Le carré d'Alexandre. Log Out | Thèmes | Recherche
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Abîmes poétiques : le forum » Vos textes (publication libre) » Archives : octobre 2004 - mars 2005 » Le carré d'Alexandre. « précédent Suivant »

Auteur Message
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 8h13:   

Prépare-toi, lecteur, à vibrer de ton cil
Pour un beau distique... Trop tard! Pris au lacet
De ces rampantes lignes, faisons un tercet.
-Un quatrain désormais. Eh oui mais... L'imbécile!
Je n'ai plus de place. Bon. Passons au quintil.
Veux-tu savoir du Macédonien l'art habile
Du carré? C'est très bien. Servons-nous du septain.
-Je ne puis: rime oblige! Ah tu seras certain
De son art militaire si, donc, un neuvain
Nous suffit. Non? Bon. Tâchons de rester serein!
Tentons de faire un onzain qui, lui, ne soit vain...
Eh puis zut! Laissons le carré d'Alexandre, hein?
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 10h10:   

Très drôle. Améliore un peu la prosodie et ce sera super
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 11h18:   

Joli ! L'exercice est difficile... dommage que la lecture accroche aux vers irréguliers !
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 12h26:   

Il importe toutefois de relever une erreur historique. 12x12 non, le carré d'Alexandre était en base hexadécimale (16 files de 16 hommes). Peu te chaut-il ?
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 13h59:   

Eh bien, j'en apprends, des choses! Sur l'art militaire d'Alexandre, du moins, car je savais qu'en effet certains de ces comiques alexandrins n'ont pas l'hémistiche en bonne et due forme. Mais l'auteur de ces rampantes lignes n'avoue-t-il pas sa maladresse?
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 14h21:   

Certes, si l'on considère le coup d'essai ici revendiqué. Cependant vaincu, il eût été préférable de terminer par "Laissons *là* le carré d'Alexandre".
L'alexandrin s'il en est ne me choque pas : "Il n'est d'erreur au poète que son entière liberté !"...
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 14h48:   

OK: "là" à l'hémistiche, j'en rêvais. Mais impossible de faire tenir le reste: "le carré d'Alexandre, hein" fait une syllabe de trop. Comment le modifier tout en respectant la forme agagadémique de l'alexandrin (quoi? c'est lol, comme exercice!).
A vos plumes!
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 16h36:   

Comment voilà cesti ! Il est parfait ce vers : "Eh puis zut! Laissons le carré d'Alexandre, hein?". Pile 12 avec la super loi du "e" muet. Voyons donc ! Cristi ! Tabernac' !

Bon d'accord, y'a des probs d'accentuation tonique et de coupe dans ton poème. Mais on est quand même là devant de bons et loyaux alexandre hein?, dans la plus pure tradition du décompte syllabique internautique, n'est-il pas ?
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 16h47:   

J'en étais sûr: les Québécois, eux, ont du coeur!
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 16h59:   

Tu peux le dire ! Moi hélas, je suis parisienne
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h13:   

mais faut pas une virgule après alexandre sinon on marque une pause et ça fait un pied de plus non ?
mais peut etre me trompe-je...
TM (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h13:   

Un conseil, K3: tourne septante fois ta langue de vipère dans ta bouche avant de colloquer avec les zinconnu(e)s (? on n'est p'us sûr de rien, d'nos jours).
Merci pour la crise de rire!
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h22:   

Alors là, franchement, sans la virgule, non, ce serait syntaxiquement pas sympa. Quant aux pieds, il faut prendre le sien, ça c'est sûr, chaque fois qu'on poétifie, -du moment qu'on ne pontifie pas, hein, allez donc! Mais une chose n'en est pas moins absolument tout à fait certaine: le lombric français n'a point de pied. Il se compte en syllabes, et ça nous contente bien comme ça. Laissons les pieds aux coureurs de Marathon!
(S'cusez-moi pour l'approximation linguistique, à c't'heure, on n'est plus guère vaillant, sais-tu!)
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h23:   

Bon, p't'être, Nao. Allez K3, dans le doute, enlève ta virgule.
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h27:   

Tiens-tu donc à ta virgule, poutine ?!
K3 (Intervenant non inscrit)
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h39:   

Niet, boljemoï!
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h46:   

Il s'agissait, en plus, de donner le ton (là) pour une question de sens, non pour corriger un alexandrin qui en est un ! ! !

Est-ce qu'une bonne fois pour toute tu arrêterais de péter plus haut que ton Q et de prendre les gens pour des kons !!! Cré nom d'un gueux !
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h48:   

C'est vrai que sa perd un peu de son sens sans la virgule kamarade...
je te chatouillait les doigts de pieds pour le plaisir d'être tatillon
alors on laisse la virgule à alexandre, popov
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 17h56:   

K3 ? Il s'agit de savoir à quoi tu désires donner la priorité, la forme ou le sens ?...
Dans ce dernier cas, cela pourrait donner :
'Et zut! Laissons là le carré d'Alexandre, hein ?'
ou encore
'Et puis... laissons là le carré d'Alexandre, hein ?'

