Patrick (Intervenant non inscrit)
| Envoyé mardi 23 novembre 2004 - 20h24: | |
Comme le soleil était câlin Et que ma foi c’était dimanche, Je décidai panier en main, D’aller cueillir quelques pervenches Qui poussent à la saint Florentin, Tout au long de la route blanche. Mais voilà que sur le chemin, Sur une bergère mon oeil se penche. Elle veillait sur de blancs ovins, A l’ombre, sous une grosse branche. La belle sourit à mes propos M’invitant à m’allonger là A ses cotés, sous les rameaux Faisant office de pergola. La belle gardienne du troupeau, Me confie qu’elle s’ennuie bien là, A surveiller ses animaux Dans une vie sans grand éclat. Pour se distraire dans ce huis clos Elle ne peut jouer qu’avec son chat. Je lui confesse dans le tuyau Que pour remplir ma solitude, Je joue souvent de mon pipeau Pour m’apporter la plénitude. Ma confession, bien à propos, Allume en elle une promptitude, La belle propose tout illico De faire acte de sollicitude. Si je lui laisse jouer du flûtiau, Son chat m’accorde toute latitude. Comme les échanges étaient égaux L’accord sans mal me convenait. Nous décidâmes donc aussitôt De mettre en route ce qu’elle souhaitait. Elle joua donc de mon pipeau, Tandis que moi je caressai Son doux minou dolcissimo. C’était vraiment l’accord parfait ! Elle prenait plaisir au flûtiau Et moi son chat je l’adorai. Et chaque année, moi le fripon, Alors que d’autres vont en vacances, Avec la belle et ses moutons Nous partons faire la transhumance. |