La glace céda sous le poids d'une étoile de cristal. Le matin naissait dans la fenêtre. Le bonheur déroutait le soleil. La lumière déjouait les passeports d'un silence qui traînait depuis des mois dans les placards des jours.

Couleur de l'extase, l'oeil de l'enfant s'ouvrit sur des réalités nouvelles. Pour la première fois il découvrait des papillons dorés qui dentellisaient des circuits de givre.

L'enfant asista à l'arrivée d'hirondelles roses qui transgressaiet les habitudes millénaires du ciel. Elles enfilaient des cerceaux bleus autour des nuages qui ne demandaient qu'à courir dans les nacelles du vent. Nuages jeunes qui, en se transformant, dessinaient des visages de princesses anciennes et de belles dames aux yeux cerclés de magie .

Le silence laissa exploser ses charges de musique. La fenêtre bougea sous le doigt bellement têtu, le doigt obstiné de cet enfant qui, toujours, voulait aller plus loin que les mirages.

La soupe fumait sur la table.
La fenêtre s'éteignit.
Jusqu'à la prochaine fois.