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André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé dimanche 09 janvier 2005 - 21h06: | |
D’après « D’En haut » de Th. Le Baill (No 42) L’impénétrable Sans dehors ni dedans Idée sans mots Pensée sans discours Avant son ouverture en haut, avant son déploiement, avant la naissance des directions des surfaces des volumes Avant le rayonnement, l’impénétrable Puis l’ouverture en haut, le déploiement : la voix ! une pensée habillée de paroles silencieuses Pensées délimitées maintenant, saisissables d’où sortent les pensées innombrables pensées par les hommes Lumière simultanément, lumière d’où naissent les lumières ; celle qui permet de s’abstraire des ténèbres, de l’incertitude ; puis toutes celles qui éparpilleront la clarté (Nouvelle mise en page. Les blancs ont été supprimés) |
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine
Inscrit: 12-2003
| Envoyé lundi 10 janvier 2005 - 9h34: | |
C'est très intéressant, à plus d'un titre. D'abord pour avoir retranscrit la représentation de Thierry comme une métaphore de la pensée, ce qui est à la fois surprenant et riche de réflexions. De la superposition d'un abstrait méditatif (le poème) à un concret visuel (le tableau) naît une résonnance, une vibration, mi-abstraite mi-concrête, comme un écho des couches profondes de l'infra-conscience, qui me touche. J'aime aussi le fait que le poème soit "évolutif". Je ne sais pas comment qualifier ça. Je veux dire que ce n'est pas la description statique d'un état. Le poème suit la trajectoire du regard et sa chronologie : L'impénétrable (...) Avant le rayonnement L’impénétrable / Puis l’ouverture, le déploiement : la voix !... C'est aussi ce que je ressens dans les tableaux de Thierry. Ensuite le style lui-même. Ces phrases nominales construites, articulées, mais pré-verbales, comme originelles en quelque sorte, d'avant la naissance de l'action et du monde objectal. C'est très bien vu. Pour leur mise en page, ce que j'ai compris de ton intention (mais je me trompe peut-être totalement), c'est que tu as voulu sauvegarder la continuité de la pensée, d'où pas de retour intempestif à la ligne, tout en marquant des pauses, des séquences rythmiques comme autant d'aggrégats conceptuels (de même que Thierry avec ses pointillés blancs/bleus dans l'obscur). De ce point de vue, c'est très bien vu également. |
André Carruzzo (Dreas)
Identificateur : Dreas
Inscrit: 1-2005
| Envoyé lundi 10 janvier 2005 - 10h29: | |
Je n’oublie pas que j’avais mis ce texte sur ton site (http:// site.voilà.fr/mc.escalier) et que tes remarques sur l’organisation des phrases ont été plus que judicieuses. Ce texte est en quelque sorte aussi le tien. Merci encore de me guider de temps en temps sur Internet. Quel labyrinthe ! |
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