By S (S) on dimanche 16 juillet 2000 - 00h47: |
Regardes sur la mappemonde
Infléchir les regards envieux
La carte du vieux continent
C'est ton Afrique!
Colossale et enlumée
Qui se repose dans les bras liquides
De l'océan indien et de l'Atlantique
Regardes et admire
Les paysages sur les murs
Les plaines et les forêts
Les montagnes magistrales
Rouler dans les airs l'arôme des nuits
Et le chuchotis circonspect des ondes
Qui rappotent aux océans les confidences des hinterlands
Vois! Ces climats appétés
Qui invitent au voyage
Ce ciel éthéré
Qu'aucune lumière ne confisque le bleu
Ce sont les terres de tes aïeuls
Maintenant ce sont les tiennes!
Va! vie exilée
Retrouver l'asile des ancêtres
Partout où les echos te repondent
Va cacher tes pas d'expatrié
Fait comme sur les photos
Va comme le springbok
Dans sa svelte lancée
Emonder les riants versants de la Rift valley
Et le massif rocailleux du Drakensberg
Comme le safari sur les podiums
Découvrir le repaire des fauves du Goromgorom
Et dans les savanes du Serenghetti et du Massaïmara
Mêler ton souffle au repos des zèbres et des rhinocéros
Entendre les ongles sur le sol
Des troupeaux de gnous en transhumance
Qui inhalent la poussière de leur débâcle
Va oserver les Grands Lacs prodiguer au Nil
Les eaux de son voyage au long cours
Et la couronne enneigée
Qui apaise le coeur sulfureux
Du grand Kilimandjaro
Entretenir les cumulonimbus des confidences de Lucie
Et dans les lagunes du Ghana
Haleter les savoureuses haleines des côtes
Va des falaises de Badiangara
A la corne rupestre de l'Erythrée
Va des cuvettes du Congo aux forêts denses du Liberia
Ecouter des cimes des grands arbres
Le concert bruyant des oiseaux
Va des arides régions de l'Ogaden et du golf de Syrte
Aus steppes clairsemées du Tchad
Entrelacer ton âme juvenile aux furibonds harmattans
Et aux bords escarpés du Fouta-Djalon
Surprendre les conversations du Niger et du fleuve Sénégal
Enfant de l'Adamaoua et fils des plateaux du Zanzibar
Va aux pieds millenaires des pyramides
Entendre les secrets de ta civilisation
Et avec les prolongements des chaînes de l'Atlas
Qui interdisent aux sables les souffles océaniques
Va dans la solitude des tendres oasis
T'emplir du silence du Sahara
Et perturber les rétines figées
Des abandonnés Adrar qui scrutent
Le calme austère et l'ascétisme des élévations
Dans ta solitude
Regardes les palmiers languissants
Dodeliner leur chevelure
Aux doux vents de la Méditerranéen
Regardes et sois fière,mon enfant
A tes pieds c'est l'Afrique qui révit
Et te souhaite la bien venue!
AG LOUIS
juin 2000
hamouta
By Ailen (Ailen) on dimanche 16 juillet 2000 - 00h12: |
J'aime beaucoup.
le début m'a tout de suite accrochée.
je voudrais seulement dire
au pluriel on écrit aieux et non aïeuls.
surtout que la sonorité ajouterait encore au poème là où ce mot est placé
Mais sincèrement quelle belle déclaration d'amour de ta terre.
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