Il est tombé à mes pieds,
Délicatement je l'ai ramassé
Posé contre ma poitrine
Je sentais son coeur palpiter
Je voulais le réchauffer,
Le garder, le réconforter
J' eus beau panser ses blessures
Recoller ses ailes
Ses plaies ne cicatrisaient jamais
Chaque jour, venait s'ajouter une blessure nouvelle
Chaque jour je le voyais doucement s'éteindre
Ses yeux tristes me regardaient
Ils me demandaient pardon
Avec lui partaient mes rêves.
Puis un jour sa tête vacilla,
Pour toujours il est parti
Je retirai de ses plumes
Entaché de sang
Ce dernier message
"Adieu ! je pars,
Je vous ai tout donné
Je vous aime".
Il m'a quitté emportant avec lui
Mes rêves les plus secrets.
C'était mon messager
Mon porteur de rêves
By Lula (Lula) on Tuesday, March 30, 1999 - 04:28 pm:
les anges portent nos rêves
mais ces ailes même souillés de sang
trouvent toujours la force
de s'arracher de toi
et avec sans y prendre garde
il emporte ces rêves
alors il ne te reste que la mémoire
pour te souvenir
qu'un jour tu as souhaité quelque chose
et qu'on te l'a volé
By Pier (Pier) on Sunday, May 23, 1999 - 10:07 pm:
Merci Lulla pour ton poème qui rejoint le mien..
J'ai beaucoup aimé cette façon d'exprimer Le porteur de rêves par un autre poème. Je souhaiterais beaucoup que d'autres poètes en fassent autant.
Et si on continuait ? Qu'en penses-tu ?
Peut-être que d'autres aimeraient aussi se joindre à nous ?
Excuse-moi d'avoir pris tout ce temps pour te répondre. Je ne suis guère habituée encore à ce genre de forum et c'est grâce à cette charmante Lydia si j'ai lu ton message...
Ciao
Pier de Lune
By Anonymous on Saturday, May 29, 1999 - 09:47 pm:
Un matin sur mon balcon,
j'ai trouvé un angelot,
blessé, transi de froid.
Un angelot ravissant,
tout rond, tout rose,
avec dans le dos
deux ailes bleues,
froissées par la chute.
Pendant des jours et des jours,
des nuits et des nuits,
je l'ai soigné, pansé, veillé,
nourri exclusivement
à la gelée de groseille.
Et puis une fois guéri
j'ai ouvert la fenetre
à l'heure de l'angélus.
L'angelot a rejoint son troupeau.
(extrait des "Merveilles d'Alys"
de Frédéric Clément)
By Pier (Pier) on Friday, June 4, 1999 - 05:59 am:
À Anonymous,
Quelle chance !
Hélas, le mien n'est plus.
Et je cherche, cherche
mais ne trouve guère
digne de remplacer
celui que j'ai perdu.
Serait-ce le bon chemin ?
Pier de Lune
By Catherine (Catherine) on Monday, June 7, 1999 - 08:28 pm:
A Pier de Lune
Ton ange n'est plus ?
Bientôt un autre viendra...
En attendant,
voici mon petit ange à moi...
------
Un petit ange
Un petit ange assis sur son nuage
Regardais le soleil se lever.
Il a volé à l'oiseau son ramage
Pour l'astre céleste son aimé.
Pinçant les cordes de sa mandoline
Il murmure sa chanson
Et sa voix se fait câline
C'est le souffle du vent sur les moissons.
Un petit ange sourit au ciel
Dans ses yeux d'émeraude
C'est le bonheur qui rôde
Et l'amour aussi, au goût de miel.
Catherine Lange © 1999
By Pier (Pier) on Saturday, June 12, 1999 - 02:45 am:
Merci Catherine
Merci encore Anonymous..
C'est merveilleux de lire vos poèmes d'espérance.
J'invite les autres poètes à continuer.
Qui sait, si on s'y met tous, peut-être qu'un autre Porteur de rêves se laissera convaincre et viendra combler ce vide.
ciao
By Lydia (Lydia) on Friday, August 13, 1999 - 09:21 pm:
Un pt'tit clin d'oeil en passant.
Porteur d'espoirs aux rêves d'or,
le jour se lève, la ville dort
mais à quoi songe t - elle encore ?
Porteur de voeux, de certitudes,
avide de béatitude,
qui cherche ou fuit la solitude.
Las, ton Ange se meurt dis - tu ?
Ton Ange , ou tes espoirs décus ?
A la vie, que demandes - tu ?
Ton rêve n'est - il pas réel,
Porteur d'un amour immortel
Pour qui ton coeur demeure fidèle ?
Sinon,
Où vont tes désirs quand ils meurent
et l'âme fânée de ce coeur
qui aspire tant au bonheur ?...
Lydia
By Pier (Pier) on Saturday, August 14, 1999 - 04:57 am:
Une nuit il y a quelque temps déjà
j'ai fait un drôle de rêves..
Je ne sais si ce sont les messages d'espoir
laissés dans ce courrier qui ont fait travaillé
mon subconscient, mais n'empêche qu'il semble
bien que ce rêve est en train de se réaliser.
