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Anonyme
| Envoyé dimanche 02 mai 2004 - 22h18: | |
Nous sommes clôturés Dans le vide à crédit comme on trace l'entrain : Métallique, lassant. Frénétique, Frémir d'un malaise perlé. J'attends que tout existe, encombré de lumière Et nargue le miroir en courant Et nargue le miroir alternatif Le gosier de l'ennui qu'on tue Nous sommes détachés ; Posément, transpercé, le coeur fuit Plus vite que le corps, éternisé, croupi Plus vite que le corps, et s'en dévitalise Antéposés, survivre. Nous sommes Prosternés, silencieux, maison morte Bois mes veines Demain taries Nous sommes cet espace, lisse Consternant. Nous sommes le verrou sur le rideau de douche Et d'un pouce égaré, ma peau qui te retrace Etire, arrière-goût, le soupçon maladroit de remembrance pâle Et l'alanguissement de tout qui navre les relents Congestionne, Encombrant les conduits d'asthénie Nous sommes cette épave éparpillée de la confiance A démonter soi-même en un joyeux catabolisme Et je serai rationnel avant l'aube A m'en désagréger Nous sommes nus, Maîtres de nous, de rien, d'un bout de plèbe A qui le vent livra les armes Afin qu'on se lève à sa place Nous sommes productifs, Menés par la férule grasse des condamnants Dont la face ampoulée Fossoye sans théorie Nous, grotesques, quand rien ne peut s'écrire Nous sommes catégoriques, Aucun texte n'est digne de calligraphie Si ce n'est ton prénom.
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