By Frederic on Unrecorded Date: |
Jamais je n'oublierai combien le ciel etait noir ce soir-la.
Pourtant, le brasier illuminait jusqu'au couvert des arbres.
Mes yeux me brulaient mais mon corps etait froid,
Fige sur le sable et le visage de marbre.
Jamais je n'oublierai la splendeur de ces flammes,
Fouettant le ciel de leurs griffes d'or,
Dechirant le silence telles des oriflammes.
La bataille est finie et le heros est mort.
Le vent souffle et l'ocean gronde,
Mon esprit s'aligne au ressac,
La fatalite vagabonde.
Le cor sonne, c'est la debacle.
Jamais je n'oublierai ton visage,
Triste, sombre et fier. Mais sache
Que tu avais raison, c'est plus sage.
Mais la sagesse est le recours des laches.
Jamais je n'oublierai l'effroi qui m'envahit.
Ma lueur s'estompe, je n'ai plus de soleil.
Eternel est le desespoir, ephemere est la vie.
Une meteorite a transperce le ciel.
Le vent s'essouffle et le feu diminue,
Les langues de sang vivent leurs derniers spasmes.
Bientot les braises s'avouent vaincues,
Et cedent la place a une idole de glace.
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