Tes yeux dorés de chat, tout cerclés de mystère
Disent tous les plaisirs sans aucun commentaire.
Tes narines palpitent, tu me humes, me respires
Et ta bouche en offrande laisse aller un sourire.

Alors je m’abandonne à tes humeurs de chat
Chasseur et conquérant jouant avec sa proie,
Dans ce grand lit de plumes, lieu de tant de combats
De complices étreintes, et d’amoureux ébats.

Ta peau gravée en moi, plus pure qu’une eau-forte
Les mots que tu murmures, que le silence emporte
Je voudrais résister, mais je cède toujours
Tu es mon bel amant, mon seigneur, mon amour.

Nous goûtons l’un à l’autre à l’aube des prémices
Nos peaux qui s’harmonisent et de plaisir frémissent
Mes mains se font câlines et tes yeux disent mieux
Tes désirs, tes attentes, enfin, ce que tu veux.

Alors je m’aventure, à mon tour chasseresse
Sentant battre ton cœur, prête à le mettre en pièces.
A la fin de l’étreinte triomphe la tendresse
Le désir assouvi laisse nos cœurs en liesse.

Entités identiques nous voici pantelants
C’est moi qui capitule et c’est toi qui te rend
Matou je t’apprivoise, chaque soir, chaque nuit,
Mais au petit matin, tu t’enfuis sans un bruit.

Catherine Lange © mai 1999