Amitiés l'aineuses,
Jade *
*
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mercredi 24 novembre 2004 - 18h01:   

"Niet, boljemoï" ? Et tu oses me dire que tu ne connais pas Gombrowicz ! Honte à toi !
Cas 3. (Intervenant non inscrit)
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 9h20:   

Bon! N'en jetez plus! Tes propositions, Jade, sont gênantes, d'un point de vue formel, puisque l'hémistiche ne tombe pas où il faut. Mais du point de vue de l'élégance syntaxique, d'ac': c'est mieux.
Dans ce genre d'exercice de style, l'aspect formel était essentiel. La forme fait le poème, mais pas forcément la poésie.
Je ne vous apprends rien, je sais. Mais aussi, laissons mon Q poéter tant qu'il lui plaît: on se marre, voilà tout!
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 9h39:   

Que ton Q poète encore et encore, au-dessus, en dessous et dans toutes les directions car j'aime beaucoup ce que tu écris, K3, et ton sens de l'espièglerie.
TM (Intervenant non inscrit)
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 9h40:   

K3, que fais-tu de cinq à sept? Tu bois???
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 11h45:   

Que me dis-tu là, K3, il n'y a que me semble pas plus de pb d'hémistiche ici que là...
Concernant le respect de la forme l'"aspect formel", il faut alors revoir d'autres vers de ton poème qui accrochent, un au moins, et pour être en parfaite harmonie avec la poétique l'écrire en 16 pieds français, syllabes...

Quant à poéter, désolée, ma réflexion quant au Q ne t'était pas adressée (je ne me serais pas permise d'ailleurs)... mais bien à Marie Christine et en réponse au post de 16h36 !
Mes excuses à Je-Nous si malentendu...

Jade *
*
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 11h53:   

Tu sais Jade, je soupçonne qu'il avait très bien compris à qui tu t'adressais. Un petit farceur, ce K3...
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 12h51:   

Marie christine, tu sais... C'est une fâcheuse voire exécrable habitude que répondre à la place des autres...
Tu en conviendras certes et t'en souviendras évidemment ! Merci.

Jade *
*
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 13h04:   

Et c'est une fâcheuse voire exécrable habitude que faire la morale à tout bout de champ. Sans oublier de temps en temps une petite insulte par ci par là.
Je te propose Jade qu'on ne réagisse plus sur nos commentaires respectifs pendant qlq temps. Pas belle, l'idée ?
TM et K3, médusés. (Intervenant non inscrit)
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 14h38:   

Ciel! Un crépage de chignon! En direct!
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 15h03:   

Ma chère oserai-je te dire qu'il est une bien belle idée de ne plus répondre à la place des autres...
Pour le reste, permets que je me range à Desnos... "puissè-je rester libre... " ou encore ' En définitive ce n'est pas la poésie qui est libre, c'est le poète." (Robert Desnos (1900-1945))

Jade * Poète et plasticienne, libre .
*
Nao (Nao)
Identificateur : Nao

Inscrit: 6-2004
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 15h09:   

...quoi une crèpe au champignon?
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 15h18:   

Victor Hugo (La légende des siècles)


Liberté !

De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?

De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?

Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?

Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre.
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.
t3km (Intervenant non inscrit)
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 15h28:   

Ce Victor, quelle prescience!
Moi, j'adore:
"J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin"!
(Les Contemplations.)
(Je cite de mémoire.)
M-C Escalier (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé jeudi 25 novembre 2004 - 15h46:   

...
Tout est perdu! le vers vague sans muselière!
A Racine effaré nous préférons Molière;
O pédants! à Ducis nous préférons Rotrou.
Lucrèce Borgia sort brusquement d'un trou,
Et mêle des poisons hideux à vos guimauves;
Le drame échevelé fait peur à vos fronts chauves;
C'est horrible! oui, brigand, jacobin, malandrin,
J'ai disloqué ce grand niais d'alexandrin;
Les mots de qualité, les syllabes marquises,
Vivaient ensemble au fond de leurs grottes exquises,
Faisaient la bouche en coeur et ne parlant qu'entre eux,
J'ai dit aux mots d'en bas: Manchots, boiteux, goîtreux,
Redressez-vous! planez, et mêlez-vous, sans règles,
Dans la caverne immense et farouche des aigles!
J'ai déjà confessé ce tas de crimes-là;
Oui, je suis Papavoine, Érostrate, Attila:
Après? Emportez-vous, et criez à la garde,
Brave homme! tempêtez! tonnez! je vous regarde.
Nos progrès prétendus vous semblent outrageants;
Vous détestez ce siècle où, quand il parle aux gens,
Le vers des trois saluts d'usage se dispense;
Temps sombre où, sans pudeur, on écrit comme on pense,
Où l'on est philosophe et poëte crûment,
Où de ton vin sincère, adorable, écumant,
O sévère idéal, tous les songeurs sont ivres.
...

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