LES VIEUX Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

Abîmes poétiques : le forum » Vos textes (publication libre) » Archives : avril - septembre 2004 » LES VIEUX « précédent Suivant »

Auteur Message
RGoubet
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 1h08:   

LES VIEUX

Regardez les vieillir, ces gens de mon pays,
Porteurs de souvenirs d’un passé qui les fuit,
Regardez les mourir, au crépuscule de leur vie,
Forts d’une certitude : ils ne sont qu’en sursis.

Les vieilles gens s’ennuient, et elles dorment le jour,
Les vieilles gens s’enfuient, vieux chevaux de retour,
Les vieilles gens ennuient ceux de leur alentour,
Les vieilles gens quémandent un petit brin d’amour.

Ils prient Dieu ou Vishnou, leur ultime recours,
Ils sonnent pour faire pipi, quel drame, nuit et jour,
Ils crient, quel délit, leur souffrance, au secours !
La vie n’est qu’un long fleuve à l’indocile cours.

Ces vieillards aigris ont perdu tout honneur,
Ils bavent leur ennui dans une soupe sans saveur,
Font de leurs lits des nids, ou couve l’indifférence,
Souillant des draps jaunis de leurs incontinences.

Même leurs noms ils oublient, saloperie d’Elsheimer!
Et leurs économies, abandonnées à ces voleurs,
Qui essaient d’leur faire croire qu’ils sont bien mieux ici,
Quand dehors il fait gris, et qu’il neige sur Paris.

On dit d’eux c’est des vieux, nous le serons un jour,
On dit deux, mais c’est seuls qu’ils désertent notre cour,
On dit d’eux, pauvres vieux, dans d’horribles discours,
Sans doute, vaudrait-il mieux les supprimer, tout court….

Ils se prennent le bec, s’insultent à qui vieux-vieux,
Faut qu’vieillesse se passe, diraient les culs terreux,
Le personnel de garde s’amuse de leurs jeux,
Cette vieillesse hagarde mériterait certes mieux !

Le bouillon sert de glace aux rides de leurs visages,
Que l’on sert à onze heure, s’ils se sont montrés sages,
Ou s’égarent leurs yeux, regards calamiteux,
Va savoir si l’enfer ne s’vivrait pas plus heureux !

S'abattent en avalanche, sur eux, les avanies,
Ils passent des nuits blanches, sombrent dans la folie,
Retombent dans l’enfance, naïvement sourient,
La vie se bouffe par tranche, de Lille à Napoli !

Les vieux resteront envieux, ils l’ont été, toujours,
Les vieux s’en vont, adieu, y’aura pas de retour,
Les vieux s’en vont à Dieu, parés de beaux atours,
Les vieux arrivent aux cieux, la fin d’un long parcours.

L’hiver viendra geler à l’entour de leurs marbres
Des tombes abandonnées, et sombrement macabres,
Pauvres vieux oubliés, veillent sur vous des arbres
De très hauts peupliers, qu’on taillera au sabre.

Vieux, célébrés par Brel, Brassens ou Barbara
Partis, à tire d’aile, l’instant venu du trépas,
Vers une vie nouvelle, ou vers je ne sais quoi,
Vous vous la faites belle, nous, on vous pleure ici bas.

A bien mourir, les autres, il faudrait les y aider,
On achève toujours les vieux chevaux blessés
Vieillesse que je brocarde, il me faut t’abandonner,
Il me reste un cheval, que je me dois d’achever.

Une vieillesse se meurt, quand sonne le tocsin,
Retour case départ, au cimetière du coin,
Les croque morts s’égarent, qui crient à l’assassin,
A un Dieu sans pitié, que je n’implore point.

Robert GOUBET

PS:
Moi, je n'serai jamais vieux, je ne connaîtrai pas
Les affres de la vieillesse, et c’est parfait comme çà,
Je n'ennuirai personne, quand sonnera mon glas,
Ayez une p’tite pensée pour un gentil fada !

RG

Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 11h09:   

C'est peut-être - je veux le croire - pour te rassurer et parce que tu crains un précoce au delà, que tu dresses ce portrait peu ragoûtant de la vieillesse !
Depuis Brel qui décrivait déjà la vieillesse pourtant plus dignement et avec plus de poésie, la société n'aurait-elle pas évoluée, comme la plupart des esprits...

