Les sombres lumières de la rue des Eclats
Versent dans l’ombre des sourires insonores
Le long des murs gris et sans vie
Des froides nuits de ce mois de décembre.

Prés des vitrines aux accents rutilants
Les reflets brillants des yeux avides des enfants
Caressent doucement les doux rêves naissants
Quand descendent lentement les rideaux de métal
Et disparaissent chaque soir les marchands d’illusions.

Les sombres lumières de la rue des Eclats
Bercent tes yeux de reflets incolores
Dont l’iris, doux miroir facétieux,
Nous renvoie des embruns comme le bleu de la mer.

Il est beau le regard que tu laisses
Sur le vide cependant qu’on délaisse
La douceur tout au bout de tes doigts
Qui ne sait la douleur des grands froids.

Tu es belle et le temps joue pour toi.