By Hervé on Unrecorded Date: |
PARENTHÈSE
Je ne sais si...
Peu importe, il faut que je te le dise,
Te l'écrire au pire.
Et quand je dis "peu importe",
Dieu ou l'Homme que c'est important.
Mais quel goût d'inachevé
De le vivre
Au pays de l'unique.
Pas de contrat,
De certitude,
Juste un peu de temps
Volé au temps,
Le temps de goûter a toi,
Le temps que le temps...
Ne vouloir que le simple,
Donner sans rien attendre.
Connaître de toi
Que le goût de tes émois,
Sans juger,
Sans définir de frontières.
Ne plus avoir peur
De découvrir les rides du temps.
Ne plus avoir besoin
Pour se guider
De lumières clinquantes,
De cris,
De fureurs imbéciles.
Juste un silence
Complice, unique.
Toucher le velours des étoiles
A travers ta douceur.
Parler
Pour ne rien dire,
Pour entendre ta voix,
Pour qu'il ne reste
Surtout pas
De non-dits assassins.
Te découvrir
S'éblouir en te regardant,
Tel une houppelande blanche des cimes
Que l'on ose à peine effleurer
De peur de griffer.
S'enivrer de tes rires,
De tes mots, de tes rêves,
De la pluie,
Partager ses senteurs oppressantes.
S'isoler dans un labyrinthe
De myriades de perles liquides
Pour te deviner.
Le désir, le plaisir,
Le vertige,
La langueur de l'abandon.
Lutter contre l'absence
S'étourdir du silence,
Une douce violence.
Les ailes du temps
Ne peuvent s'immobiliser
Et Proust n'aura pas gain de cause.
Pas d'amertume,
Pas de réponse,
Pas d'ultimatum,
Pas de questions,
Pas de conséquences,
Juste le besoin, l'envie, l'urgence
De te donner ces quelques mots.
By Louve (Louve) on Unrecorded Date: |
ohh c'est...magnifique...
je ne sais pas quoi dire...ce texte me touche beaucoup...
il dit tout
merci hervé pour tes mots...
=;-)
louve
By Hervé on Unrecorded Date: |
Merci
J'avais ecrit deux suites possibles a ce texte
en voici une
Je viens refermer la "PARENTHÈSE"...
Enfouire tous ces mots
Rares, précieux,
Que je ne dirais pas.
Ces mots murmures
Qui ont besoin des yeux
Qui ont besoin de peau
Ils sont pourtant à toi,
Ces mots sans armures.
Qui d'amour font des histoires
Pas seulement d'amants illusoires
En toutes circonstances,
Comme en transparence
Aux pires de tes naufrages,
Tes tempêtes, tes orages.
Ou à l'abri d'une île,
L'âme tranquille.
Surtout pas confondre
T'écouter et, t'entendre...
De tes rires à tes larmes
Ourler de tes silences.
Briser la dérive…
By Louve (Louve) on Unrecorded Date: |
vraiment très beau...
habituellement j'aime pas les poèmes d'amour
genre fleur bleue, suis pas capable
mais l'amour dit de cette facon...
et le premier est mon coup de coeur!!!
=;-)
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