Je ne nie pas la solitude de certaines personnes que je préfère dire "agées" que "vieux" (vieilles) ; en revanche je n'acquiesse pas la sélinité et le barbarisme décrit ici ? Je ne le nie pas parce qu'on a trop bien vu hélas, l'été dernier, la solitude effroyable de quelques-uns !...

J'étais hier en bourgogne, auprès de mes parents... et si j'en parle ici c'est pour prouver l'ignominie de certaines parties de ce texte, si tant est que démonstration était à faire : mes parents, 91 et 82 ans, ensemble dans leur maison, un peu aveugles, un peu handicapés, mais debout et prenant soin de leur vieillesse justement. ils sont des personnes qui respirent le bonheur de vieillir ensemble, vieillir l'un contre l'autre, l'un dans l'autre comme depuis plus de soixante ans, et ce n'est pas la pendule du salon disant "toi" et "moi" qui me contredirait !
Bien sûr il y a le fauteuil, le lit, les longues nuits, les journées étroites, les repas en conséquences, mais il y a aussi les pas dans le jardin, certes difficiles et fragiles, l'après-midi à écouter les oiseaux au soleil, et pour le reste la télévision écoutée quand elle ne peut être vue, les jeux que l'on suit pour s'efforcer de nourrir les esprits... tout ça et aucun interdit dans le possible vital, aucun.
Quand je me retourne vers leurs amis, je sais qu'ils sont loin d'être seuls à vivre ainsi, heureux.

Ce pour rétablir l'ordre des choses en ce qu'il est aujourd'hui. (Bien gentil mai 68, mais faudrait peut-être pas oublier de regarder devant et ne pas marcher à reculons !!! ;-))

Bonne journée

Jade *
*
Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 11h42:   

Vieille


Tout penche en elle au bord de la fatigue
les deux seins affaissés au gras du ventre
dans les amers relents du non-retour
Tout chavire et se courbe sur l'eau lourde
d'une larme aveuglée d’oubli
Car les heures tremblent et fuient entre ses doigts
quand des jours bleus tanguent à la houle
et s’envasent couleur sépia
Roseaux flétris, joncs si revêches
à débiter ce maintenant

A la pointe du pas
le monde bascule
hostile, souriant de ses mâchoires d’acier
à l’affût de l’instant où il pourra broyer
le fragile pendule



MC.E
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 13h54:   

"A la pointe du pas"

Ca pas qu'ils guettent au revers d'un sourire aussi...
Les personnes agées, certes finissantes et le savent, se préparent aussi à recevoir la mort comme d'autres le baptême .
Car non pas des "mâchoires d'acier", mais ils espèrent des mâchoires de velours... cet espoir de partir sinon en dormant, du moins tranquillement.
Il en sont même qui se maquillent encore, prennent soin. (Pour mieux séduire la faucheuse... ?) Heureusement ! Car finir peut prendre bien du temps... Dix, vingts ans !

Il est certainement plus facile de mourir finissant que de mourir malade et se savoir condamner à la souffrance, trop jeune souvent !

Certes, c'est une belle poétique mais le tableau émotionnel reste encore à éclairer...

Bien à toi,

Jade *
*
Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 16h20:   

Merci Jade. Sans doute ne connaissons-nous pas les mêmes vieux. D'après l'expérience que j'en ai, la grande vieillesse (90 ans et au-delà, assez courante aujourd'hui) est souvent un terrible cadeau que la vie moderne nous offre.
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé lundi 24 mai 2004 - 16h32:   

"Sans doute ne connaissons-nous pas les mêmes vieux."

Ou se pourrait-il que nous n'ayons pas la même proximité, pas la même approche analytique donc... ?
Enfin plutôt que parler en leur nom, écoutons les, entendons-les et accompagnons les... c'est ce que je fais autour de moi et c'est une expérience tellement riche...
Certes pas forcément heureuse pour tous :-(

Jade *
*
Mariechristine (Mariechristine)
Identificateur : Mariechristine

Inscrit: 12-2003
Envoyé mardi 25 mai 2004 - 12h35:   

Peut-être. Après tout, ma mère n'a que 86 ans, mon parrain 91 et ma marraine, morte il y a 3 ans, 99 ans. Sans compter les voisines de mon immeuble qui disparaissent l'une après l'autre au fil du temps.
Peut-être qu'en effet, je reste très extérieure au sujet et que je n'ai rien compris ni senti du bonheur d'être agé. Je promets de l'expliquer sans tarder à mes proches parents qui ne me semblent pas vraiment convaincus
Simon (Simon)
Identificateur : Simon

Inscrit: 1-2001
Envoyé mardi 25 mai 2004 - 13h33:   

Évitons de tomber dans la confrontation ayant pour thèmes : "moi je connais plus de vieux que toi" et "mes vieux sont plus vieux que les tiens"...

