Je ne sais de ce bruit
Que le goût des ébats
Prolongés chaque nuit
Par d’étranges éclats.

Mouvements inutiles
Au-dessus de nos vies
Que l’on croit infinies
Et ne sont que futiles.

Les bourgeons au printemps
Les parfums de l’été
Et la belle qu’on attend
S’est bien vite lassée.

Je te savais futile
Et voilà, tout finit.
Elle s’envole l’envie
Lentement versatile.

La beauté de tes gestes
N’est jamais sans raison
Cependant qu’il ne reste
Plus de sens aux saisons.

Te voilà qui butine
Aux abords de l’ennui
Et le ciel qui pâlit
De tes formes mutines.

Et la belle qu’on attend
S’est enfuie loin déjà
Comme au soir le fera
Cette abeille qu’on entend.

Je ne sais de ce bruit
Qu’un ancien souvenir
Qui revient chaque nuit
Lutiner mes désirs.