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JG
Envoyé jeudi 01 avril 2004 - 0h09:   

On ne dira rien...

On ne dira rien à personne…
Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça »
Et l’on fera semblant..
Et l’on n’aura le temps…
Du temps qui passera, au delà du passé, au delà du futur, comme si le temps n’existait pas.
Comme si nous étions seuls, seulement toi et moi, comme on refait le monde, au-delà de ses gestes, au-delà de ses phrases.

Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu ». Ne serons plus que nous
On n’aura des matins, qui n’en finissent plus, sur nos lèvres de nuit
A se conter les jours
Nos visages
Et nos brumes.
Nous seul à s’écouter
Seulement, que nous deux… toi et moi…Rien qu’à nous.

Et tu me diras « Je » et je te dirai « Tu »… « Avec »...comme un prolongement
Comme une seule et même idée, avec ses mêmes gestes, mélangés aux souv’nirs
Mélangés aux odeurs, dans le pain que l’on coupe, du café qui enfume, n’attendant que demain.

Demain et puis demain, avec d’autres « encor »,
Avec d’autres matins, aux odeurs mélangées.
A ne savoir qu' aimer.

Et passera le temps
Et passerons les ans
Et toi, tu me diras « Ce n’est pas grave tout ça »
Et l’on fera semblant..
Et l’on n’aura le temps

Il y aura, juste, ces autres, avec leur front baissé, à recompter les pas...
A se mordre les lèvres, des langues en pointillés........


Ces autres… Pour qu’on se garde ; Des mains dans l’habitude
Ces autres que l’on devine, à tous les temps qui passent.

Le temps comme une injure
Les mains pour nous parler…


De celui-là, dans l’invisible, à feindre des plaisirs
Un peu comme une fin , des lignes et des romances, aux ciels dans l’écriture


Un peu comme une mesure, à longueur de silence, à bout de sentiments
Avec les mains qui jouent, le doigt sur l’inconscience, les mots pris au néant


Les yeux pour nous pleurer
Dans les rayons d’la danse, maquillés pour survire


A regretter le temps
Quand « Je » lui disais « Tu »
Qu’ils n’étaient plus que deux
A se refaire un monde
A ne savoir qu’aimer
Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 01 avril 2004 - 10h06:   

Très beau et si mélancolique. J'adore "le doigt sur l'inconscience" (comme le doigt sur la gachette)

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