La vieillesse en elle-même n'est pas triste, ni malheureuse. Ce n'est qu'un âge, qu'un nombre d'années, passées au fil du temps.
Ce qui la rend, parfois, et trop souvent, triste, c'est ce qui peut l'accompagner : la maladie, la souffrance, la perte d'autonomie, la perte des êtres chers, la solitude.

Évidemment, cela n'arrive pas à tous... heureusement, il y a des vieux heureux.
Pourtant, force est d'avouer que la société ne favorise pas le bonheur des personnes âgées, et que le système de santé, de par sa configuration, ne permet pas à tous de vivre de façon heureuse les dernières années de vie.

au-delà de tout cela, embarque dans la réflexion notre propre conception de la mort, de la maladie et de la souffrance, mais le débat devient beaucoup plus subjectif.
c'est à ce moment qu'on commence à écrire des poèmes... qui ne sont ni ignobles ni nobles, mais qui sont humains.


- Simon
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mardi 25 mai 2004 - 13h52:   

Il fallait lire le conditionnel marie-Christine !

Quant au bonheur et plutôt que tenter de lui donner un âge, ne serait-il pas plus simple de le regarder, en toutes occasions et à n'importe quel âge, dans le pire possible.

J'en connais... (pas besoin d'être bien âgé d'ailleurs...)
... qui, immobilisés dans un fauteuil roulant, se contenteront de savoir qu'au prix d'efforts, ils remarcheront, ou encore que sans jambes, il leur reste la tête, le regard, la voix, les mains...
... J'en connais qui ne voyant plus que des ombres, (ce qui est terrible quand on a été sa vie durant un grand lecteur...) se contentent d'écouter, bon an mal an, les clapotis du temps...
... J'en connais qui, dans un lit à 85 ans, immobilisé depuis deux ans, et jusqu'au dernier souffle, et ce, bien qu'ayant perdu au cours de ces six dernières années trois de ses enfants sur les cinq mis au monde, j'en connais oui qui se satisfait de lire, de tricoter et d'être entourée de ses petits enfants ou nièces... et qui rit encore !!!...

bref, j'en connais qui savent le prix de la souffrance et de la détresse, trop bien peut-être, pour s'accomoder de ce qu'il est de bonheur,
mais il est vrai que tout le monde ne sait pas le reconnaître...


"Les yeux des petits bonheurs sont au pied des falaises...
regarde bien entre les galets !"

(© Des blés sur l'écritoire - Jade 2004)


Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mardi 25 mai 2004 - 14h45:   

"La vieillesse en elle-même n'est pas triste, ni malheureuse. Ce n'est qu'un âge, qu'un nombre d'années, passées au fil du temps.
Ce qui la rend, parfois, et trop souvent, triste, c'est ce qui peut l'accompagner : la maladie, la souffrance, la perte d'autonomie, la perte des êtres chers, la solitude."

Merci à toi Simon, d'avoir apporté une autre eau à notre moulin... et ton objectivité.

Amitiés

Jade * xxxxx
*
nao
Envoyé mercredi 26 mai 2004 - 13h08:   

L'attirance fatigue
étreint, chasse, sort du refrain
l'écorce entame
et la folle tacle
les ruines du torse
et le rythme de ma rime ralentie,

la petite chanson traine quelque part
même si la voie brisé,
n'a plus du tout de ton.

Le sourrire tellement profond
qu'on ne peut plus le voir
tu as bu la vie
ta peau s'en assèche
tu as vu tu as rie
tu as sentie, aimer la crèche..
et maintenant la paresse,
rend belle la nostalgie...
nao
Envoyé mercredi 26 mai 2004 - 17h49:   

voila ma vision de la vieillesse...
Ulyssia
Envoyé mercredi 26 mai 2004 - 19h09:   

à quoi pense la grand-mère ?