Mon porteur de rêves est revenu dans mon
sommeil et m'a déposé ce message :
"Viens à moi, depuis le temps que je t'attends".
Depuis lors, j'ai pensé positivement
en étant persuadée que ce jour viendrait.
Dois-je croire le porteur de rêves ?
Qui sait !
(à suivre...)
By Ailen (Ailen) on Saturday, August 14, 1999 - 02:16 pm:
Bonjour Pier
Les rêves je crois doivent rester des rêves , des filigranes de désirs.
Quand ils se réalisent , ils perdent trop vite leur brillance leur moire irisée.
et on ne les voit plus.
amitiés
Ailen
By Pier (Pier) on Saturday, August 28, 1999 - 04:20 am:
Message oublié
Courrier abandonné
Attente vaine, désespérée
Le temps a passé
À quoi sert recommencer
À quoi sert se blesser
By Ailen (Ailen) on Saturday, August 28, 1999 - 07:58 am:
Puisque c'est l'île aux anges ici(:-)
voici un vieux poème de fond de tiroir qui mériterait sans doute d'être remanié mais plutôt que de laisser les ailes devenir nuages et tomber en pluie...
***
A N G E
J'ai saisi la main d'un ange
J'ai fait demi-tour
Surpris
Il m'a souri
A déployé ses ailes
Et nous avons volé à côté des mésanges
Traversé tant de ciels
Rencontré tant d'amours
Enfants nus Et farceurs
Nous avons reposé sur le seuil de la vie
Parcouru des chemins
Survolé des rivières
Rencontré
Le soleil
Une étoile
Un oiseau
Un regard et des chants
Des blés et des corbeaux
Des pavés Des mensonges
Des horreurs Et des songes
Une guerre Et Sa paix
La tendresse Ou Le crime
Nous avons voyagé
Oui
Nous avons voyagé
Mes souvenirs
Rangés dans un album ouvert
En mes yeux abrités sous mes paupières closes
Planent sous ses regards
en brumes si légères
Oui Mes pluies sont plus fines
Plus légers mes mystères
O J'aime sentir l'air qui me frôle souvent
J'aime à imaginer que ses ailes il étend
Sur ma fraîcheur nouvelle
Là
un nouveau chemin
D'aujourd'hui Ou demain
Et qu'importent les heures
Si son coeur m'est
Lumière...
Ailen ( hélène plutôt )
By Pier (Pier) on Wednesday, September 1, 1999 - 11:16 am:
L'homme qui ne sait pas rêver est mort avant même que d'avoir vécu. (PdL)
Celui qui n'y croit pas
ne vit pas, il ne fait qu'exister.
By Louve (Louve) on Wednesday, September 1, 1999 - 10:49 pm:
un poète...
laissez-le vivre ainsi sans lui faire de mal !
laissez-le s'en aller; c'est un rêveur qui passe;
c'est une âme angélique ouverte sur l'espace,
qui porte en elle un ciel de printemps auroral.
c'est une poésie aussi triste que pure
qui s'élève de lui dans un tourbillon d'or.
l'étoile la comprend, l'étoile qui s'endort
dans sa blancheur célèste aux frissons de guipure.
il ne veut rien savoir; il aime sans amour.
ne le regardez pas ! que nul ne s'en occupe !
dites même qu'il est de son propre sort dupe !
riez de lui !... qu'importe ! il faut mourir un jour...
alors, dans le pays où le bon Dieu demeure,
on vous fera connaitre, avec reproche amer,
ce qu'il fut de candeur sous ce front simple et fier,
et de tristesse dans ce grand oeil gris qui pleure !
Émile Nelligan
pour vous, pour toi...
By Pier (Pier) on Saturday, September 4, 1999 - 05:38 am:
Merci Louve
Je ne connaissais pas ce poème de Nelligan.
Je crois que nous venons toutes les deux de la même région, n'est-ce pas ?
Qu'ils sont chers à nos coeurs ces grands poètes,
qui savent si bien parler de notre pays...
Entre autres, Gaston Miron, ce grand Québécois si proche si près de nous que j'ai encore l'impression... mais oui... bien sûr.. il vit encore dans nos coeurs. Je lui ai consacré une page complète sur mon site et cette page va rester longtemps.
Ciao
By Pier (Pier) on Saturday, September 4, 1999 - 06:02 am:
Continuité
Message au porteur de rêves :
Le rêve
Doucement en silence
je marche les bras tendus vers toi
puis je vole au-delà des mers,
dans l'univers, toujours plus haut
Te voilà enfin qui approches
tu m'enveloppes de tes bras
ton souffle me caresse
telle une brise légère
je frémis je tressaille
le bonheur m'envahit
Ton étreinte se resserre
l'amour nous unit
Je fonds sous tes caresses
Je t'appartiens
Puis soudain je m'éveille
Ma main te cherche en vain
Ma couche est vide
Ce n'était qu'un autre rêve
J'enfouis dans mon cœur
caresses, amour et tendresse
La nuit lentement s'achève
Solitaire, le coeur amer
Pourtant, j'aurais tant voulu...
Reste encore le rêve.
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