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RGoubet
| | Envoyé mardi 27 avril 2004 - 1h04: | |
PARIS SUR SCÈNE
Pont Mirabeau, celui de Verlaine
J’aime tes eaux, celles de la Seine
La tour est folle, elle s’y baigne
Sur l’bateau-mouche, la fête est pleine.
La ville est belle, et moi je l’aime
J’aime Paris, mon Paris sur Seine
D’un amour fou, mon âme est pleine
Tendres souvenirs de Paris, ma reine.
Luxembourg au luxuriant jardin
Bateaux qu’on pousse sur ton bassin,
Enfant, j’y ai vu couler les miens,
S’en sont évanouis mes chagrins.
L’arc triomphe, en haut des champs,
L’obélisque, en bas, lui fait pendant
Marseillaise aux guerriers accents
Fête nationale, Juillet aux chants.
Baltard, tes halles on a démonté,
Ventre de Paris bien loin exilé,
L’affreux trou a été comblé,
De Saint Eustache, orgues jouez !
De saint Germain à saint Supplice,
De l’odéon jusqu’au panthéon,
Vie souterraine, métro qui s’immisce
Jusqu’au tombeau de Napoléon.
En l’île saint Louis, en milieu de Seine,
Fière cathédrale, tu t’y es ancré,
Notre-Dame, connaîtrais-tu les peines
De ceux nombreux qui t’ont édifié.
Pont de Neuilly, zoo de Vincennes
Quartier huppé, pauvres animaux
La vie est douce ou bien bohème
Vivre à Paris, tel en est le lot.
Paris la nuit, vivent tes scènes
Olympia, Lido, Bastille, Opéras,
Tes effeuillages n’ont rien d’obscène,
D’un art mineur, ils donnent le la.
Mais...
Sans pont Mirabeau et privées de Seine,
Coulent d’autres eaux, calmes et sereines,
Nues de bateaux, nu on s’y baigne,
On s’met à l’eau, sans mise en scène.
Robert GOUBET
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