By Kania (Kania) on jeudi 25 mai 2000 - 00h34: |
la porte est ouverte
il me faut sortir
frissonnante de peur, menton plein d'orgueil
vous ne verrez pas
fuir mon regard
j'accroche au loin la lune naissante
les gravillons crissent sous mes orteils
on attend ma défaillance
je hausse les épaules
je ne tremble pas ou si peu
vous ne verrez pas
je m'élance dans l'obscurité
la porte claque quelques pas encore
et là mes jambes craquent
je m'effondre vidée privée de ressort
des larmes brûlantes sillonnent mes joues
de celles qui corrodent de celles qui ravagent
-celles là vous seront comptées un jour-
je remonte les minces bretelles
quasi nue je suis vulnérable
le fer rouge de la honte
attise mon chemin
je me plaque contre un mur
par là se trouve la campagne
par là se trouve le terrain
de toutes mes peines
de tous mes vagabondages
je m'évanouis dans la nuit
petite bête sursautante
je cherche l'échappée les rencontres
si j'en fais me seront mauvaises
ce creux d'herbes noires
me masquera aux regards
alors commence le lent cérémonial
d'abord cette jambe que je replie
l'autre en un tailleur plus serré
maintient la chaleur
et les fibres de tissus à se rompre étirées
j'enfouis mes bras, j'entoure mes genoux
j'enfonce mon cou je forme tente
mes yeux surgissent encore
sous les cheveux qui volent
c'est fou comme l'air est froid
en cette nuit qui dort..
les mots sont des brulots qui me réchauffent
je marmonne mille morts j'entrevois la mienne
comme le soleil de ma nuisette me semble dérisoire
il ne suffit pas à mes dents qui s'entrechoquent
il ne suffit pas au grand durcissoir
que mon coeur développe
une ombre noire qui me prend toute entière
sachez le,je vous ai rêvé mille morts.
le sommeil parfois m'enlace
je me réveille un pied hors
ma maison fugace, il s'agite encore
l'aube pourtant nimbe mon corps
c'est le prix à payer
la beauté qui surgit,j'en tremble encore
appartient aux enfants morts.
je me lève à regret
les genoux ne supportent pas
mon corps trop lourd pour cette nuit passée
à les presser si fort
abandonnant ma couche je vacille
le monde bientôt me découvrira
je me glisse vers la porte fermée
je dois sonner on m'attend
on savait que je rentrerais
un jour je ne rentrerai pas.
By Lydia (Lydia) on samedi 03 juin 2000 - 00h11: |
Une page, grande comme un arc - en ciel.
Quel plaisir de la voir grandir
jusqu'aux étoiles et peut - être plus ...
Merci.
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