si je savais m'attifer
si je savais me nipper
si je savais m'affûter
me gester
m'exprimer
si je savais balancer
mesurer
remuer et
évaluer,
me ranger
me garer
me mouler
versé dans la science des quands et des pierres

tel lord baron F Cedock
au parapet du balcon vers l'horizon
au plongeon décroché du cri du vautour

la trappe entre les branches
le ciel pansé
violacé offrant vers la douceur du palais du chaton qui
piaule à ses pieds pour la première fois
quand
au travers de la lucarne en oblique
les sillons des hirondelles tissent crissent sur le crépuscule
traits plus anges que trace des caresses

si j'avais été instruit de
l'âge des sourires
l'ère des inaugurations dans les galeries d'artiste
ou si j'étais savant ou amant ou buveur ou saint ou sage ou sportif

mais sauf le grand cyprès dans l'embrasure de la porte du logement de passage
l'oiseau du malin à califourchon sur le fil

sauf les dieux et les flammes et les irrémédiables
et et et
les chastes mythologies qui furent
la mégapole de mes châteaux aux remparts d'huile
quand la trébu-trébuchante saute-sauterelle du coeur du papillon
est la pulsation bleue de mon poignet

et merci ! pour quand
aux feuilles que mouillera la salive des limaces d'argent
aux feuilles désolées de l'arbuste de tendresse
aux feuilles
où s'aspire la vierge buée des lèvres de la nuit

d'un seul coup
le ciel verse dans l'outremer de soi-même

n'ayant jamais, lui, ou triché
oiseau ou galerie
ou comme toi prétendu autre chose