By Yag on Unrecorded Date: |
Sous la lune bleue et pale,
La mer encore étend son rale.
Les galets gris et doux qui roulent,
Font un bruit sacadé et saoulent.
Chaque rouleau qui s'abat,
Comme un fauve sur sa proie,
Cherche à manger ses cailloux,
Perles qui roulent à son approche,
Perles mouillées de reproches.
Ah... ce trésor inestimable
Qui se défend de l'affable
Vague qui le convoite ...
Doucement elle arrive, elle ondule,
Puis soudain dresse au crépuscule
Ses machoires béantes, écumantes.
La petite ride première,
Qui dansait, légère, sur la mer,
A soudain le regard avide,
Et ne laisse que des perles humides,
Qu'elle roule, en liesse,
Puis délaisse.
Alors un autre monstre arrive,
Et cherche à grignoter la rive.
Lui aussi les veut emporter,
Ces perles douces et argentées.
Après s'etre jeté sur la plage,
Il s'efface et quitte le rivage.
Et les infinis galets argentins
Chantent et rient de nouveau sans fin.
Sous la lune bleue et pale,
La mer encore étend son rale.
Les galets gris et doux qui roulent,
font un bruit sacadé et saoulent.
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