By Coelio (Coelio) on lundi 17 juillet 2000 - 00h47: |
180 kilomètres
Veux-tu être ma muse , ma source d'inspiration ?
Car je perds la mémoire comme je perds la raison .
J'ai égaré ton visage dans un tiroir sans fond ,
Comme un enfant rêveur oublierait ses leçons .
Sauve-moi de moi-même , sors-moi du précipice ,
J'ai beau me débattre , me livrer au combat ,
Les coups se font plus forts , je m'accroche à toi ,
Puisses-tu tenir longtemps avant que je ne glisse !
Atteint d'un mal qu'on appelle la solitude ,
Je souffre sans le dire du manque de ta présence ,
Et même si à tes yeux cela n'a point de sens ,
L'épreuve que tu m'infliges n'en est pas moins rude .
Souris et vis car sous le Soleil ,
La tristesse et l'ennui n'ont pas leur place .
Là où je suis il n'y a pas d'abeilles ,
Pas plus que de miel , il durcit et se glace .
Que vais-je devenir ? Tu te moques bien de mon sort,
Je suis si las de vivre dans mon atmosphère ,
Si fatigué de respirer toujours le même air ,
De voir dans le miroir toujours le même corps .
Toute ma vie j'ai recherché la solitude ,
Aujourd'hui je réalise que j'avais tort ,
De fixer mon regard sans cesse vers le Nord ,
Pour ignorer la blessante beauté du Sud .
Regarde l'horizon et tu comprendras
Que le ciel n'est pas le même pour tout le monde,
Que si sur toi il ne pleut pas,
Au-dessus de ma tête l'orage gronde .
Je suis malheureux d'être
A 180 kilomètres .
Et si loin de ta fenêtre ,
180 kilomètres...
Coelio
By Coelio (Coelio) on lundi 17 juillet 2000 - 00h01: |
Reflet d'amour
Cher amour imaginaire ,
j'ai creusé toute ma vie
un sillon qui ne part ailleurs
que vers mon agonie ,
la lente asphyxie de mon coeur .
Et il n'y a rien à faire ,
j'ai dépensé mon énergie
dans un interminable labeur
en sortant de mon esprit
ce qui aurait pu faire mon bonheur .
Un être dénué de chair ,
les membres d'un corps sans chaleur
sans support à votre effigie ,
que le mirage d'une lueur ,
celui de votre visage dans la nuit .
De la théorie à la réalité ,
il n'y qu'un pas
que je ne franchirai pas .
De la théorie à ma vie ,
il n'y a rien
puisque tel est mon destin .
Quand , touché par cet éclair ,
vous inspirez mon génie ,
alors jamais autant de couleurs
ne seront plus en harmonie
qu'à cet instant de pureté majeur .
Cher amour imaginaire ,
c'est seul étendu sur mon lit
que je vous fais part de mon malheur
pendant qu'en moi il y a encore de la vie ,
avant que , dans votre miroir , je ne meure .
De la théorie à la réalité ,
il n'y a qu'un pas
que je ne franchirai pas .
De la réalité et de ma vie ,
il ne reste plus rien
puisque je me suis éteint .
By Coelio (Coelio) on lundi 17 juillet 2000 - 00h15: |
Ma délivrance
A peine a-t-on brisé mes chaînes
que dans l'inconnu je t'entraîne .
Je me sens libre désormais ,
je me sens libre de t'aimer .
N'entends-tu pas les violons ?
Ecoute , ils jouent à l'unisson
pour célébrer la naissance
d'une nouvelle vie qui commence .
Que le monde semble beau lorsqu'on n'est plus perdant ,
que la vie semble douce quand on la vit vraiment .
et rien ne pourrait m'empêcher
de recommencer à rêver ,
de voir un avenir serein
tant que tu me tiendras la main .
J'ai l'impression d'avoir des ailes
et tout là-haut tu es si belle .
Est-ce cela le paradis ?
Y ai-je finalement droit aussi ?
