L'amiral et la mer Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

Abîmes poétiques : le forum » Auteurs invités de poesie.org » Nao » L'amiral et la mer « précédent Suivant »

Auteur Message
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé dimanche 08 avril 2007 - 0h04:   

Un amiral suspendu, en haut de la grand voile !
Scrute l’océan, l’infini, les rares nuages
Sa goélette est vide le vent ne souffle pas
Le ciel blanc, livide, semble lointain et plat

L’horizon est coupant, même pour les yeux usés
Du vieux marin aux joues de vagues déchainées
Et son front brun, salé, reflète encore les traces
Des tempêtes vaincues des monstres qu’on terrasse
Des cachalots grisés des pieuvres aux milles pattes

Et la mer est tombé, elle siamoise du vent
Plus bas que les remous réguliers inquiétants
Qui a peine mouillent, le dessus de l’eau
la carcasse de l’océan
lui qui s’est replié avec sa colère
vers les abimes, profondément

le marin est trop vieux ses marins trop noyées
dans cette prairie bleu aux traits trop régulier
aux fleurs, herbes, tondues au calme carnassier

ce ciel renversé retient notre bateau
en son ciment visqueux qui coule ni ne prends
les loups de mers sont morts ou perdu dans les eaux
le bâtiment vogue sans cesse et la boussole ment
cette mer n’a pas de sens, les ports n’ont plus de phare
car les putes trop vieilles pour remplir les bars
le rhum ne rends plus fou ne noie plus les voyage
trop long pour les mousses resté sous la mer
cimetière plus clair que le plus beau rivage…

L’amiral et la mer flottent sans aucun sens
L’un sur l’autre, l’autre sur l’un et au dessus
le ciel blanc dérive sans aucune chance
D’un jour plongé son visage dans les embruns

Et le ciel vide, incertain paysage
Vide de lumière le cœur de mes pages
La cale du rafiot de tous ses tonneaux
Et tous les tonneaux du rhum des matelots

Le fantôme équipage aux pâles rayures
Disparait au vague qui battent la mesure

La tempête est levé comme le siège du vent
Qui ne siège plus, les autres océans
Il viens prendre d’assaut
par l’horizon lointain
L’amiral et la mère qui s’éloignent au loin
Emportés par le vent les montagnes qu’il soulève
Enlevés au levant ou le soleil se lève
A la frontière de l’eau du ciel et de la mer
Au fonds tout là bas ou la vision se perd
Ou les nuages explosent, couvercle des éclairs
Ou la terre n’est plus terre parce que trop lointaine
Ou la mère se déchaine se vide en fontaine
Ou la mer est trop vieille et tombe en poussière
Ou les marins s’éclipsent quand leur tour est venu
Ou les vieux loups expirent ou leur corps disparu
Se joint à la tempête une dernière fois fougueux
Se livrent pour des siècles aux abysses tempétueux

Message:
Identificateur : Information d'envoi:
Cet espace est réservé. Seuls les utilisateurs inscrits et les modérateurs peuvent y écrire des messages.
Mot de passe :
Options: Ecrire en tant que "Anonyme"
Code HTML non valide dans un message
Activation automatique d'URL dans un message
Envoyer:

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration