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anonyme
| | Envoyé samedi 28 août 2004 - 14h44: | |
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l’or
fugitif
en tangente
en attente
en dérive
en émoi
en spasme
en fête
en quête
palpe
et plane
concentrique
sublime
et chaotique
suspendu
approché
déchiré
l’anneau limpide
le galet englouti
et la ride mouillée
la vague
profonde
la force
le reflux
variées
éclair tu
foisonnantes
palettes
exquises
enveloppantes
roulis perdu
et tangible
évanoui
envol des migrateurs
cris de mouettes
ici
au loin
gong
et heurtoir
passage
et resserrement
serment
courbe
et Moebius
ondulations
limbes
et chaleur
frémissante
aveugle
et sourde
effrénée
la mémoire
perdue
en écho
l’éternité
ouvrant
ses portes
flottantes
parois dilatées
syntaxe
d’enfantement
balbutiante
psalmodiant
un alphabet nouveau
rebelle
et à venir
silence
d’avant
le Verbe
les mots cités
précipités
éclosent
explosent
tangibles et
ciblés aussi
courts
longs
flous
définis
diffus
aiguillons
s’évanouissant mourant
sur la grève
voyageuse
reflux
sucré
brûlant
fontaines
vibrantes
premières larmes d’aurore
dans le sable absorbées
bu au calice
tété
"gloutonné"
l’écho se resserre
dans un étau de plomb
et oscille
et bascule
et allume
ténèbres
flammes
cendres
moribondes
hagardes
de naissance et de mort
une mémoire engloutie
tel éther envolé
une colombe
un battement
sans air
haletante
le ciel liquide
dissout
clairsemé
de cotonneux nuages
en mouvance
chevauchant
enserrés
de même ardeur
de même souffle
au nœud
liés
et déliés
une dernière morsure
une ouverture
un coin de ciel
pourpre
l’or se perd nu
dans la nuit
telle l’ineffable
aurore
oubliée et première
paysages en mouvance
de chair
et de cris
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