Tout ceci est plus doux qu'un rêve ,
mes pieds quittent le sol , je m'élève
et dans le ciel d'un jour qui le dévoile
le ver de terre amoureux a rejoint son étoile .
Que celui qui n'a jamais goûté à tes lèvres meure ,
il ne sait pas ce qui fait de la vie un bonheur .
Suis-moi , ce soir je t'emmène dans mon château ,
la fête y est donnée en ton honneur .
Et laisse-moi boire à ta fontaine car son eau
est si pure qu'elle fait de toi la plus belle des fleurs.
By Louve (Louve) on mardi 18 juillet 2000 - 00h07: |
magnifique coelio...
j'aime beaucoup.
j'aimerai pouvoir écrire comme ca.
mais je remarque que les hommes en poésie ont de belles plumes romantiques.
douceur et tritesse...
amitiés
By Coelio (Coelio) on jeudi 20 juillet 2000 - 00h20: |
Ce ne sont que des mots .
La magnificence est dans l'inspiration ;
merci donc à ma muse et merci à toi pour ces doux compliments .
By Coelio (Coelio) on mercredi 26 juillet 2000 - 00h28: |
Première rencontre
Première rencontre pour elle
se prépare , pour être belle
et sensuelle pour lui plaire
à tout prix , elle espère
de lui des baisers par tonnes
comme il lui a promis au téléphone
quand sa voix tremblait
à chaque mot , c'est vrai
qu'il en est amoureux
du bleu qu'elle met sur ses yeux
dans le vague de son rêve
le plus fou , sur ses lèvres
du rouge pour le séduire
but suprême et lui dire
combien elle l'aime
à la folie et même
plus encore à son âge ,
plus haut que les nuages
ils voleront enlassés
si fort que rien ne pourra les séparer ...
... Liés à tout jamais
ne renoncer de s'aimer
et aimer tout le jour
ou la nuit , c'est l'amour
le sentiment le plus pur ,
immaculé et elle jure
de l'aimer , c'est sa promesse
qu'elle tiendra dans leurs caresses
sentir sa peau sous ses doigts ,
entendre le son de sa voix
si douce quand il compare
ses yeux à ceux d'une star
de cinéma quand la mer
s'y reflète et de son verre
bouteille jetée à l'eau ,
tournoyant sur les flots
qui ramènent sur la plage ,
sur le sable son message ,
petit bout de papier
sur lequel se lit le mot "aimer" .
By Coelio (Coelio) on lundi 07 août 2000 - 00h17: |
"Un certain"
Au réveil ,
rien n'est pareil
et pourtant , une à une ,
les heures passent ,
le Soleil s'efface ,
arrive la Lune .
24 heures .
Un astre de lueur ,
des astres pour un jour ,
des jours pour une vie ,
un jour , un autre suit .
Inlassable parcours...
Les mêmes gens , les mêmes mots .
Lundi , mardi...dimanche ,
les jours se sèment .
Vois les feuilles et les branches
mais l'arbre est le même .
Sourire ,
puis se dire
que ce visage tendu
n'a pas vraiment changé .
Dans la continuité ,
il brille puis s'est tu .
Le matin ,
aujourd'hui , demain ,
hier ou le soir ,
vu de loin nos vies
sont comme englouties ,
nos vies sont dérisoires .
Sur le sol , la poussière
me pousse à croire
que nous ne sommes pas hier ,
mais je demande à voir .
Me croirais-tu si je te disais que sans toi je ne suis pas bien ?
Me croirais-tu si j'affirmais qu'un jour sans toi est un jour pour rien ?
By Coelio (Coelio) on dimanche 13 août 2000 - 00h00: |
J'ai déjà quelq'un
Sous les soleils artificiels ,
sur la froideur des tables en bois ,
je n'avais pas encore vu celle
qui était juste derrière moi .
A peine le temps de me tourner ,
et voilà que je l'aperçois .
Ne rien faire d'autre que regarder
droit dans ses yeux et dans son coeur...
