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RGoubet
| Envoyé mardi 27 avril 2004 - 1h24: | |
PENDEZ LE J’suis gibier de potence, la chasse n’est pas fermée, Y’aura pas de contredanse si vous me pourchassez, Abrégez mes souffrances, quand vous m’aurez coincé , Dans un château de France, aux prémices de l’été. Pendez moi haut et court, je l’ai bien mérité, J’suis marchand de discours, truffés d’insanités, Dans les rues, dans les cours, j’répands mes vérités, Et parle aussi d’amour, avec sincérité.. Jugé par la haute cour d’une justice dénigrée, J’me pendais, par amour, au cou d’une poupée, Que j’empêchais, nuit et jour, de pouvoir respirer, Et criait au secours, d’une voix étouffée. Pendons le haut et court, oui, cet homme a fauté, Passé devant la cour, et à mort, condamné, Pour un crime d’amour, de lèse majesté, Par des pantins d’un jour, de pauvres cons jurés ! J’serai pendu haut et court, y’aura rien de changé, La misère et la mort bientôt, vont se rencontrer, Je m’balancerai, pour toujours, en haut d’un olivier A sa plus belle branche, ils vont me pendouiller ! Pendez le haut et court, par le tête, par les pieds, Que c'poéte d'un jour ne sait même pas compter, Je n'crie pas au secours, personne pour m'écouter, Messieurs, vos beaux discours, vous pouvez les garder! Robert GOUBET Mars 2004
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