Enfin le droit de paresser
les miroirs sont ses ennemis
pourtant la vie apprivoisée
devient plus douce plus amie.

plaire à l'enfant plutôt qu'à l'homme
avoir du temps pour ses bras frais
lui raconter tout de l'album
puisque ce sont histoires vraies

chasser l'inquiétude du temps
qui rend immobile les jambes
ou vous rend vous même un enfant
ces pensées là font qu'elle tremble


Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé mercredi 26 mai 2004 - 19h20:   

Voilà Marc, de Nao à Ulyssia deux espaces à attribuer, qu'en penses-tu ?

Merci à tous les deux.

Jade *
*
RGoubet
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 1h37:   

Jade vient ici une fois encore s’ériger en donneuse de leçon tous azimuts, davantage qu’en lectrice critique, forte de vérités qui n’appartiennent qu’à elle, atteinte d’un prosélytisme quasi maladif, et ralliez vous à son panache( !) blanc !

C'est peut-être - je veux le croire - pour te rassurer et parce que tu crains un précoce au delà, que tu dresses ce portrait peu ragoûtant de la vieillesse!

Rassure toi, Jade, je ne redoute nullement un précoce au-delà, auquel nous sommes tous promis, une certitude, la seule à nous habiter ici bas, mais dont nous ignorons l’échéance.
Ce portrait peu ragoûtant, à tes dires, que je dresse de la vieillesse n’est que le constat d’une bien triste réalité devant laquelle nous ne devons pas nous voiler la face, comme tendance est à le faire vis à vis d’une foultitude de problèmes de société.
Non, les esprits n’ont pas évolué au même rythme que ladite société ne l’a fait sur le plan strictement matériel, ou matérialiste…
Quand à Brel, laissons le reposer en paix, et n’allons pas jouer dans la cour des grands.

Barbarisme dis-tu, ou est le barbarisme? Dans ce que j’écris, que je rapporte devrais-je dire, ou dans la réalité d’un quotidien qui semble te faire bien mal aux yeux ?

Je ne nie pas la solitude de certaines personnes que je préfère dire "âgées" que "vieux" (vieilles) ; en revanche je n'acquiesse pas la sélinité et le barbarisme décrit ici ? Je ne le nie pas parce qu'on a trop bien vu hélas, l'été dernier, la solitude effroyable de quelques-uns !...

Sénilité, Jade, sénilité, cause et écrit correct, t’es déjà sénile ou quoi ?

Toujours aussi prompte à te contredire, tu n’acquiesce pas, mais ne nie pas davantage ce que l’été dernier est venu confirmer et que tu cites en exemple…Un barbarisme primaire qui mène, entre autres comportements, à « parquer » telles des bêtes les personnes âgées dans des établissements spécialisés, ou prétendus tels, pour pouvoir se tirer tranquille en vacances à Palavas les Flots !
Fait de société ou comportements individuels abjectes ?Les deux mon général !

Bien sûr il y a le fauteuil, le lit, les longues nuits, les journées étroites, les repas en conséquences, mais il y a aussi les pas dans le jardin, certes difficiles et fragiles, l'après-midi à écouter les oiseaux au soleil, et pour le reste la télévision écoutée quand elle ne peut être vue, les jeux que l'on suit pour s'efforcer de nourrir les esprits... tout ça et aucun interdit dans le possible vital, aucun.

Merci de nous décrire par le menu une tranche de vie de tes proches, à nous ignares, sots, stupides et bornés, dotés à la fois d’œillères et de boules Quiés, sans famille et sans personnes (très) âgées parmi nos proches…Tandis que toi….. !
J’ai une maman qui va fêter ses quatre vingt cinq printemps, bon pied bon œil.
Je ne me répandrai pas sur ce que sont ses conditions de vie, ni les réflexions que
l’on taxe trop volontiers de philosophiques qu’elle ne manque pas de servir à son entourage.

La vieillesse en elle-même n'est pas triste, ni malheureuse. Ce n'est qu'un âge, qu'un nombre d'années, passées au fil du temps.
Ce qui la rend, parfois, et trop souvent, triste, c'est ce qui peut l'accompagner : la maladie, la souffrance, la perte d'autonomie, la perte des êtres chers, la solitude."


Et à quoi crois-tu qu’ils puissent s’attendre d’autre, sincèrement?Encore une contradiction, une de plus…

ils sont des personnes qui respirent le bonheur de vieillir ensemble, vieillir l'un contre l'autre, l'un dans l'autre comme depuis plus de soixante ans, et ce n'est pas la pendule du salon disant "toi" et "moi" qui me contredirait !

Quand à la pendule du salon, déversant ses toi et moi, à défaut de devoir être remise à l’heure, elle fait fort bien de taire ses jugements, pour ne pas avoir à te contrarier, une bien sage précaution!
Moi non plus, je n’aime pas l’horloge parlante, y’a rien de plus impersonnel !

Rédemptrice de notre monde et de ses douleurs, tu es venue, comme d’hab, remettre les pendules(décidément),à l’heure, tout du moins la tienne, qui, sache-le, n’est pas et jamais ne sera l’heure universelle.

Ce pour rétablir l'ordre des choses en ce qu'il est aujourd'hui. (Bien gentil mai 68, mais faudrait peut-être pas oublier de regarder devant et ne pas marcher à reculons !!! ;-)

Fort de ton sage conseil, je ne marcherai pas à reculons, ne manquerai pas de regarder devant moi, et effacerai de mon esprit quelques souvenirs, reliefs d’un certain mai 68, qui y traînent encore.
Pour le reste, je me passerai de ton autorisation pour pouvoir respirer à plein poumons une atmosphère que tu pollues quelque peu par tes prises de positions sentencieuses.
Je te dirais aussi que tu confonds la vague et l’écume, et qu’il existe d’autres vérités que celles que tu édictes, et que tu ne sais te montrer critique, et à l’excès, que vis à vis de certaines personnes ou certains écrits. Je ne suis pas le seul à subir ta vindicte, et ne saurais en aucun cas venir m’ériger, ici ou ailleurs,en martyr d’une cause quelconque que j’aurais à défendre!
En conclusion, Jade, tu ne me feras jamais croire que tu n’as pas su appréhender ce que j’avais ici commis, n’y dénichant pas une révolte totalement dénuée d’irrespect, mes mots dévoilant les maux d’une vieillesse que chacun redoute peu ou prou de devoir affronter, sauf à mentir de façon éhontée !

Avec mes amitiés, vieille branche*-:-)

Robert GOUBET


*Vieille branche:camarade, en langage populaire.(petit Larousse illustré)





Ulyssia
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 7h56:   

Oups! suis venue voir pourquoi on parlait d'espace à m'attribuer
je voudrais seulement dire que dans le texte que j'ai mis je parlais d'une grand mère et non d'une arrière grand-mère .
d'ailleurs je suggère que "ma" grand mère y pense dans la dernière strophe.

"chasser l'inquiétude du temps
qui rend immobile les jambes
ou vous rend vous même un enfant
ces pensées là font qu'elle tremble "

peut être que dans chaque tranche d'âge il y a des heureux et des malheureux tout simplement.
les enfants et femmes battus , les infirmes dans leur fauteil roulant, mais ces gens là aussi ont des moments de bonheur , il leur suffit qu'une personne douce et aimante les regarde pour illuminer un quartier de leur vie.
ce que je crois c'est qu'on prolonge trop les personnes âgées. ce que je crois c'est que l'homme veut trop jouer à l'apprenti sorcier. qu'il voudrait supprimer la mort mais qu'il faut lire " le juif errant " pour comprendre que la vie peut finir par devenir monotone et que l'idéal serait de mourir ... en bonne sante!

enfin c'est mon point de vue .

pour l'espace je ne sais pas trop de toute façon car j'ai vu qu'il empêchait un peu la communication . Je me trompe? je suis bien ici depuis une semaine .
rien n'est tout gris ou tout rose. même les espaces
tu écris bien R.Goubet.






Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 9h28:   

.
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 9h37:   

Ulyssia, mais tu restes évidemment libre !
Cet avis est le mien, il n'est pas encore partagé, et le choix de l'espace appartient à l'auteur...

Bien à toi.

Jade *
*
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 9h50:   

outre ce point qui signe mon mépris à votre tirade intestine, je vous rappellerai simplement que je ne suis pas votre camarade pas plus que je ne saurais être la vieille branche d'un plagiaire...mythomane.

Nous en avions déjà parler ici.