...et rester de bois ,
ne montrer de soi
que l'amour dont on est plein
et dont pourtant on a si faim .
Et au moment où elle se lève
sentir un peu l'air du dehors ,
je cède mon attention au rêve ,
à un bout de papier mon sort .
Mon numéro de téléphone
disposé près de ses affaires .
Ne regarder rien ni personne ,
que droit dans ses yeux et dans son coeur ...
...et rester de bois ,
ne montrer de soi
que l'amour dont on est plein
et dont pourtant on a si faim .
Passés la surprise et les rires
et mon numéro dans ses mains ,
il est temps pour elle de partir
et puis me dit qu'elle a quelqu'un .
By Coelio (Coelio) on dimanche 13 août 2000 - 00h55: |
Exvagus
Des heures , des minutes depuis , mais je me souviens .
Mes paupières se referment sur un premier éveil mais ce rêve se retient .
Je cours dans les couloirs du collège ,
bouscule des silhouettes vides ,
dans un interminable manège ,
autour des murs livides .
Des lieux que je connais , la porte s'est fermée ,
les élèves sont assis , le cours va commencer .
La connexion n'est pas faite , la logique n'est pas respectée .
Si vite je change d'espace , là où le désir m'a transporté .
Je marche vers nulle part et le hall est grand .
La foule est compacte , se presse vers la droite .
Le cinéma pour tous et elle crève l'écran .
La maison a résisté jusqu'à notre époque .
Je monte péniblement les marches de l'escalier .
Ils ont trouvé l'amour , alors ils se moquent .
Mais ils sont généreux , ils sont prêts à m'aider .
La visite guidée se poursuit dans les salles éclairées .
Magnifique le décor , tout est bien disposé .
Les tableaux ornent les murs tapissés .
Mais le film est fini , mais mon rêve résiste ,
et quand je redescends je joue l'unijambiste ,
comme pour prolonger ces instants volés
que la réalité de ma vie a refoulé .
Et je paierais cher pour revoir son visage ,
la légère éphélide sous son regard .
Ne pas quitter mon lit pour ce faux voyage ,
même si toutes ces choses matérielles nous séparent .
Rêve...
By Coelio (Coelio) on lundi 21 août 2000 - 00h18: |
Dans le reflet lunaire ,
un trait blanc sur la mer ,
improbable frontière
séparant l'éternité en deux .
Les étoiles qui scintillent ,
ou bien sont-ce nos pupilles
qui , de nos rêves , brillent
et , dans la nuit , trahissent nos voeux ?
By Coelio (Coelio) on jeudi 24 août 2000 - 00h23: |
La corde
L'air déplacé par le ventilateur
Contraste avec mon immobilité .
J'observe la longue marche des heures ;
Le temps est stable , nous sommes en été .
Dehors , résonnent les cris d'un mainate ,
Dont les enfants se jouent en l'imitant .
L'oiseau se tait , écoutant les primates ,
L'écho barbare déformé par le vent .
Avare en gestes , le lit grince parfois
Lorsque j'axe mon corps vers la fenêtre ,
Le sommier se déforme sous le poids
De cette masse qui , pourtant , est un être .
Les rails hurlent , passe un "train grande vitesse" ;
Quelques minutes qu'il a quitté la gare .
Dans un mouvement très lent , je me dresse ,
Il est déjà dix-neuf heures moins le quart .
Repas sans faim , mes papilles sont mortes ,
Me précèdent dans l'histoire des choses .
Je sors , dans un gémissement de porte ;
Il y a bien longtemps qu'elle était close ...
La place du marché semble être en fête .
Je marche dans l'effluve des merguez .
Je me sens très mal à l'aise , c'est bête ...
Passer dans la foule , trouver une chaise .
Retour chez moi , dans le calme apaisant .
Tel un foetus , je me suis recouché .
Le silence m'entoure , mes yeux fixant
la corde usée qui gît sur le plancher .
Administrator's Control Panel -- Board Moderators Only Administer Page |