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Hervé Michel Gillen
| Envoyé samedi 03 juillet 2004 - 23h43: | |
Dehors bien fort il neigera ; Le son des flocons sur l'ardoise Remplacera celui des pas Des chats espions d'heures d'extase. Nous serons tous deux sur le lit : Deux âmes et corps de passage Frissonnant du froid de la nuit, Désireux de n'être pas sages. Les bois du sommier craqueront : Ce seront nos bûches ardentes. Nous nous glisserons sous le pont Que forment les draps, sous la tente. Et sous ce petit chapiteau (Rejailli tout droit de l'enfance) Le spectacle sera si beau Que déjà j'en rêve à l'avance. Le sommeil nous viendra fort tard ; Dormant dans les bras l'un de l'autre Nous aurons honoré Ronsard, Nous aurons été ses apôtres. J'aurai vu passer dans ces yeux -Qui sont la réelle importance- L'éclair fugitif et radieux : Le fantôme de la jouissance. H. M. Gillen 10 septembre 1983 |
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