Je ne cherche pas tellement le réconfort, mais plutôt des poésies courtes et songées! Pas la moralité, mais la beauté! Du pur
diamant sur un thème qui pourrait changer quand le vent s'épuise ou tourne. Sans raison, sans explication!

Je n'ai soif que de vie! Que de souffle, que d'images! Que d'émotions (ni sublimes, ni vulgaires). Que de feu! De pure déraison qui
cataracte en spirale! Je sème le rêve non fictif dans l'irréel cosmique de l'arc-en-ciel évanescent et de l'orage! Je m'applique à la
démesure mesurée et à la mesure de l'incommensurable! Oh! les voix qui résonnent dans l'Éverest de mes silences! Élan sauvage à
l'état brut! Quand tout explose désencapsulé de sa gangue, comme un corps trop parfait dans sa multiplitude!

Que de maigres pâtures! Ô dionesque saison! Comment émerger, tribales érections? Leur tam-tam clapote au son du lucre et de la
multitude. Délivrez-nous de la fadaise! Laissez-nous respirer autre odeur que métal! Comment enfin boire les étoiles? Ô
Source-poésie! Fontaine-femme! Femme-rivière!

Où sont passés les mangeurs d'azur? Qui aime les nuages sur ses lèvres? Le lait des chamelles et le baiser des
Constellations? Ô bouche qui désire, assoiffée de rubis? Ô silence des bêtes! Oui! Le poète abhorre la vulgarité! Un disque d'or
s'étale entre ses dents comme bijou d'émail!

Muse! tu mènes ton amant au royaume des ombres! Et mes prunelles bleux ondulent entre tes songes comme des miroirs en
feux-follets. Monté sur ta colline, je rugis les ténèbres, inexorablement! Elles engivrent la lunule de mes ongles. Et ton lacs amoureux
me miroite son lien. Il m'entraîne là-bas sous un lit de sapins bien au delà du monde!

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