Ceci sera donc ma dernière intervention sur ce point.

sauf le respect que je vous dois...
Ulissia
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 10h16:   

à Jade merci de ne pas prendre mal mes hésitations j'étais bien entendu très flattée
que ce que j'ai écrit puisse plaire.
merci de cette proposition.

nao
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 11h20:   

tu as changé l'orthographe de ton pseudo ulyssia?* Enfin en tout cas je trouve que les certaines personnes sont bien agréssives pour des "poetes"
Ulyssia
Envoyé jeudi 27 mai 2004 - 11h25:   

c'est mon doigt qui a glissé ...
j'aime bien mon i grec.
RGoubet
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 0h17:   

MORT AUX CONS -:-)

Je dédie ce gentil compliment,
A tous les cons, contents ou pas,
Cons, qu’on foutra jamais au pas,
Contre lesquels je mène combat.

Aux sédentaires, aux itinérants,
Aux cons venus, aux cons passés,
Aux petits cons, aux conquérants,
Mais qui le con d’or va gagner ?

Le con qui va battre la campagne,
Le con qui frappe sa compagne,
Le con battant, sur terre battue,
Tous des cons de petite vertu.

Au con battant,au con cerné,
Au con sultan, aux Congolais,
Aux cons,tout court, aux cons primés,
Une belle bande de cons fédérés.

Aux congédiés, devenus chômeurs,
Aux conspués, qu’on siffle de bon cœur,
Aux conducteurs, qui roulent trop fort,
Aux cons qui baisent, aux cons voyeurs.

Je tends la main aux cons casseurs,
Faisons la trêve des confiseurs,
Cons du matin, cons à toute heure,
Tous des cons damnés par erreur.

Cons par raison, par omission,
Par compassion, notre pardon,
Et aux cons fins de la malice,
Abreuvons nous, avec délice !

Aux conseillers, aux cons seyants,
Aux conquistadors ibérisants,
A tous les rois, aux sires concis,
Cons qu’on conspue, qu’on congédie !

A mes compagnons, parfois de misère,
A l’hélicon, dont jouait mon père,
Aux poètes cons, comme les guerres,
Aux consensus qu’il nous reste à faire.

Con, pense à Sion, con, pense à tort,
Con jamais n’aura de remords,
Allez, allez, pas de discussion,
Prenez garde aux contraventions.

Aux cons, j’ai payé, et je donne encore,
Avec conviction, j’suis conservateur,
J’ai la conscription en horreur,
Et les cons battants, bien plus encore!

Sous l’égide de Confucius,
Adjoignons quelques cons de plus,
Bienvenue au sein des cons sacrés,
Après délibération des cons jurés.

Y’a tous les cons, tombés de la dernière,
Une contrefaçon de belle manière,
A leur concepteur, très con plaisant
Va ma complainte, ma rage dedans.

Restent les cons, dont on ne sait que faire,
De Castro, le fidèle con cubain de ma mère,
Au défunt chance liée Konrad Adenauer,
Des cons, qu’on souhaiterait savoir en enfer.

Un jour, aux cons, nous cons céderons,
Contre pets et contrefaçons,
Aux confesseurs, nous nous confirons,
Et aux cons promis, nous confinerons.

Regrets ou acte de contrition,
Un con restera toujours un con,
Du con disciple, au grand con fort,
Pour le pire, jamais pour le meilleur !

De la connerie, nous rirons, longtemps,
Aux cons, soyons…condescendants,
Merci à tous les cons courants,
Avec mes sincères compliments.

Robert GOUBET



Natanlupan
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 9h14:   

Ce poème est-il dédié à Jade ?
Est-ce un cri plus violent que les précédents mais pas pour cela plus intéressant ?
Jade Vuaillat (Jade)
Identificateur : Jade

Inscrit: 11-2001
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 9h31:   

Voilà un auto portrait que vous publiez ici pour la cinquième fois au moins ! Vous omîtes juste quelques remerciements à Monsieur Georges Brassens...

