Seul un pauvre peut se payer le luxe d'un voyage.

Les riches n'ont pas de temps à perdre. Ni de simples joies à décrocher. Ils ne voyagent pas. Ils se déplacent. Ce sont de pauvres gens.

Les itinéraires les plus fabuleux s'effectuent au creux de nos mains quand des soleils s'y lèvent pour varloper nos mots, tendresser nos soupirs ou pour détacher tes tessons de miroirs fracturés.

Mais il suffit de ne pas en prendre l'habitude. De multiplier les variables. De ne jamais porter de verres fumés comme le font les notables qui ont peur de la lumière.

Il suffit de toujours recommencer en modifiant les angles. De faire le tour du monde qui nous voisine. Le tour des mots que nous voulons toujours donner.

Ce matin, j'ai vu dans mes mains, que je prendrais la clef des champs. Je ne planifie rien. Je vis au coeur de mes voyageries.

Je sais cependant que je ne suis pas sorti du bois !!!