Franz - je n'ai plus de larmes

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By Francel (Francel) on Unrecorded Date:

Atteindre ta planète

Pour te trouver
Pour te désirer
Pour te découvrir
En m'approchant timidement

Pour naître ton désir
Pour hanter tes rêves
Pour te prendre et te serrer entre mes mots
Comme un enfant

Pour t'immiscer en moi
Imperceptiblement
Pour te parcourir en secret
Pour envahir ton corps
Pour habiter ton ventre
Pour bercer le mal de tes reins
Et pour venir au monde

Pour être nus
Comme au premier matin
Pour lancer mes mots
Dans ton miroir de solitude
Comme des pierres
Pour la saveur de ta peau
Pour le parfum de ton absence

Pour être dieu et te créer
Et pour te baigner dans la sérénité
De ma solitude

J'écris!

By Francel (Francel) on Unrecorded Date:

Rue principale, je vogue sur tes mots
Et vagabonde, les mains dans mes godasses
À l'envers de l'enfer méridien.

Tes orteils multicolores me saluent les premières dans leur kaléidoscope arc-en-ciel
Des talons claquettent aux plafonds des trottoirs.

À l'enseigne du 77, le ruisseau ininterrompu des chairs musicales
Et dehors, l'armée de guibolles qui déferle vers les terrasses inondées de flâneurs et de bière
Festival des corps émergeant au soleil!

En baissant les yeux vers l'éther,
Rayonnant des courbures de guitare,
Les marées ombélicales miroitent l'inversion du paysage.
Au passage en chaleurs d'un été trop tardif .
Je les salue bien bas en balançant les jambes.

D'un café voisin, le monde merveilleux du hasch
Et Satchmo qui défonce les tympans de la trompette.
Un peu plus creux les collines jumelles protègent les visages des ardeurs piétonnières
Les patchoulis et les chanels montent des corps vers l'asphalte

Et tourbillonnent en nuées monoxides sous les autos.
Des courants d'air assèchent le Rimmel des paupières
Sur ces champs bleus, tout l'été en vertige.

Je n'ose plus regarder l'abysses sous mes pieds.
Je toise l'immensité de la côte à l'épaule
Et des nombrils aux seins. Je préfère marcher sur les mains
Comme les mouches à l'endroit des plafonds
Les yeux au raz des caniveaux
Regard chaviré sur un monde moins triste qu'à l'endroit!

Tulas à sout!

By Francel (Francel) on Unrecorded Date:

Ô Louuuuuuve

Nonchaloir inondé de soleil,
Ventre six fois aréolé de cascades!
Queue majuscule pavillonnant
La dominance.
En balayant la page blanche
Et le V de tes pattes
Que taquine la brise.
Contorsion du menton bien à plat sur le sol!

Ah! louUUUuve!

Je t'ai connue plus abattue
Le dos arqué et la queue basse
Minuscule d'ivoire
Sous ton nez de cuirette
Le croc perçant sous les babines
Le regard vide et chaviré
Cambrée pour les combats de rang
Et les chasses d'automne!

De mon bois solitaire d'immensité sauvage
Avant le fier départ pour les pôles,
De la queue au museau
Je te huuurlerai toute
Sous un ciel gris d'orage!


Ahoo000000OOOOO!!!

Garou

By Francel (Francel) on Unrecorded Date:

TES YEUX

Ombres murmurées! Orbes des planètes
Fontaine de miroirs,
(z)Yeux d'ébène aux reflets d'automne,
Anses pleureuses couvant sous la pluie du regard
Mes eaux mélancoliques d'étoiles.

Musique à l'auberge de ma source engloutie!
Cataracte! Blanches laitances,
Paradis enfantin d'éclaboussures bleues
Bergère des neiges aux verrières éclatés,

Commissure sélène en buées foisonnantes
Dans l'Océane des hâleurs.
Oréade de septembre cillée de pinceaux noirs
Étirée de moirures aux confins alanguis!

La bouche rutilante de tes reflets stellaires
Je me sens revenue du profond de la mer.
Où mes étés indiens dorment parmi les algues
Je croule sous tes charmes, ô fraîcheurs végétales!
Ô toi qui me créas avaleur d'étincelles
Mangeur d'aurores vertes

Insatiable boréale!

FRANCEL

By S (S) on Unrecorded Date:

Absence! Mille morts!
Le soleil brûle ma déchirure
Quatre coursiers dispersent mon corps
Sanguignolente rupture!

Atroce douleur des départs!
Un griffon mange en ma blessure
Mes os éclatent en toutes parts
Sous son bec bien cuivré et dur!

Et un lévrier d'or avec délicatesse
Triture et crève infinement
De ses dents cristallines et prestes
Ce qui me reste de tourment!

Ô mal pire que la mort!
Ultime arrachement!
Pourquoi la chambre vide?
Pourquoi le lit désert
Et le coeur desséché
Par ces âcres voyages
Sur les mers de l'extase!

Célébration des meurtriers!


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