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RG
| Envoyé vendredi 04 juin 2004 - 23h48: | |
TON ENFANT Elle était ton ultime fête, L'unique enfant de tes vingt ans Elle laissait reposer sa tête, Sur ton épaule, bien tendrement. Toute sa vie était ton rêve, Tu ne vois plus à l'horizon, Que le désespoir qui s'élève, A l'énoncé de son prénom. Tes nuits ne sont plus que fièvre, De vivre, on t'a ôté la raison, Son fantôme erre dans les genièvres, Tu as les pleurs pour seuls horizons. La plaie béante de ta blessure S'est refermée, sur tes illusions, Aux journées folles de tes bitures, Suivent les sueurs de la dépression. Tu lui avais dit, toute petite : « Mieux vaut aimer que haïr, » Mais, le pardon a ses limites, Il est des crimes qu'il faut punir. Rien ne saurait prendre sa place, Ni remplacer ses cheveux blonds, Tu ne peux plus regarder en face, De tes yeux mouillés,les garçons. C'était ta fille, ton enfant, ta race, Morte des jeux d'un sale petit con, On inaugure ce jour une place D'un prénom, qui a déserté ta maison. RG
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