelle chantait l'agonie
la lune au bord des lèvres
sans qu'un son ne sorte de sa bouche noire, "

c'est magnifique joë...

By Francel (Francel) on mercredi 28 juin 2000 - 00h16:

Ça me touche, le regard de ces images neuves qui m'interrogent de leur mystère. Le non-dit de l'émotion puissante, retenue et discrète, grenade prête à éclater ... son lecteur!

Exprimer l'indicible du secret. Par ce qui est retenu! Par ce qui est donné!

Ton mystère, c'est la puissance pour atteindre le cosmos. Il faut en mettre plein!!!! emmêlé aux rythmes du coeur et de l'instinct.

J'aime!!!!!!!!!!!!!!!!!

By Kania (Kania) on mercredi 28 juin 2000 - 00h11:

il y a des images que j'aime beaucoup..ptit encouragement au passage et bravo :)

By S (S) on mercredi 28 juin 2000 - 00h23:

Celle qui erre la nuit
dans les villes épaisses
à la recherche d'un compagnon,

celle qui court, qui court,
après le malheur,
sous l'ombre des ruelles et dans le vide du soir
quand les lumières cruelles bercent son cou
comme tenu en laisse
par les trottoirs,

celle qui sur chaque porte masque son espoir
en murmurant de vagues mots,
qui lentement s'enfonce dans les embrasures
et les rainures aphones,
le néant mangeait son absence
et des rires lui arrachaient le ventre,

celle qui dans sa cervelle chantait l'agonie
la lune au bord des lèvres
sans qu'un son ne sorte de sa bouche noire,

ah! les foules, les foules,
la haïssaient,

celle là,
quand la parole des hâbleurs aux doigts d'argent
venaient lui caresser les cheveux
ses yeux se fermaient un peu plus chaque jour,
se délectant des latescences de l'hiver,
ses pupilles s'ouvraient béantes dès l'approche du
crépuscule,

celle là,
aucun tremblement n'apparaissait dans son regard
quand des étoiles venaient à chaque aube
souiller un peu plus son corps.