By S (S) on dimanche 16 juillet 2000 - 00h59: |
Regardes les gracieuse nues
Au-dessus de nos têtes
Dans leurs monceaux profus
Rouler des formes célestes
Elles miment dans leur voyage
Le souffle vivant et les paysages
Elles emportent nos aspirations
Sur les voilures des aquilons
Loin des frissons des sables avides
Qui pétillent d'envie de baisers humides
Contemples dans leur amas colorié
Le semblant de notre vie repliqué
Elles imitent dans leur vol fugitif
Les tentes et les enclos furtifs
Le pasteur et ses troupeaux
Les femmes qui réviennent des puits
Les têtes chargées d'outres remplies
Ou les ânes les cargaisons sur les dos
Descendre de verdoyants coteaux
Ou serpentent d'imaginaires ruissseaux
Quelques fois chargées de pluies
Elles volent vers les terres du midi
Semblables à un troupeaux d'éléphants
Fouaillées par les éclairs bruyants
Elles vont porter le torrent des averses
Aux champs de riz de mil et de maïs
Sur les savoureuses ailes des zéphyrs
Rompre les digues du tendre Niger
Et verdir les vallées pétrées
Et les tristes versants des collines calcinées
Dans nos arides et désolés refuges
Aurons-nous les suaves effluves des orages
AG LOUIS
Mai 2000
Hamouta
By S (S) on jeudi 03 août 2000 - 00h42: |
Coup de gueule
Qu'avez-vous fait de notre vie
Où il est notre terre
Jadis unie
Et prospère
Où sont nos frères
De sang et de larme
Nos amis des mauvais jours
Et des jours meilleurs
Abrutis
Idiots réunis
Seraient-ils des proscrits
Dans leur propre patrie
Notre cher pays
Serait-il un no man's land
Pour vos cruels desseins
Le diamant et l'or
Et les puits de pétrole
Qu'en aviez vous fait
Incompétents
Inintelligents
Où sont les espoirs
Que vos facéties ont promis
Et vos solutions de rechange
Et vos issues de sortie de crise
Irréfléchis
Ecervelés
Insoucieux du futur
Oublieux de notre misère
Velléitaires immondes
Bourreaux du peuple
Mains maculées
Infects désirs
Vous avez confisqué notre destin
Vous nous avez vendus au plus offrant
Par vos irreponsables démarchages
Notre Liberté est à jamais compromise
Incapables
Malveillants
Vilains coupables
Vous pouvez toujours souffler
Sur les tisons de la discorde
Sortir vos corbillards
Vous réjouir de notre Ignorance
De notre Souffrance
De tous nos maux
Vous pouvez oh grincheux
Confisquer notre fierté et notre dignité
Contrebandiers
Corrompus
Maffiosi
Vous pouvez vous sangler
Sur le trône
Rouler vos fronts hâlés
A globe trotter
Tandis que l'on traine dans la misère
Nos désullisions sur les squares
Pauvres mendiants
Moutons de panurge
Les mal reçus ailleurs
Les orientés par les autres
Les pris à la legère
Honte à vous
Avilissants tyrans
Irrespectueux de nos droits
Précurseurs amblyopes
Avant-gardes mauviettes
Vous nous déshonorer
A la face du monde
Clique d'indolents
Malpropres
On subit
Votre discrédit
Par votre faute nous sommes
Les pris en exemple
De la pénitence
De l'abjection
De l'insouciance
De l'aversion
Nous sommes
Peuple orphelin
Le livré à soi-même
La risée de tous
Le dédain du monde
Dans vos retraites dorées
Entendriez-vous un jour
Nos voix naziller notre misère
AG LOUIS
MAI 2000
By S (S) on lundi 21 août 2000 - 00h45: |
Kaossen ag Gedda
(résistant touareg
et héros national)
Voici maintenant
Le moment
Qu’il attend
Depuis longtemps
L’instant
Qui arme ses mains
Du sabre tranchant
Le Tacoba étincelant
Qui brave ses concurrents
Il inspire le respect autant
Que l’affolement
Fier et arrogant
Il défend
Courtois et élégant
Les femmes les enfants
Ses partisans
Ses dépendants
Son noble turban
Et son campement
Comme le vent
Qui se démène brusquement
Tumultueux et violent
Comme le volcan
Dans son tourment
Il vole virevolte oscillant
Frappe et déboîte comme un torrent
les rangs
Des régiments
Rougeoie le fer coruscant
Dans le sang
De ses opposants
Le pas pesant
Prudent
Et rassurant
Il marche toujours devant
Avenant
Et indifférent
Aux râlements
Evanescents
Des mourants
Les musulmans
Vaillant et imposants
Sur leurs coursiers fringants
Les colons blancs
Et leurs canons ronchonnant
Les tyrans
Ottomans
Les reygéibats velus et méchants
Fortins et effrayants
Qui razzient les camps
S’effarouchent éperdument
Comme le sable turbulent
Quand se lèvent les harmattans
Devant le front triomphant
Et le cœur conquérant
Du géant
Son bouclier consistant
Béni par les saints
Abrite l’honneur
Et la grandeur de sa race
Même dans la mort
Son sang
trace
Sur les sables mouvants
Pour ses descendants
efficient
Le mot résistance
Que divulguent les vents
Et que les soirs les chants
Exaltants
Des adolescents
Célèbrent comme avant
On glorifie le premier roulement
Du tambour de guerre que l’on entend
AG LOUIS
Août 2000
By S (S) on lundi 21 août 2000 - 00h53: |
Le temps se dévide sans bruit
Avec la mélancolie
De l’oubli
Des jours enfuis
L’ignition des ans assoupis
Incendie
L’amer récit
Des nostalgies de la vie
Et cèle les traits et les voix
Des amis
Efface les noms
Et les allures d’autrefois
Et c’est en vain que je suis
Le sentier alangui
Des soupirs
De l’esprit
Epris
Des images évanouis
Car les dédales obscurs des nuits
Piégent en moi l‘ennui
Serti
Des visages endormis
Et mes souvenirs s’érigent gris
Avec l’opacité du réveil des jours défunts
AG LOUIS
Août 2000
By Hamouta (Hamouta) on lundi 21 août 2000 - 00h40: |
On parlait ensemble culture
Elle me parla cinéma et littérature
Des auteurs en vogue et des acteurs
Les affiches inédites et les derniers best-sellers
Le tout avec des airs hollywoodiens
Moi comme de tradition
Pas trop contemporain
Quoique preste à la conversion
Je lui parlais poésie et mythes
D’Homère d'Ovide et de Dante
Des dieux grecs et des héros antiques
Des jolies nymphes et des temples doriques
Et même de la chute de Troie
Et des histoires à la cour des rois
A la fin elle me dit sans tournure
Qu’elle déteste les films barbares
Mais qu'elle adore les Métamorphoses
Et admet sans trop de mal les nouvelles apparences
C'est aussi ça la culture
Aimer un autre âge et quelques choses d'ailleurs!
Ag Louis
19/08/2000
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