Après les vieux, les cons, mais sauriez-vous un jour, un seul, écrire des sentiments et des mots qui viennent de vous seul, de votre profond ???
Ne vous a t'on pas déjà dit moult fois ici, que la poésie ne résulte ni de copie, ni de reprise, non, pas des mots des autres... mais qu'elle vient de son coeur, de ses tripes... la Poésie !
Ulyssia
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 9h32:   

ah j'ai trouvé ça très rigolo natanplan et comme je ne connais pas jade suis pas influencée. ... il existe d'ailleurs un bouquin sur ce sujet le titre est je crois " on est toujours le con de quelqu'un "

énoncé avec lequel je suis d'ailleurs d'accord même si j'entre dans la ronde des cons cette sorte de mappemonde.
Logique il y a tant de façon d'être con !!!
je me vois en cet instant con-par-raison

Rgoubet tu devrais copier coller ce texte dans un nouveau fil sinon il sera moins lu ce serait dommage.
Natanlupan
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 10h01:   

Pour Ulyssia

Il n'y a rien de plus jouissif que d'être pris pour un con par un autre con, et il en va de-même pour toutes les autres choses de la vie. (Mais nous nous éloignons légèrement de la Poésie...)

Natanlupan et non Natanplan qui pourrait faire penser à Rantanplan...
nao
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 10h22:   

On pourrait ouvrir un nouveau theme de discussion : les cons
Moi je pense que la connerie est un art à part entière est qu'elle est formidable quand elle est pratiqué par un artiste plein de talent...
Ulyssia
Envoyé vendredi 28 mai 2004 - 10h29:   

tu as raison Nao de toute façon je trouve que ce fil commence à devenir " vieux " non?
et plutôt que de se rider il s'allonge s'allonge........... et j'hélas tique
Natanlupan mille pardons . malgré que Rantanplan soit un lapin bien sympa.
j'aimerais savoir que signifie ton pseudo
bon la prochaine fois j'irai sur ton terrain je mimisssici
RGoubet
Envoyé mercredi 02 juin 2004 - 0h46:   

Natanlupan pour qui tu me prends?
Non ce poème n'est pas dédié à Jade,un peu de respect tout de même!Tes idées sont plus salaces que les miennes pour en arriver à poser une telle question. Honte à toi! -:-)
Qui plus est,lorsque j'ai qq chose à dire,fut-ce désagréable, je ne le fais pas style billard américain ,cad par la bande,mais bien nomément, droit dans mes bottes et droit dans les yeux,si tu m'autorises l'expression(autorisation dont je me moque éperdument, requise uniquement par cette politesse primaire dont je ne me dépare jamais!!_:-) )
Bonuit,et sans rancune.
RGoubet
RGoubet
Envoyé mercredi 02 juin 2004 - 1h00:   

AÏE,AÏE,AÏE…

L’alchimie, on le sait, naît toujours du hasard,
A la simple lecture de poèmes ringards
Entre sourires lunaires, ou l’ombre d’un déluge,
Bien naturellement, tous nus de subterfuges…

C’est la méthode rosse, face à la Carpentier,
C’est le gay laboureur, qui se fait enculer,
Joué, à quatre mains, pour un feu d’artifices,
Amis, c’est Couperin, associés, père et fils!

Je ne connais qu’un ton, à bien mal l’écrire,
Sans donner de leçons, ni salir, ni ternir,
L’éternelle poésie, porteuse d’illusions,
Qui, déclinée bancale, hurle à la trahison !!!

La poésie se plait, et qui parfois abuse
A chatouiller le parfait, ça agace les muses,
Mes chansons de relents, sur air de cornemuse,
Ont traversé les ans, mon passé s’en amuse.

Jetez moi en prison, punissez mes délires,
Mes poèmes à la con, faut-il les détruire ?
J’veux pas de compassion, ni de vos méchants rires,
Poésie, illusion, pour toi, qui veut mourir?

Robert GOUBET
1er Juin 2004

En guise d'épilogue à une diatribe somme toute presque sympatique,qui donne du sel au quotidien,et puis,aprés tout,n'est-ce pas là la vraie vie?
Bonuit à tous.
RG -:-)


RGoubet
Envoyé mercredi 02 juin 2004 - 1h09:   

AÏE,AÏE,AÏE…
Erreur, destiné à Musiques mon truc....
Suis bon pour payer une tournée, avec le monde qui traine par là, ça va me couter bonbon...Tant pis, ferai gaffe la prochaine fois(si prochaine fois y'a!)
RG

Message:
Identificateur : Information d'envoi:
Cet espace est réservé. Seuls les utilisateurs inscrits et les modérateurs peuvent y écrire des messages.
Mot de passe :
Options: Code HTML non valide dans un message
Activation automatique d'URL dans un message
Envoyer:

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration